Ce mercredi 18 juin 2014 restera pendant très longtemps dans les annales de notre jeune démocratie. Les députés de l’opposition parlementaire ont déposé une motion de censure contre le gouvernement Moussa Mara pour incapacité et incohérence dans les actions.
C’est conformément à l’article 78 alinéa 2 de La constitution et de l’article 95 du règlement intérieur de l’assemblée nationale, que les députés de l’opposition en application de ces textes et aux dispositions en vigueur, ont demandé de censurer le gouvernement avec, à sa tête Moussa Mara, au motif d’incompétence dans la gestion des affaires publiques.
Après lecture des articles afférents à la motion de censure prescrits par la loi, le président de l’institution parlementaire a rappelé les règles fondamentales du déroulement des opérations du vote.
Débuté dans une ambiance joviale des grands jours, cette motion de censure est la troisième du genre depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays.
Si le devoir aujourd’hui de l’opposition républicaine est de tirer la sonnette d’alarme, d’obliger le pouvoir à regarder la situation en face avec lucidité, discernement et objectivité, écouter les critiques et suggestions sans oreillers ni dogmatisme pour redresser la barre, alors, l’opposition a joué sa partition. C’est bien comme l’a indiqué l’Honorable Soumaïla Cissé : «l’erreur est humaine, persévérer est diabolique»
Le dépôt d’une motion de censure est donc un acte républicain prévu par la Constitution qui permet aujourd’hui ce débat.
Mara plébiscité par les législateurs de la majorité parlementaire.
A l’issue du vote, l’opposition n’a pas obtenu les 2/3 nécessaires à la démission du premier Ministre.
En clair, après 08 heures de débat, la motion de censure déposée par l’opposition a été rejetée par manque des 98 voix nécessaires pour son adoption, 24 députés parlementaires seulement ont voté Pour. Du coup, M. Mara Il devient un premier Ministre élu mais pas nommé.
Si l’évènement n’a pas manqué de couacs, l’exercice aura au moins permis de jauger la démocratie malienne après les péripéties ayant dangereusement compromis existence.
Quant à l’opposition, elle a réussi un coup puisque étant désormais parvenu à attirer l’attention aussi bien sur elle que sur la gestion des affaires publiques.
Amadou Camara
Ils ont dits
Moussa Mara : Nté ntéta Yorochi… Je ne démissionnerai pas
Lors de son intervention, le premier Ministre Moussa Mara s’est quelque peu laissé aller en ces termes : « Nté ntéta Yorochi… Je ne démissionnerai pas».
Un refus qui rappelle allègrement celui de Moussa Traoré en 1991, Cheick Modibo Diarra en 2012 ». Décidemment !
Soumaila Cissé : Où va le Mali, Monsieur le Premier Ministre?
« La rue gronde de colère ! L’inquiétude se lit sur les visages… Les Maliens ont besoin que soient apportées des réponses appropriées et justes à toutes ces questions….
Une lettre de cadrage politique définissant une vision claire prenant en compte les insuffisances constatées peut nous sortir de la léthargie dans laquelle notre pays se trouve actuellement.
Sur la base de cette lettre de cadrage, un plan gouvernemental sera soumis diligemment au parlement pour approbation…
Pendant que vous avez encore en charge les affaires du pays, prêtez une oreille attentive aux critiques de l’opposition, à ses suggestions et propositions afin d’éviter à notre pays les impasses dans lesquelles vous êtes en train de l’entraîner.
Je n’ai aucunement l’intention de me lancer dans des débats stériles. Je pense que si on est démocrate, l’on a admis que la motion de censure est un exercice démocratique. Il faut accepter aussi la voix des urnes et arrêter de se lamenter et d’accuser les députés qui, représentants légitimes chacun d’un ensemble de voix, ont en toute liberté voté contre. Autant il y a des partisans du pouvoir qui ont horreur de la contradiction, autant des amis de l’opposition sont hystériques à leurs détracteurs. Comment dans ce climat pensez-vous qu’il sera possible de devenir une nation viable ? Important aussi de rappeler qu’il est temps désormais de mettre fin à ces jeux consistant à opposer les Maliens par rapport à des hommes (éphémères, mortels). Exemple : tu es ami d’ATT, tu soutiens forcément Alpha, tu es avec Soumaila, Tiébilé et Modibo Sidibé. Et si tu n’es pas avec eux, donc, tu manges dans la même soupe qu’IBK, Moussa, Aya…. Arrêtons ce type de divisionnisme puéril qui, sous d’autres cieux, a précipité des nations dans l’abîme… »
Honorable Belco BAH : Un héritage de l’autre régime
« Le peuple malien est conscient du fait que le problème du nord que MARA essaie de gérer, est un héritage du régime LAXISTE et CORROMPU ».
Honorable Moussa Timbiné : « Mara est légitime »
« La motion de censure rejetée par l’Assemblée nationale, en raison de 24 bulletins blancs pour 147 députés électeurs, attestent que 123 élus nationaux font confiance au Gouvernement de Moussa Mara dont la responsabilité et la légitimité ne sont plus à prouver.
a responsabilité et la légitimité ne sont plus à prouver.
Loterie nationale c’est l’intérêt national !
L’unité nationale c’est l’intérêt national !
L’intérêt national c’est combattant national !
Arrêtons l’hypocrisie, arrêtons de nous diviser !
L’heure est grave !
Un pour Tous, Tous pour Un !
Soutenez l’armée, soutenez le gouvernement !
Car les vautours ont compris qu’il n’y a rien à manger !
C’est pour cela qu’ils essayent de noyer IBK !
C’est facile de critiquer IBK derrière son clavier !
Pour moi, les baguettes magiques n’existent pas !
Il ne faut pas que les maliens se sous-estime !
Ils subissent les conséquences des dirigeants lâches !
Les hyènes ont profité de ça !
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