Le jeudi 18 aout 2016, après une réunion, les responsables des onze partis politiques de l’opposition démocratique et républicaine se sont prononcés sur les événements survenus le 17 aout passé suite à l’interpellation d’un animateur. L’opposition malienne a, ainsi, « condamné fermement la banalisation et l’utilisation disproportionnée de la force notamment des balles réelles qui entrainent des pertes en vies humaines et des blessés, la mise en cause de la liberté d’expression et de manifestation consacrée par la Constitution. »
Cette déclaration a été rendue publique le jeudi 18 août 2016 où aux environs de 11 heures, les responsables des onze partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique étaient en réunion au siège de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) sis au quartier Badalabougou à Bamako. Les échanges ont porté sur la situation sociopolitique et sécuritaire du pays plus particulièrement la manifestation pour la libération de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath ayant causé des morts, des blessés et des dégâts matériels. A l’issue de la rencontre, une déclaration commune des partis politiques de l’opposition sur les évènements du 17 aout 2016 à Bamako, a été rendu publique, signée par le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé.
Par ailleurs, l’opposition exige l’ouverture d’une enquête indépendante avec la participation des organisations des droits de l’homme, pour rechercher et punir selon la loi, les responsables de ces violences. « Les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique réunis en séance extraordinaire ce jour, jeudi 18 août 2016 au siège de l’URD, ont analysé les évènements survenus le 17 aout 2016 à Bamako suite à l’interpellation d’un animateur radio de la place. Ces évènements ont fait au moins un mort et plusieurs blessés. Les partis de l’Opposition présentent leurs condoléances à la famille de la victime et souhaitent prompt rétablissement aux blessés », souligne la déclaration commune des partis politiques de l’opposition.
Fortement préoccupée par la dégradation de la situation socio – politique et sécuritaire d’une part et le déroulement malheureux des manifestations du 17 août 2016 à Bamako d’autre part, l’opposition condamne fermement la banalisation et l’utilisation disproportionnée de la force notamment des balles réelles qui entrainent des pertes en vies humaines et des blessés, la mise en cause de la liberté d’expression et de manifestation consacrée par la Constitution.
L’opposition veut interpeller le gouvernement à l’Hémicycle
Par ailleurs, les partis de l’opposition (FARE an Ka Wuli, PDES, PARENA, PIDS, FCD, PRVM Fasoko, ANCD Mali, PSP, AFP, Parti Lumière, URD) exigent l’ouverture d’une enquête indépendante avec la participation des organisations des droits de l’Homme, pour rechercher et punir selon la loi, les responsables de ces violences, la levée de la suspension des réseaux sociaux (Facebook, Twitter).
En outre, les partis de l’opposition demandent à leurs députés, regroupés au sein de la Vigilance républicaine et démocratique (VRD), d’interpeller le gouvernement sur les évènements du 12 juillet à Gao et du 17 août à Bamako. Dans cette déclaration, les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique réaffirment solennellement leur attachement non seulement au respect des libertés démocratiques consacrées par la constitution, notamment la liberté d’expression et de manifestation pacifique, mais aussi à des valeurs cardinales sur lesquelles reposent notre société, à savoir le respect de la dignité, de l’honneur des citoyennes et des citoyens.
Aguibou Sogodogo
La toute première question qui doit etre posée est de savoir: Qui a tiré? les forces de l’ordre?les manifestants?
Qui a donner l’ordre de tirer sur la foule
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