Moussa Mara, candidat investi du parti Yelema, s’efface au profit de Cheick Modibo Diarra. Dans sa logique, l’offre politique de celui correspond au mieux aux attentes du Mali. En voici un «mara-attitude», plein de sens, ces attitudes prisées par Moussa Mara au service de son égo ou plutôt de son ambition pour le pays qu’il croit nationale. Mara dilue alors un peu son vin politique et comprend désormais qu’il n’est pas un être exceptionnel. Ce qu’il se croyait jusque-là. Que c’est dur ! Alors que cache ou comment interpréter ce «mara-attitude» ?
On apprend que c’est une réponse à la demande d’une frange de la société civile en vue d’unir les candidatures pour assurer l’alternance. Lui-même explique que le projet de société de Cheick Modibo Diarra correspond à son ambition pour un Mali nouveau. Pour les mauvaises langues, c’est par incapacité à réunir les parrainages qu’il s’est effacé. Normal, tout de même, que l’acte qui fait de Mara un second à CMD, s’interprète différemment, car il s’inscrit dans cette logique de son parcours politique qui s’accorde largement à une logique conséquente. Les «mara-attitudes» ont toujours étonné et défrayé la chronique. Revue pour vous.
«Mara-attitude» de la révélation !
Dans ces années 2000, Moussa Mara est Secrétaire général de la jeunesse de la section Adéma de la Commune IV du District de Bamako. Il est perçu en ce moment-là par certains, comme le Lieutenant de l’actuel PM. Mais le jeune Mara s’essouffle dans l’animation de ce parti. Fraîchement sorti des études avec un «papier-longueur» d’expert-comptable, il multiplie les initiatives, suscite et parraine les activités. Il dispose d’une forte audience. Sa salle d’attente ne désemplit plus. La démarche aboutira à son terme à la mise en place de son parti, Yelema. Mara en est le patron et son égo a désormais un espace d’expression.
As de la communication, fondé du pouvoir des médias, Mara s’active dans l’animation de ceux-ci. Ses contributions sont visibles. La sortie de ses livres alimente les médias et ses actes sont savamment médiatisés. L’harmonie entre Moussa Mara et les médias au bénéfice des deux parties commence là. Second espace pour son égo. Un égo qui ne peut s’effacer pour rien.
Un premier «mara-attitude» qui aurait pu coûter sa place à un député, puis celle du président de l’Assemblée nationale, au président IBK, aux élections législatives de 2002. Ce dernier doit son salut à une mobilisation de l’espoir 2002, suivie d’un mouvement politique général. Moussa Mara est alors élu indépendant comme maire de la Commune IV du district de Bamako. Il est dans l’espace politique.
Patron communal, il publie ses biens dans la presse, place sa gestion communale sous le signe de l’assainissement et de la promotion locale. Pour ensuite changer la position de son bureau afin de ne pas voir la colline de tas d’ordures qui dérangent le repos des morts de la même commune. L’ancien élu communal parle peu de cette colline. Expert-comptable et politicien de teint, qui sait mieux que Mara que les échecs ne se comptent pas. Peu importe, Moussa Mara est révélé au grand public. Un «mara-attitude» réussi avec succès et éclat.
«Mara-attitude» primatorial, gage de visibilité de la CIV de Bamako à Kidal
La crise éclate au Mali en 2012. Mara est dans le respect de la junte. Mais celle-ci n’est pas rassurée par ses intrigues. Elle mise alors sur IBK avec le deal de le nommer comme PM. La campagne présidentielle commence. Mara est dans la mouvance du changement. Candidat avec 1,5% des suffrages exprimés au 1er tour, il est à la base d’une coalition des candidats perdants pour soutenir IBK au second tour. Résultat : il est le seul parmi ceux-ci à être récompensé. Il est alors nommé à un ministère assaisonné à son goût.
Par son animation publique et sa pratique des médias, il se révèle alors dans ce 1er gouvernement d’IBK, comme le seul ministre qui draine l’espoir. En tout cas, pour lui, l’espoir se concrétisera. Il est nommé Premier ministre. Et, à la Primature, la question n’est pas de croire à ce qu’il promet ou affirme, mais plutôt de s’attendre à ce qu’il est capable de faire en bien ou en mal, pour donner du contenu à son ambition.
Patron de l’administration au Mali, Mara s’évertue alors à montrer qu’il est le vrai PM que le Mali n’a jamais connu. Ainsi, au petit soir de sa nomination, le voici face à la presse, sans sa feuille de mission présidentielle, pour égrener les axes gouvernementaux avec comme message que la composition de son gouvernement est politique. Lors de cette rencontre, il exprime en avance son incapacité à faire face à la crise sécuritaire du Mali. Une crise reconnue par lui comme faisant partie de l’héritage du pays. Pour mieux se faire comprendre, Mara s’explique en bamanan. Le résultat est au-delà des attentes.
Au petit matin de cette sortie médiatique, on ne parle que de cela. Le PM alimente les discussions. Mara qui n’était pas attendu à la Primature est là-bas. Et fera tout pour montrer qu’il est là. Un séminaire gouvernemental est organisé, sanctionné par l’engagement, signé et daté, de tous les ministres. Par lequel chacun, en ce qui le concerne, restera engagé auprès du président IBK. Relayé auprès du bas peuple, l’engagement s’explique par le fait que Mara aura fait signer les ministres afin qu’ils ne volent pas le Mali.
