Soutenu par le mouvement politique “Mali en action”, Mamadou Igor Diarra a donné le ton de sa campagne électorale pour la prochaine présidentielle le samedi 7 juillet, dans la salle de conférence de la Maison de la presse. Il a mis l’occasion à profit pour expliquer aux journalistes son projet de société et a lancé un appel à tous les candidats pour un débat d’idées fondé sur les propositions faites au peuple malien.
Pour le directeur de campagne, Cheick O. T. Sy, Mamadou Igor Diarra est un homme d’Etat et un grand faiseur d’argent. Selon lui, son candidat incarne le changement au Mali. A ses dires, à chaque fois qu’il a été appelé par les présidents ATT et IBK pour se mettre au service du Mali, il a prouvé tout son talent et son savoir-faire.
D’après le directeur de campagne, le candidat Diarra a été le meilleur ministre de l’Economie et des finances. “Il a été le seul ministre sous lequel il n’y a jamais de crise de trésorerie. C’est le peuple malien qui lui fait appel, vu l’urgence. Ainsi, notre projet de société comporte sept axes, 12 grands travaux et 99 mesures prenant en compte toutes les préoccupations du peuple malien”, dit-il.
Dans son intervention, le candidat de “Mali en Action”, Mamadou Igor Diarra, a estimé que le temps du changement est bien arrivé. A le croire, l’ancienne classe politique a échoué et il faut qu’elle soit mise à la retraite. “Je suis le candidat des plus démunis. Je m’occupe des pauvres qui sont désormais mes clients”, a-t-il souligné.
En ce qui concerne les raisons de sa candidature, il dit avoir des rêves pour le Mali et qu’il entend transformer ces rêves en réalité au service de l’ensemble des Maliens.
Selon le candidat du mouvement “Mali en action”, son programme se décline en principes et orientations pour l’avenir radieux du Mali. Ainsi, dit-il, les sept principes sont, entre autres : Un Etat propre, sobre et agissant ; la Défense et la Sécurité ; Une société apaisée ; la Solidarité ; L’accélération de la production ; Un fonds pour les jeunes et les femmes pour rendre le pays agréable ; et l’Intégration.
S’agissant du 1er axe, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, déplore que le Mali soit dans un environnement pollué. A ce titre, il a estimé qu’il faut de la salubrité pour une bonne gestion des déchets. “Ce pays doit être un Etat qui ne vit pas au-dessus de ses moyens d’où un Etat sobre qui dépense de façon compressible, sans gêner en rien le fonctionnement de l’Etat. Et l’Etat agissant est un Etat qui s’assume et pour cela il faut doter les fonctionnaires de moyens d’action. Un Etat qui veille pour que la santé soit, que la richesse soit distribuée. Notre Etat n’existe pas sur une bonne partie de son territoire” a-t-il fait savoir.
En ce qui le 2ème axe, la Défense et la sécurité, le porte étendard du mouvement ” Mali en Action ” est formel : “L’Armée malienne ainsi que les services de renseignement doivent être dépolitisés”.
De son point de vue, il faut mettre fin à ces hostilités que vivent les Maliens. Avant de dénoncer les pratiques d’écoutes téléphoniques en cours dans notre pays. Selon lui, des mécanismes sont en œuvre pour écouter les conversations téléphoniques des paisibles citoyens, sans autorisation préalable de la justice.
Pour l’axe concernant la Solidarité, le conférencier dira qu’il faut penser aux fonctionnaires à la retraite. “Pour redynamiser la chaine de la solidarité, nous avons décidé d’augmenter de 20% la pension des fonctionnaires à la retraite”, a-t-il indiqué.
Evoquant ses ambitions pour nos compatriotes établis à l’extérieur de nos frontières, il a rendu hommage aux Maliens de l’extérieur pour leur combat au service de ce pays. Ainsi, il a proposé que des représentants des Maliens de l’extérieur siègent à l’Assemblée nationale. “Nous devons avoir des députés à l’Hémicycle qui doivent parler au nom des 6 millions de Maliens qui vivent à l’extérieur”, a-t-il laissé entendre.
Dans son réquisitoire, le candidat Diarra a promis également de réaliser 12 grands travaux pour le développement de ce pays dont la construction d’une autre grande ville à proximité de Bamako. Cette ville de 1 500 hectares pour un coût total de 400 milliards de Fcfa est une sorte d’île avec des installations modernes. “Nous envisageons un vaste programme d’installation sanitaire, trouver une solution au problème d’eau à Kidal ; instituer la bonne gouvernance…”, a-t-il ajouté.
Boubacar PAÏTAO