Décidément, depuis bien avant la chute du régime défunt, Bamako étaient devenue une ville de marches. Ce scenario qui avait connu une accalmie à la faveur du coup d’Etat qui a plongé le pays dans une crise sans précédent, a refait surface. Les associations, les groupements politiques marchent à longueur de journée, en principe, pour dénoncer un comportement ou une décision administrative. Ainsi, les militants de la COPAM viennent une fois de plus de battre le pavé pour afficher leur refus catégorique de l’intervention des forces militaires de l’organisation sous régionale en vue de libérer le nord. La marche qui s’est tenue à la veille de la rencontre sur les stratégies militaires à peaufiner pour l’intervention du nord, a pris le départ devant la Place de la Liberté pour finir au monument de l’Indépendance.
Sur les pancartes et les banderoles, les manifestants brandissaient des slogans hostiles au président intérimaire et aux forces étrangères : “Dioncounda à bas“, la CEDEAO, vous voulez nous libérer, libérer nos armes. Non à des dirigeants marionnettes à la solde de la CEDEAO. La CEDEAO à Bamako, c’est confisquer notre souveraineté et bafouer notre dignité, vive l’armée malienne.
Sur le parvis du monument, Younouss Hamèye Dicko, a livré un message aux participants. Il a souligné que la COPAM est pour le changement.
Selon lui, ceux qui demandent l’intervention de la CEDEAO sont ceux-là qui ont détruit ce pays. Il a déclaré que les indépendantistes sont les copains de l’ancien régime. Avant de préciser que le jeu de cache-cache de la CEDEAO est compris par certains maliens. La COPAM croit à l’armée nationale.
Par conséquent, elle réclame la mise à sa disposition de moyens matériels et logistiques pour libérer le nord des mains des bandits armés.
Falé COULIBALY