Mais Premier ministre, il oublie de publier ses biens, met la crédibilité et la loyauté de ses ministres à l’appréciation du peuple. Chef du gouvernement, il se rend à Kidal pour ne plus prononcer le nom de cette ville. L’avion du président, mal acheté, est défendu par Mara qui prend ses RDV avec les jeunes sur les médias sociaux ; organise des prières collectives au niveau de la Primature, et, est souvent l’invité surprise de certaines mosquées, les vendredis. Welcome à la Maramania ! Même la présentation de sa DPG à l’Assemblée nationale obéira à sa philosophie. Le document présenté promenait l’honneur du Mali, le bonheur du Malien. Pour cela, Mara s’engage. Un engagement signé en bas du document. Une première au Mali.
Le citoyen est pris à témoin. Et, courageux, s’il en est un, il affirme devant les députés qu’il ne démissionnera pas, suite à une motion de censure. Les applaudissements des élus de la mouvance présidentielle l’accompagneront dehors. Peu importe. Un second «mara-attitude» à goût inachevé pour Moussa Marra qui dispose désormais d’une dimension politique, de la Commune IV du district de Bamako à Kidal.
«Mara-attitude» électoral de 2018 qui met à mal un égo
L’image a suffisamment écumé les réseaux sociaux. Celle d’un Moussa Mara, en tenue de sport, en plein mois de Ramadan, pour une rencontre de foot, sanctionnée par une rupture collective du jeûne. Mara tentait là de répondre au président IBK, qui, pour montrer sa capacité à rempiler pour un second mandat, affirmait à ses détracteurs qu’il avait fait sept tours de la Kaaba. Ce qui ne lui permet pas de relever le défi à lui lancé par Mara, son ancien Premier ministre, potentiel candidat aux élections de 2018. La précampagne a alors son animateur, Moussa Mara avait déjà fait sa déclaration de candidature.
Il sera le porte-étendard de son parti Yelema. Et, à peine quarante ans, Mara dispose de l’énergie nécessaire. Une énergie qu’il utilisera pour faire le tour du Mali, sillonner le monde. Dans ce désir de changement, Mara est dans ses intrigues. Ce qui lui permet d’avoir son avis d’expert sur les questions nationales. Les médias sont mobilisés avec une forte contribution des réseaux sociaux. On distingue peu le potentiel candidat Moussa Mara d’un activiste au Mali. Il est partout et nulle part avec un état-major installé.
Le projet de société pour un «Mali nouveau», version Moussa Mara, est élaboré et vulgarisé. Mara active les alliances. Les mouvements sont décodés par lui et à son seul profit. Son équipe de réseaux sociaux ne jure que par sa visibilité. Etait-il dans l’opposition ou simplement un solitaire ? Il était en tout cas difficile de le suivre.
Et puis, comme sa déclaration de candidature, il décide de se retirer au profit d’un autre candidat. Et, comme à l’accoutumée, il veut faire croire à une sage décision. Mara, lui-même, ne lui a-t-il pas donné un timing, le lendemain de la fête, un tempo, une déclaration médias, à la fois écrite et vidéo et une animation de chaîne TV. Il lui a surtout assuré une visibilité sur les réseaux sociaux portée par ses amis de Yelema. Et, n’a pas oublié de préparer l’environnement à ce qu’il considère comme étant un acte patriotique à un moment où le pays a besoin de l’union des compétences pour s’en sortir. Que c’est bizarre !
Ce «Mara-attitude» tord le cou, à bien des égards, aux principes de Moussa Mara. Il met à mal son égo. Et l’on s’interroge. Ce retrait ne lui ressemble pas. Moussa Mara est connu pour ses intrigues au service de son égo. Peut-être, venait-il de comprendre qu’il n’était pas un être exceptionnel, encore mois, le premier de sa génération, à qui tout semblait réussir ? Si tel est le cas, on ne peut que saluer ce «mara-attitude» et souhaiter d’autres plus constructifs.
A contrario, Mara n’a pas fini de nous étonner. Cheick Modibo Diarra est averti. Et vous aussi !
Bekaye DEMBELE
Je rappelle que les 2 grands ennemis de l’afrique imaginaire de marasme sont:
-la jeunesse
-les femmes qui font des enfants
En d’autres termes, pour marasme les dangers de l’afrique ne sont pas:
-la corruption
-les institutions de prédations oxydentales
-les armées oxydentales et leurs interventionnismes dans nos affaires
-l’incompétence de nos dirigeants
-le fondamentalisme religieuw
-la monnaie de singe franSSaise franc des colonies franSSaises d’afrique
-l’insalubrité de nos pays
Depuis des années, nous lui avons dit de se rapprocher de Cheick Modibo Diarra et Zoumana Sacko… mais il as refusé: la raison en est son ARROGANCE…
Mais il est en train de revenir à la raison, après s’être associé aux vieux vautours comme ibk…
égo surdimensionné comme ont ces occidentaux
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