Au cours d’un grand meeting qu’ils ont animé le samedi dernier sur le terrain Sakaly de Médine, les trois candidats de la liste RPM-CODEM-La Voix du peuple ont rassuré les populations de la commune II sur leur détermination à défendre leurs intérêts, à construire une permanence des députés, à appuyer les efforts de l’Etat pour réduire le chômage des jeunes.
La décoration avait mis en évidence les couleurs vert et or du RPM et bleu et blanc de la CODEM. Les tribunes étaient bondées avec des jeunes des femmes et des hommes souvent drapées en pagnes aux couleurs des deux formations politiques et de l’association. Un podium géant était majestueusement dressé au milieu du terrain pour accueillir les orateurs du jour : les trois candidats et Mahamane Baby, l’ancien président des jeunes du RPM et actuel ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle et porte-parole du Gouvernement.
C’est Mamadou Doumbia du RPM qui a ouvert le bal. Il a salué les populations pour leur grande mobilisation et a assuré qu’ils ambitionnent aller à l’Hémicycle non pour leur seul intérêt mais pour y porter la voix des populations de la commune II. Il a appelé les militants et sympathisants mais aussi tous les électeurs de la commune à sortir massivement le 24 novembre prochain afin de voter en faveur de cette liste.
Plus prolixe, le député sortant Hady Niangadou a rappelé les actions qu’ils a menées à l’Assemblée nationale. Il a expliqué qu’il s’est battu de toutes ses forces pour faire du lobbying en faveur du Mali afin de sortir le pays de la crise.
A en croire Hady Niangadou, ils ne sont pas nombreux les députés qui peuvent mettre la main à leur poche pour effectuer des voyages afin de porter haut la voix du peuple malien et faciliter l’adoption de résolutions en sa faveur. Il l’a fait lors des rencontres sur la crise malienne à Genève, à Bruxelles, à New York, au Panama. A toutes ces tribunes, l’honorable Niangadou a précisé avoir joué son rôle de représentant du peuple. “Et si c’était à refaire, je n’hésiterai pas”, a-t-il indiqué.
L’ex-député CNID-FYT (il a récemment démissionné de ce parti pour adhérer à la CODEM) a aussi mis un accent sur le rôle déterminant qu’il a joué dans l’épisode de l’adoption controversée du Code des personnes et de la famille. Il avait, à cette occasion, mis en garde les uns et les autres sur la sensibilité de ce texte dans un pays où il y a une majorité écrasante de musulmans. A l’en croire, il a plaidé auprès du président de la République d’alors pour que le texte soit mieux expliqué aux populations.
M. Niangadou a aussi, selon lui-même, joué un rôle non négligeable pour la promotion du secteur privé mais aussi fait un lobbying pour un contrôle des prix des denrées de première nécessité. Il a, en outre, à l’en croire, pesé de toute son influence pour régler des conflits fonciers. Il a alors appelé les électeurs à se rendre massivement aux urnes pour faire gagner sa liste dès le premier tour.
Pour sa part, le fils du président de la République, Karim Kéita, a déclaré que la commune II est comparable au cœur de la ville de Bamako, du Mali. Il a réaffirmé son appartenance à cette commune et a évoqué les projets qu’il a pour l’épanouissement des populations des quartiers comme Médina Coura, Quinzambougou, Bagadadji (où siège l’Assemblée nationale), Hippodrome, etc. Avant d’ajouter : «le Mali est un grand pays, un pays de paix, d’honneur et de dignité, un pays béni…». C’est pourquoi, dira-t-il, après la présidentielle, il faut que les électeurs se mobilisent encore pour donner une majorité confortable au président de la République pour lui permettre de bien gouverner. M. Kéita s’est engagé à se battre en partenariat avec les deux autres candidats à aider les jeunes à trouver des emplois, à impulser la politique d’assainissement, de santé publique.
Dernier à intervenir, le ministre Mahamane Baby a déclaré que le changement ne peut pas se faire sans les jeunes. Or, cette liste comporte un jeune du nom de Karim Kéita. Il a alors appelé les populations à voter pour cette alliance.
Bruno D SEGBEDJI