Les mesures prises par le gouvernement, à travers le ministère de l’Industrie, des investissements et du commerce, par rapport à l’approvisionnement du marché pour le mois de ramadan ont porté leur fruit. Le marché national reste suffisamment approvisionné des principaux produits de première nécessité comme le riz exonéré, le sucre, le lait en poudre, l’huile alimentaire et la farine. Les prix de ces produits dont certains ont fait l’objet d’exonération, restent dans l’ensemble stables. Même si par contre certains produits comme la viande connaissent une légère augmentation pour diverses raisons.
A bientôt une semaine de la fin du mois sacré de Ramadan, le marché des produits alimentaires reste calme. En effet, à la veille du mois sacré musulman pour éviter toute spéculation, le président de la République avait donné des instructions fermes au gouvernement pour la maitrise des prix des produits clés ci-dessus cités car le ramadan de cette année coïncide avec la période soudure.
Ainsi, après analyse des services techniques du département du commerce, il a été décidé d’accorder des exonérations sur 60 000 tonnes de deux produits : le riz à grande consommation et le sucre qui est venu s’ajouter à 10 000 tonnes de sucre de Sukala qui était réservé pour ce mois-ci. Pour les autres produits, il y avait suffisamment de stocks pour soutenir la période de Ramadan et de soudure.
Un tour des différents marchés de la capitale permet de constater que les prix des cinq principaux produits suivis par le gouvernement sont dans une fourchette acceptable au cours de la semaine écoulé (15 au 21 août). Pour le riz, durant cette période, selon les informations de la DNCC, dans les zones Office riz de Ségou et Office du Niger, les prix aux producteurs sont restés compris entre 280 FCFA/kilo à Dioro et 330 à Niono.
Les catégories de riz de large consommation qui ont fait l’objet d’exonération ont été vendues entre 325 et 355 FCFA/ kilo. Le gambiaka a connu une légère hausse à Bamako passant de 375 à 400 FCFA par endroit. Les offres de riz sur les marchés ruraux sont estimés à 1 765 tonnes, les stocks dans les ports de transit sont de 61 544 tonnes, les stocks sous douane : 2 616 tonnes. En somme sur le territoire national il y a un stock de 59 934 tonnes, soit l’équivalent de consommation d’un mois.
Quant au sucre, les prix pratiqués sur les marchés sont restés compris entre 550 et 600 FCFA le kilo avec une baisse notoire sur les marchés de Bamako (650 F avec le ramadan) Ségou, Mopti, Gao. Le prix moyen du sucre est de 583 FCFA/kilo. Pour ce produit, les stocks sous douane sont estimés à 2 632 tonnes et 47 841 tonnes dans les ports de transit. Actuellement on estime plus de 32 000 tonnes le stock sur le territoire dont 4 779 tonnes à Sukala.
Par rapport au cas du sucre, il faut salué la décision du ministre de l’Industrie, Mme Sangaré Niamoto Ba de supprimer les boutiques témoins et d’ouvert les riz exonérés à tous les boutiquiers.
Le prix du lait en poudre a oscillé entre 2 200 et 3 000 FCFA /kilo, soit un prix moyen stable de 2 639 FCFA/kg. Alors que les stocks en territoire sont estimés à 2 230 tonnes, ceux en douane à 1 816 tonnes. Toujours par rapport aux prix, ceux de l’huile alimentaire ont varié entre 865 FCFA et 900 FCFA le litre, avec un prix moyen de 895 FCFA le litre. Le stock potentiel est évalué à 4 474 tonnes. Autre produit de grande consommation, la farine utilisée dans la production du pain, son prix est resté compris entre 300 et 500 FCFA/kilo avec un prix moyen de 408FCFA/kilo. Son stock actuel est évalué à 6 759 tonnes.
Cependant, certains produits connaissent une certaine hausse parmi lesquels la viande dont le kilo avec os a été compris entre 1500 et 2000 FCFA, avec un prix moyen de 1675 FCFA, soit 6,75% de plus que l’année dernière à la même période. Les prix du poisson ont connu une légère sur certains marchés comme Bamako où le kilo du capitaine frais est passé de 2 250 à 2 700 FCFA, le silure frais de 1 300 à 1500 FCFA.
Comme on le constate, les prix de ces cinq produits clés sont non seulement stables, mais ils y’en a en quantité suffisante. La tendance à la baisse du prix du riz à grande consommation et du sucre se poursuit avec l’arrivé continue des stocks exonérés, même si les prix de riz de lux, qui ne sont pas exonérés connaissent une légère hausse.
Youssouf CAMARA
