Une première candidature à la candidature URD à l’élection de 2012 s’est annoncée. Les regards de nombreux militants se sont essentiellement tournés vers Mamadou Igor Diarra, l’ancien ministre des Finances jugé « présidentiable ». Lesquels ne sauraient imaginer un seul instant que « son » candidat n’ose endosser la tenue porteuse d’espoir des militants ; ne saurait imaginer non plus que ledit candidat n’ait pas suffisamment le goût du Mali pour se lancer dans la compétition la plus redoutable qui soit.
La question d’une candidature à la fonction politique la plus haute qui soit ne se pose pas en termes d’envie ou de désir. Déclarer sa candidature ne reflète pas un caprice humain, un désir de toute-puissance, la seule volonté de s’opposer à un « autre », car le candidat est aussi, voire avant tout, un compétiteur.
« La lettre d’appel à candidature vient juste d’être envoyée aux sections et je souhaite en effet que le processus de désignation se déroule dans une bonne ambiance et en toute transparence comme c’était le cas sous la présidence de notre regretté Président Cissé. Je ne vous cache pas que certains militants à la base ont souhaité ma candidature dans de nombreuses sections et plusieurs voix le désirent souvent même en dehors de mon parti. Avec humilité, je suis très honoré par ces appels qui confirment une espérance de me voir porter une démarche de rassemblement victorieuse. Mais on ne prend pas ces décisions seul et facilement car j’ai déjà été candidat et sais quelle capacité de rassembler indispensable cela requiert et quel sacrifice demande la quête de la magistrature suprême d’un pays. Sans cohésion et un grand rassemblement aucun parti ne pourrait être victorieux à une élection. Étant un des vice- présidents du parti j’appartiens également à la base comme militant et ni mon poste de Secrétaire général adjoint de la section de Ségou encore moins celui de la sous-section de Markala ne m’autorisent à prendre seul une si importante décision, bien que la candidature soit individuelle. Avant d’arriver au BEN, actuellement la question est d’actualité au niveau des sections du parti et nous aurons donc le débat dans ma circonscription à Ségou et vous serez avisé de ce qui en sortira très prochainement.
Honorer la mémoire de Soumi
Mais d’ores et déjà je demeure convaincu et optimiste que l’unité et la cohésion seront préservées et un large consensus se dégagera autour d’un candidat, parce que l’URD regorge des cadres brillants qui sauront trouver les éléments qu’il faut pour éviter toute déchirure. Car le souhait de tous les militants convaincus est de remporter la présidentielle prochaine pour non seulement honorer la mémoire de Soumaila Cissé, mais aussi et surtout sortir le Mali de la gravissime crise » a indiqué Mamadou Igor Diarra.
La formation politique va jouer un rôle crucial dans ce processus de sélection et, de ce fait, se positionnent en tant qu’acteurs intermédiaires entre les citoyens et les représentants politiques. Elle déterminera qui sera son candidat auquel les électeurs auront la possibilité de donner leur vote.
Il faudra compter sur Boubou Cissé, ancien Premier ministre et l’ancien ministre Me Demba Traoré pour une session de désignation d’un candidat unique. Toutefois, ce dernier pourrait après en sourdine son ambition de porter les couleurs de l’URD pour la présidentielle, pour ne pas faire de l’ombre à Mamadou Igor Diarra. Me Demba devrait attendre encore plusieurs jours avant de confirmer ses intentions, comme pour profiter d’ici là de son statut d’arbitre. On pouvait penser que le processus de désignation du candidat à la prochaine présidentielle pourrait permettre d’y voir un peu plus clair sur les forces en présence.
Georges François Traoré