Mali/référendum constitutionnel : Les partisans et les contestataires affûtent leurs armes

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Le président de la République, Amadou Toumani Touré (ATT), a pris l’initiative de réviser la constitution du Mali, datant du 25 février 1992. C’est ainsi que le gouvernement, après examen en conseil des ministres, a envoyé le projet de texte à l’Assemblée nationale qui l a adopté le 2 août 2011 par une forte majorité de 141 voix pour et 3 contre. Malgré ce quitus, le texte fait l’objet de contestation d’une partie de la classe politique et de la société. En attendant l’ouverture de la campagne référendaire, les deux parties affûtent leurs armes.

L’Assemblée nationale, à travers la Commission des lois, a produit un rapport dans lequel elle recommande que "le référendum soit organisé après la période légale de révision des listes électorales, sur la base d’un fichier consensuel, corrigées et mises à jours".

Au Mali, le processus de révision des listes électorales se déroule du 1er octobre au 31 décembre. En clair, il faut certainement s’attendre au référendum constitutionnel en 2012. En attendant cela, les partisans et les contestataires affûtent leurs armes.

Pour les partisans, la constitution a besoin d’une amélioration. "La Constitution n’est ni le coran ni la bible pour ne pas être révisée". Ils s’organisent à travers une plate-forme d’associations. Ils se font entendre à travers notamment l’organisation de conférences-débats, et ils comptent mener des campagnes de sensibilisation et d’informations sur toute l’étendue du territoire national. Car, ils estiment que "la révision de la constitution est le plus beau cadeau d’ATT à son successeur et au peuple malien".

"J’ai pensé qu’il était normal de revoir la constitution, le fondement de l’Etat, de l’adapter aux évolutions et de l’harmoniser avec nos engagement sous-régionaux et internationaux", a récemment déclaré le président ATT qui a pris l’initiative de la révision, conformément à l’article 118 de la constitution.

De leur côté, les contestataires se sont regroupés au sein d’un Collectif dénommé "Touche pas à ma constitution". Ce collectif qui a en son sein des figures emblématiques du mouvement démocratique, multiplie les conférences de presse et autres meetings.

Selon eux, "si les réformes passaient, la République serait pour toujours en danger". Ils estiment que le projet accorde trop de pouvoirs au président de la République, "qui nomme le Premier ministre, le président de la Cour constitutionnelle, le directeur national de l’Agence générale aux élections, le directeur chargé de l’audiovisuel" à travers la future constitution si elle est adoptée par le peuple. Par ailleurs, ils s’interrogent également sur "l’opportune de cette révis

YC

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