Après la terrible épreuve de 2012, et le sauvetage quasi miraculeux de la nation malienne, l’on s’attendait à une ferme et totale prise de conscience des enjeux et surtout des dédis de la gouvernance au Mali. Mais, après le premier quinquennat d’IBK et le début de son second, l’heure est certes venue de poser le bilan. Et, vu la tournure des évènements, l’on peut très difficilement affirmer que les Maliens, dans la majorité, ont retenu les leçons d’un passé récent aussi douloureux que porteur de moral.
Les vieux démons du passé ont la vie dure, ceux du Mali encore plus ! Le violent électrochoc de la crise multidimensionnelle de 2012 n’aurait donc servi à rien. Le Mali retombe dans ses travers. A la rédaction de cet article, l’on aurait bien aimé faire usage du conditionnel afin de répondre à une forme beaucoup plus policée d’écriture, en phase avec le recul nécessaire dont devrait faire preuve tout bon journaliste. Mais, comment procéder ainsi, constatant que les Maliens, de tous bords, surtout ceux de l’élite, semblent une nouvelle fois se laisser emporter par les délices du pouvoir en méprisant les défis ardent de l’heure.
Alors qu’un nombre important de Maliens se perdent dans des revendications socio-professionnelles, d’autres optent pour un mutisme coupable, hypothéquant assez sérieusement l’avenir du pays.
Par exemple, malgré la légitimité des revendications des enseignants, ces derniers ont-ils vraiment le droit d’user du droit à l’éducation des enfants, en exerçant presqu’un chantage pour parvenir à leurs fins ? N’y a-t-il pas d’autres moyens pour faire entendre leurs voix et, surtout, pour obtenir l’entière satisfaction de leurs revendications ? Et de là, découle une autre question, les revendications du syndicat des enseignants sont-elles plus importantes que l’éducation des enfants maliens ? Toujours pour le même cas, les parents d’élèves ont opté pour un mutisme assourdissant. L’école est pourtant l’affaire de tous. Dans le même ordre d’idées, l’on peut transposer un tel raisonnement pour le cas des magistrats, qui sont loin d’être parmi les plus pauvres de ce pays, et qui ont pris en otage de nombreux justiciables dans leur volonté d’imposer la satisfaction de leurs doléances. Ils devraient comprendre que l’humain et l’intérêt supérieur de la nation priment sur la légalité de leurs revendications. La patrie en sera reconnaissante.
Mais, la palme en la matière est certainement à décerner aux politiques. Alors que le chemin d’une franche démocratie semblait être prise au début du premier mandat d’IBK, avec une opposition républicaine et son chef de file, voilà que maintenant, l’on amorce un virage à 390 degré. Au départ, l’on assistait à une certaine virulence de la part des opposants. Des rapports détaillés étaient publiés, et toute action gouvernementale était scrutées à la loupe. Une première au Mali ! Alors que de plus en plus de Maliens croyaient en une renaissance du paysage politique, survient un gouvernement qu’on nomme de large coalition. Et ce à la faveur d’un accord politique signé par tous les bords. Quelques opposants firent leur rentrée dans le nouveau gouvernement dont le tonitruant Tiébilé Dramé qui, jadis, troublait la quiétude du président IBK. La contradiction, indispensable à toute vie démocratique, semble enterrée ! Et pour beaucoup, M. Dramé ne visait dès le départ qu’un poste ministériel lourd, à l’image de ce qu’il vient d’hériter, les Affaires Etrangères.
Cependant, avant, la classe politique s’est adonnée à une sorte de théâtre pour étaler ses caprices alors que la case brûle. Qu’est-ce que le bas peuple a bien à faire que des politiques se donnent des accolades devant les caméras et qu’ils signent des papiers ?
Le consensualisme qu’on avait banni fait donc son grand retour, au grand désarroi de la Démocratie !
Ahmed M. Thiam
M. THIAM SITUATION OBLIGE Sinon c’est le Mali qui risquerait de sombrer. Les différents gouvernements pour ne pas dire IBK ont montré leurs limites. Alors avançons ou détruisons ce pays en étant simples observateurs d’incompétences et ………!
