Marche de l’opposition : «Nous n’accepterons pas la nouvelle loi électorale»

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«Nous n’accepterons pas la nouvelle loi électorale»
L'opposition malienne lors de la marche du samedi 1er octobre

Ce samedi 1er octobre, l’ensemble de l’opposition politique a drainé des milliers de personnes dans la rue, non seulement  contre la nouvelle loi électorale et la censure de l’Ortm, mais aussi pour réclamer la tenue des concertations nationales et le retour de l’ex-président ATT.

 

Ils étaient nombreux les responsables de partis politiques de l’opposition à prendre part à la présente marche  appelée «La Marche pour le Mali». Il s’agit de Soumaïla Cissé, de l’URD, Modibo Sidibé des Fare,  PPR et Me Amidou Diabaté du Parena, Mamadou Sidibé du PrvmFasoko, Djibril Tangara de la FCD,  Nouhoum Togo du Pdes, les cadres de l’Ancd, du Pids,  du PSP, entre autres. L’objectif commun : se battre contre la nouvelle loi électorale;  la censure de l’ORTM ; réclamer  la tenue des Concertations Nationales pour la Refondation de l’État ; le retour du Président ATT pour une vraie réconciliation nationale; l’emploi pour les jeunes ; une meilleure dotation des FAMa pour la défense de l’intégrité  du pays.

A cette rencontre, Soumailacissé, Chef de file de l’opposition, a pourfendu le pouvoir en place. « Rien ne va dans ce pays. Nous avons marché, nous marchons contre la mauvaise gestion du pays. Mais le gouvernement bouche ses oreilles », s’est-il exprimé.           A en croire M. Cissé, depuis 3 ans, le Président de la République se promène à travers le monde alors qu’il n’a jamais été à Kayes encore moins à Kidal et bien d’autres localités du pays. Or, explique-t-il, on ne peut pas prétendre bien gérer le pays sans être en contact avec la population. Partant, il s’est insurgé contre la censure de l’Ortm de ses activités qui dénoncent les failles des gouvernants. Pour preuve, précise  le chef de file de l’opposition, pour faire passer un simple communiqué de marche de l’opposition, il communique 3 à 4 fois avec le ministre de tutelle. Pire, pour la présente marche, l’Ortm a été instrumentalisé et les jeunes manipulés, a-t-il ajouté «nous n’avons jamais demandé à l’Aeem, au CNJ ou à Serpent de venir à notre marche. Mais vous êtes là, environ 100 000 personnes à répondre à notre appel», déclare Soumaïla Cissé.

Nouvelle loi électorale

Au sujet de la nouvelle loi électorale, le chef de file de l’opposition dira qu’elle est taillée sur mesure pour barrer la route à certains candidats. Elle ne fait, non plus, aucune place aux femmes et aux jeunes. Pour lui, cette loi cache un malaise de gouvernance.             Car en 3 ans, le Chef de l’Etat est à son 5ème gouvernement avec 3 secrétaires généraux de la Présidence. Pire, accuse Cissé, IBK n’a aucune vision pour reconstruire l’armée. Avec 4 ministres de la Défense en 3 ans, cela ne permet pas de construire une armée robuste pour maintenir l’intégrité territoriale. Avec ce manque de cap, argumente-t-il, on ne pourra pas construire un pays aux lendemains meilleurs. Partant, il a réclamé le retour du Président ATT estimant que cela entre dans la logique de la réconciliation nationale tant prônée.

Les ordres de l’ambassadeur des USA au Mali

S’agissant de la récente sortie médiatique de l’ambassadeur des Etats-Unis qui dictait au Mali de  mettre fin à tous liens publics et privés avec le Gatia, un groupe qui œuvre pour l’unité du Mali, Soumaïla Cissé s’est prononcé : « le gouvernement doit répondre à l’ambassadeur des Etats-Unis. Certains pensent qu’il faut que l’opposition réponde. Voulez-vous que nous parlions à votre place ? Non ! On ne le fera pas».

Rejet réaffirmé de la loi électorale

Dans son intervention, le Président des FareAnkaWuli a exigé la tenue des concertations nationales pour un avenir meilleur au Mali. Avant de se prononcer sur la loi électorale. Cette loi est mauvaise à tous égards. «S’ils pensent priver les autres de candidature, qu’ils se détrompent. Ils doivent chercher d’autres stratégies. Sinon, nous n’accepterons pas la présente loi», a déclaré Modibo Sidibé.

Faut-il le rappeler, les autres intervenants ont abondé dans le même sens que les ténors susmentionnés.

Mamadou HawaGassama clarifie sa position

Son accoutrement à l’effigie du RPM lors de la finale de la coupe IBK à Sikasso  a été diversement interprété. La présente marche fut une occasion pour lui de clarifier les choses. Pour lui, c’est par respect pour ses amis du RPM dont Mamadou Diarassouba et Bakary Togola, qu’il a accepté de s’habiller ainsi. Mais, indique-t-il, vouloir assimiler cet acte à un rapprochement du RPM relève du cauchemar. «Soumaïla Cissé et son épouse peuvent quitter l’URD, mais pas moi, Mamadou HawaGassama Diaby», conclura-t-il.                                                   

Oumar KONATE

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2 COMMENTAIRES

  1. Comrades we love you all. It seem whenever we reach the point that we entertain believing there is no good plus beneficial sense left in Mali those with like good sense rise to point out intolerant conditions which would make even a good angel drink alcohol unto drunk. Please prepare to address the issues plus stop the oppressive laws the government want to enact. If the government which have shown the greatest of stupidity had given the same attention to illegal agreements it signed to help France steal Kidal for sake of the terrorists in Mali there would be much greater unity in overcoming existing security plus development problems in Mali. However, where cocaine drug addicts lead as in the Malian government we should not expect the right thing to happen unto the dug addicts are no longer in office. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  2. Bonjour,
    Comme l’a proposé l’opposition et comme, moi aussi, je l’avais proposé avant les pourparlers d’Alger, les CONCERTATIONS NATIONALES étaient adaptées avant ces pourparlers pour avoir une position commune ou parler d’une même voix comme vous le dites mais MAINTENANT qu’un compromis, entre parties prenantes maliennes sous la supervision de la médiation internationale, a abouti à un accord de paix, elles ne sont plus adaptées à la situation actuelle.

    Ceci à cause, entre autres, (1) de la complexité de ces concertations nationales, (2) du gâchis en ressources et en temps induit pour aboutir à l’accord de paix déjà signé et aux préparatifs pour sa mise œuvre et (3) du fait qu’on n’est pas sûr d’aboutir, à court terme et même à moyen terme, à des résultats significatifs meilleurs que l’accord de paix qui a déjà été signé.

    C’est pourquoi, une CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE a été retenue par l’accord de paix déjà signé pour échanger sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali.

    UNISSONS-NOUS AUTOUR DE L’ACCORD DE PAIX ET DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE QUI SE TIENDRA DANS LE DERNIER TRIMESTRE DE 2016.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

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