Marche de l’opposition : Vivement des réponses politiques

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Grande, très grande aura été la déception de ceux qui attendaient un discours nouveau lors de la marche que l’opposition a organisé ce weekend du 21 mai. Pourtant, ils étaient des milliers à sacrifier leur repos dominical pour battre le pavé ce samedi. En effet, dans le contexte qui prévaut, les Maliens dans leur ensemble, sont impatients, très impatients de voir le changement promis par le président Ibrahim Boubacar Kéita.

La grande mobilisation des populations à cette marche, qui est plutôt l’expression de ce besoin d’assurance et de sérénité  doit interpeller la gouvernance au plus haut niveau. Le message est clair : les Maliens ont des inquiétudes et des doutes. Aujourd’hui, il ne sert  plus à rien de rester dans le déni, mais plutôt de trouver des réponses politiques aux préoccupations majeures exprimées par ces populations. Des préoccupations aujourd’hui objets de récupération malsaine d’une catégorie d’hommes politiques usés et aux  intentions malveillantes.  Tantôt empêtrés dans des scandales de malversations à dimension internationale encore non résolus, tantôt coupables de vol d’électricité et d’eau, ceux ci sont désormais indignes de la confiance de noble peuple. Que dire de ce vulgaire tenancier de bordels à (Gao et à Bamako), et de ces autres marchands d’illusion ? Les Maliens doivent ouvrir les yeux et choisir des hommes et des femmes plus crédibles au plan moral pour porter leurs préoccupations. C’est à cette condition qu’ils parviendront à se faire prendre au sérieux et réussir de faire plier IBK à leurs quatre volontés. A défaut, ils perdent et leurs temps et leurs énergies. Et ce serait dommage. Qui trouvera à redire de certaines préoccupations aussi légitimes et bien fondées. Entre autres : l’organisation des Assises Nationales pour la Refondation de l’État, l’emploi pour les jeunes, une meilleure dotation des FAMAs pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurisation des personnes et de leurs biens, une gestion transparente des ressources allouées aux FAMAs, un allègement de la souffrance quotidienne des ménages, une meilleure présence de l’État et de ses démembrements (Éducation, Santé, Administration…) sur toute l’étendue du territoire national, le retour au dialogue pour contenir un malaise social grandissant. Personne ne trouvera à en redire, et le président IBK a tout intérêt à y être attentif et sensible.

Abdoulaye Niangaly

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1 commentaire

  1. C’est quoi ces conneries? Les organisateurs de la marche ne sont pas plus irresponsables que ceux qui sont au pouvoir. Ce n’est pas de leur moralité qu’il s’agit. Il s’agit du devenir du pays, des mauvaises pratiques dans la conduite des affaires politico- sociaux-économiques , pas de la qualité individuelle de chacun des dirigeants ou organisateurs de la marche. Etre propriétaire de bordel ou de tout autre commerce, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Ne déplacez pas le débat. Ceux contre lesquels la marche est organisé sont ceux-la même qui surfacturent, volent et détournent allègrement nos maigres deniers qu’ils confondent avec leurs biens personnels. Vous parlez de chefs de partis. N’est pas Chef de parti qui veut. Un Imam n’est pas forcement le plus sage des adhérents de la mosquée, c’est en général, le plus âgé, le plus qualifié ou le plus apte à diriger les hommes pour la prière. L’imam est un être humain comme les autres, avec ses qualités et ses défauts. Il en est de même pour un leader politique. La bonne moralité peut n’être que d’apparences. Etre devant ne reflète pas le vrai caractère de l’être humain.

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