L’espoir est permis avec ce nouveau mélange. Et puis l’URD a toujours sa place d’opposant sentinelle comme l’a précisé son PR l’honorable Soumaila CISSE.
God bless MALI FOREVER.
Ahmed M. Thiam, penses-tu vraiment qu’IBK est un homme a partager son pouvoir avec autrui, surtout ceux qui villipendaient sa gestion il y a quelques mois? S’IL A ACCEPTE DE “COLLABORER’ AVEC EUX, C’EST QU’IL EST AU BOUT DU ROULEAU.
ON EST A UN STADE QUE LENINE APPELAIT “SITUATION REVOLUTIONNAIRE”: c’est dire quand les dirigeants ne peuvent plus diriger et le peuple ne veut plus etre gerer comme avant.
PENSES-TU REELLEMENT QU’IBK VOYAGE “SEULEMENT” POUR LE SIMPLE PLAISIR DE VOYAGER? ON EST ARRIVE A UN MOMENT OU SI IL N’Y A PAS UN “MINIMUM DE CONCENSUS”, TOUT PEUT ARRIVER. MEME UN COUP…
«Le consensualisme qu’ on avait banni..»était il axé sur un ACCORD POLITIQUE ?
Nous avons certains compatriotes qui pensent qu’ à chaque fois qu’ on travaille avec le pouvoir en place,on vient pour puiser dans les caises de l’ ÉTAT.
Trop de cadres ont vraiment mouillé le maillot pendant l’ère démocratique qui sont confondus avec des microbes qui sont venus en mission pour leurs partis.
ALPHA OUMAR KONARE négociait avec ses opposants,malgré l’opposition du parti majoritaire dirigé par IBK,sur la base d’un programme d’action.
Certains ont accepté,d’autres ont refusé.
C’est avec AMADOU TOUMANI TOURÉ que la condition était de permettre l’apaisement social pour éviter le sort de son prédécesseur qui était affronté à une guérilla politique jusqu’à la fin de ses deux mandants .
Il l’a évité avec des conséquences sur la bonne gouvernance.
Avec IBK on vient travailler avec lui pour corriger la bonne gouvernance,redonner au pays de l’ espoir sur la base d’un ACCORD POLITIQUE .
La différence avec le consensus d’ATT,c’est aussi la qualité de l’opposition diverse qui veille à l’application correcte de l’accord .
C’est à l’oeuvre qu’ on appréciera le choix de ceux qui ont pris le risque de collaborer avec le chef des microbes.
OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
Ne vous offusquez pas très cher Ahmed M. THIAM, même le mandé de Soundiata était comme çà, les systèmes successifs entretiennent la médiocrité jusqu’à la décadence totale des structures en place. Le Mali est arrivé à un niveau de dégradation totale de sa société, donc il faut absolument que le système disparaisse afin que soit mise en place des hommes et des femmes valeureux pour gérer la cité. Les fléaux tels que le mensonge, la tricherie, la gabegie, le népotisme, le clanisme, le clientélisme, l’injustice, l’impunité, la méchanceté, la jalousie, l’égo trop fort etc.. doivent disparaitre afin qu’un socle solide soit mise en place pour démarrer la construction d’une société basée sur des valeurs saines et sincères. Souhaitons que cette transition se fasse en douceur et sans violence et qu’elle ne soit pas récupérée par des hommes et femmes véreux comme ce fut le cas en 1991, si c’est le cas, une autre longue période de reconduction du même système s’installerait avec des fléaux plus exacerbés, donc un avatar de l’ancien système. Ce qui reste certain, il faut d’autres maliens pour avoir un Mali dans le schéma de l’actuel Rwanda, ceux d’aujourd’hui sont dans le scénario de la coexistence dans un espace de deux monnaies où la mauvaise monnaie chasse la bonne monnaie, c’est le cas du Mali actuel où les mauvais maliens chassent les bons maliens, dans de tel cas, il va de soi que les meilleurs ne pourraient pas poser d’actes de développement rationnel face aux plus mauvais, c’est dommage.
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