Si l’ancien député et désormais ancien membre du CNT a longtemps résisté au même sort que cet ancien collègue qui lui prédisait une incarcération, c’est vraisemblablement dû à plus de solidarité collégiale. En tout cas, ça n’est pas faute d’avoir été ciblé par la justice, d’autant que le Conseil National de la Transition est demeuré saisi d’une requête du Gouvernement à son sujet jusqu’à la décision de l’intéressé de se mettre à la disposition de la justice de son plein gré. Visé dans le même dossier que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Isaak Sidibé, sa démission est ainsi intervenue dans la foulée de nombreux refus que le chef du Gouvernement a essuyés devant la détermination de l’organe législatif de transition à livrer un élément aussi emblématique que Mamadou Diarassouba alias Diaras. Nos sources rapportent qu’une correspondance en rapport avec la levée de son immunité avait même été déchirée en présence de ses porteurs pour mieux signifier l’intention du CNT de ne pas y donner suite. Mais autant l’organe législatif rechignait à le livrer, autant l’exécutif affichait une promptitude à s’en débarrasser ou plutôt à combler la place qui était la sienne. Au CNT, en effet, plusieurs membres confient avoir été surpris par la vitesse à laquelle Koulouba a accéléré le décret d’abrogation de la nomination de Mamadou Diarassouba, en brûlant notamment toutes formes de politesse inter-institutionnelle. Et pour cause, la courtoisie voudrait que la publication dudit décret souffre d’attendre que l’organe législatif prenne acte de la démission. Il faut dire que ce malaise vient se greffer à un autre, à savoir la décapitation de l’administration parlementaire par la détention trop rigoureuse du secrétaire général Modibo Sidibé.
La Rédaction