Le Médiateur de la République Baba Akhib Haïdara a, au nom des autorités administratives indépendantes, présenté ses vœux de Nouvel An au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, hier dans la salle des banquets du Palais de Koulouba. Il s’agit, entre autres, des autorités administratives indépendantes chargées du contrôle, de la médiation et de l’écoute.
Premier à intervenir lors de la cérémonie, le Médiateur de la République, qui a présenté ses vœux au chef de l’État, est revenu sur les faits marquants de l’année 2019. Il a évoqué à ce propos les temps de deuils successifs que notre pays a connus presque sans répit. «Nous devons reconnaître les pénibles réalités que nous impose le terrorisme ambiant. Intervenant à la suite de ruptures qui, depuis 2012 ont fragilisé notre cohésion, rendu antagonistes nos différences communautaires, ce terrorisme n’a pas seulement détruit des vies innocentes», a indiqué le Médiateur de la République. Selon lui, il a provoqué une véritable absence de l’administration dans certaines contrées, où l’état d’insécurité tient l’État de droit hors de portée des citoyens. Pour M. Haïdara, l’absence prolongée de l’État de droit républicain finit par le décrédibiliser et même le délégitimer auprès des opinions locales.
Malgré les difficultés actuelles, Baba Akhib Haïdara dira que le peuple malien continue à manifester une magnifique résilience que les vicissitudes de son histoire moderne n’ont pas entamée car ses racines plongent très profondément dans les temps ancestraux. Des temps où face à des épreuves collectives, la fermeté et le courage se mettaient au service de l’exigence morale, de l’intelligence et de la lucidité pour retrouver les équilibres brisés, les cohésions désharmonisées et le vivre ensemble désarticulé.
Cependant, le Médiateur de la République, a estimé que 2019 n’aura pas été qu’une année de tristesse et de colère puisqu’il y a des motifs de satisfaction et même de fierté. Sur le plan national, a-t-il fait remarquer, 2019 portera hautement la marque d’un débat public, libre, inclusif et endogène qui aura permis à tous les Maliens de procéder à cette interrogation introspective collective qu’a été le Dialogue national inclusif. Sur le plan continental, il a rappelé la désignation du chef de l’État comme coordonnateur de la culture, des arts et du patrimoine de l’Union africaine.
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