Questeur de l’Assemblée nationale et membre influent du BPN-RPM, Mamadou DIARASSOUBA s’illustre par un diagnostique sans complaisance de la première année d’IBK. Tout en assumant les insuccès, les angoisses et erreurs, l’élu de Dioïla relativise et ne se contente pas de simples jugements. Il pointe également du doigt les domaines où des corrections lui paraissent nécessaires afin de redresser la barre et rebondir du bon pied en tirant les meilleurs enseignement des ratés.
Le Témoin : Que retenez-vous de cette première année du mandat présidentiel ?
Mamadou Diarassouba : Je retiens que ça été une année riche en enseignements. Une année difficile pour le pays avec la persistance des jihadistes et de la rébellion. Malgré la signature de l’Accord de Ouagadougou, la question demeure une préoccupation de tous les Maliens qui continuent à penser qu’il y a une ligne rouge à ne pas dépasser. L’année a été par ailleurs marquée par l’amorce de grands axes de développement pris en charge par le mandat parmi lesquels des préoccupations nationales comme la décentralisation sur laquelle un forum s’est tenu, la corruption contre laquelle une loi a été initiée et votée par l’Assemblée nationale. Ce dernier point me parait important d’autant plus qu’il indique que nous sommes déterminés à l’instauration d’une bonne gouvernance. L’année, somme toute, a été très difficile, mais nous pensons que nous pouvons espérer et faire confiance au chef de l’Etat. Il va trouver les justes mots et les solutions justes face aux préoccupations des Maliens dont la grande insécurité qui persiste
Quelle correction auriez-vous apporté à la gestion ?
Ce qu’il faut corriger et parfaire à mon avis, c’est la communication : la communication entre le chef de l’Etat et la société civile, la communication entre lui et les leaders, la communication entre lui et les Maliens tout court. Au lieu d’être pris de court par les événements et chercher à se rattraper par des rencontres tous azimuts avec les protagonistes, il conviendrait mieux à mon avis d’anticiper car en rencontrant les acteurs concernés après le déclenchement des problèmes voudrait dire qu’ont ne les aurait pas rencontré sans ce problème. Ce qu’il faut parfaire c’est la communication entre le chef de l’Etat et les différents segments de la Nation.
Au regard des grincements de dents consécutifs à la nomination de Mara, êtes-vous de ceux qui pensent que la maillage gouvernemental est pour quelque dans les insuccès ?
Nous sommes derrière le chef de l’Etat y compris dans le choix des personnes auxquelles il accorde sa confiance pour l’exécution de ses instructions et programme. Nous pensons que sa légitimité découle du choix du chef de l’Etat. Mais si dans nous décelons des erreurs dans l’exécution des mots d’ordre, nous le diront haut et fort, y compris au chef de l’Etat et à l’intéressé. Pour l’instant nous faisons confiance au chef de l’Etat, mais pour la réussite du projet présidentiel, nous ne fermeront pas les yeux sur les éventuelles erreurs, incompréhensions et imperfection. Nous ne fermeront pas la bouche non plus pour laisser faire, nous allons pointer du doigt chaque domaine et chaque niveau où les corrections doivent intervenir et attirer l’attention du chef de l’Etat sur les domaines où la barre mérite d’être redressée.
Comment expliquez-vous les complaintes et insatisfactions exprimés par vos partenaires de la majorité présidentielle ?
Le partenariat au sein de la majorité présidentielle tient également à un problème de communication. En tant que parti majoritaire, le Rpm est le socle de cette majorité. A notre niveau – j’assume tout ce qui s’est jusque-là passé -, mais je pense qu’on aurait dû se lever très tôt pour mieux organiser cette majorité : aller à la rencontre des autres pour les assurer que nous sommes ensemble. Ils ont laissé tout pour accompagner le président de la République et nous attendent. Nous devrions aller à leur rencontre et satisfaire leurs attentes, prendre en compte et gérer avec eux par rapport à tout e qui se passe. Mis s’il y a eu incompréhensions et insatisfactions, le Rpm l’assume en grande partie. Mais je pense que le Rpm va corriger et est même sur la voie de le faire. C’est tout le sens de la grande convention qu’il a élaboré t va partager avec ses alliés.
Ils dénoncent pourtant du limogeage massif de leurs cadres…
À mon avis, nous n’avons pas limogé de cadres. Nous avons voulu recadrer à certains niveaux et je ne considère pas çà comme limogeage les mouvements qui se passent au niveau des cabinets. On parle de limogeage lorsqu’il s’agit de direction nationale, lorsqu’il s’agit de grands projets. Pour le moment, on n’en est pas à ce niveau et dans la plupart des cas, que je sache, c’est l’appel à candidature. Ceux qui se plaignent ont peut-être raison, mais ce qu’ils ne disent pas c’est que les cadres Rpm eux-mêmes sont très aigris par rapport à la même situation. Beaucoup d’entre eux sont à la porte et attendent. Je pense donc que nous sommes au même niveau. Qu’on se demande la main face à la situation du pays pour former une unité, les agendas personnels doivent venir après.
Êtes-vous optimiste quant à l’issue des pourparlers d’Alger ?
Je pense que le président de la République et le gouvernement sont à ce niveau. Après avoir consulté la société civile et la classe politique, il s’est résolu à ne rien lâcher par rapport à l’intégrité du territoire et à la laïcité de l’Etat. Il s’est engagé à ne signer aucun document où les deux aspects sont remis en question, il a été clair et je crois que tous les Maliens se trouvent autour de cette ligne rouge tracée par le président de la République. De même, nous pensons que nous pouvons compter sur le chef de l’Etat et le Gouvernement par rapport au respect de cette ligne rouge. Nous pensons tout cela va aboutir dans le sens souhaité parce que les groupes armés sont également partis aux négociations avec une feuille de route satisfaisante dans l’ensemble.
Porpos recueillis par Abdrahmane Kéïta
RIEN N'A MARCHE ! ON DIRAIT QUE CE MONSIEUR VIT SUR JUPITER.
Je constate que l’honorable Diarrassouba répond de façon intelligente à la question de son interlocuteur. Je dirai que le Président a été sur tous les fronts mais le Mali traverse une situation très difficile et beaucoup de maliens particulièrement les hommes politiques ne prêchent que pour leur chapelle. En cette période délicate pour la nation, nous devons tous parler d’une même voix pour un Mali indivisible.
C’est la communication gouvernementale qui devrait être remise en cause. Les Maliens veulent voir l’administration travailler autrement (avec de nouvelles méthodes). Mais hélas, beaucoup de cadres n’ont pas encore compris que le changement vient de chacun de nous dans ses actes quotidiens. Avez vous payez votre Taxe annuelle de développement à la Mairie de votre résidence, la redevance au GIE pour la collecte de vos ordures ménagères?
Qui curera le caniveau devant votre porte? Parlons moins et mettons nous au service de la république.
D’accord avec vous il faut que chacun de nous change de comportement de maniere positive et non dans la mauvaise direction.
Il y’a quoi à communiquer ? Un malhonnête ne peut pas bien communiquer la preuve les biens de votre IBK devaient être publiés dans le journal officiel mais cela n’a jamais été fait , laissez nous en paix avec cette affaire de communication pauvre dépité.
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