Mali, une vingtaine de candidats pour un fauteuil

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Ibrahim Boubacar Keïta dépose son vote
Lors de l'élection présidentielle de 2013 au Mali, le candidat favori Ibrahim Boubacar Keïta dépose son vote. © Thomas Martinez/AP/SIPA
Ce fauteuil, c’est celui du prochain président au Mali. L’élection a lieu les 29 juillet et 12 août prochain. Et l’on se presse déjà sur la ligne de départ, comme le montre ce photomontage à la Une du site d’information Maliweb : on y voit six candidats juchés sur des mini-motos, coiffés de casques multicolores et visiblement prêts à en découdre… En fait, ils sont donc une vingtaine au total, à prétendre à la magistrature suprême. Avec deux grands favoris. Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, 73 ans, qui n’a pas encore officiellement confirmé sa candidature bien qu’il ait été investi candidat, il y a une semaine, par une coalition de près de 70 partis. Et depuis samedi, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.

« Investiture de Soumaïla Cissé : quand l’émotion prend le pas sur l’essentiel », s’exclame Le 22 Septembre à Bamako. « Annoncée en grande pompe, et en un coup médiatique faramineux, l’investiture du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie, Soumaïla Cissé a été un succès. En effet, il a réussi ce samedi le défi de la mobilisation, en faisant le plein du Stade du 26 mars. »

La clémence de Dieu ?

Un stade « plein comme un œuf », renchérit Le Républicain Mali. « Au cours de cette cérémonie d’investiture, le président-candidat de l’URD a fait des promesses aux Maliens, relève le quotidien bamakois. “Je m’engage à être exemplaire. Ma famille sera tenue à l’écart de la gestion de l’État : aucun de mes enfants, ne sera ni ministre ni député, aucun de mes neveux ne sera ministre. Je vous le promets ! En conformité avec l’article 37 de la Constitution, je procéderai, devant la Cour Suprême, à la déclaration publique de mes biens dès mon entrée en fonction”. »

Le Zénith Balé, autre quotidien malien, ne cache pas pour sa part son inclination pour le chef de l’opposition, avec cette envolée météorologique et religieuse… « Depuis environ trois mois, les Maliens vivent sous un soleil ardent où jamais il n’y a eu une seule journée de répit pour les âmes. La chaleur était à son comble, notamment plus de 40 degrés à l’ombre jeudi, quand brusquement vendredi et samedi, la clémence de Dieu s’est installée, s’exclame Le Zénith Balé : beau temps – avec une séquence de pluie fine – tout au long de ces deux jours de la proclamation de la candidature à l’investiture de Soumaïla Cissé. Les signes de Dieu ne trompent pas : le candidat de l’espoir et le Président du bonheur des Maliens se démarque sous la bénédiction divine. »

Duel entre IBK et Soumaïla Cissé ?

En fait, tout devrait se jouer entre IBK et Soumaïla Cissé, pointe Le Pays à Ouaga. « Deux titans vont s’affronter dans les urnes, s’exclame le quotidien burkinabé. Et chacun a des chances de l’emporter, même si, quelque part, l’on peut dire que le président en place pourrait bénéficier de la traditionnelle prime au sortant. Et sous nos tropiques, cela se décline en termes de mobilisation de la machine administrative et des moyens de l’Etat. »

Autre facteur important, relève Aujourd’hui, toujours à Ouaga : l’union de l’opposition… « Pour battre IBK, le patron de l’URD devra parvenir à faire chorus autour de sa personne. Car l’opposition malienne visiblement n’entend pas pourtant présenter un candidat unique. Les Omar Mariko de la SADI, Moussa Mara de YELEMA, Choguel Kolkala, Maïga du MPR, et autre Modibo Sidibé des FARE, se rangeront-ils derrière le chef de l’opposition qu’il est ? Sachant qu’en Afrique, la kyrielle des candidats est la maladie infantile des opposants ? En tous cas, Cissé joue son va-tout et de sa capacité à rassembler le maximum dépendra sa victoire ou sa défaite. »

Alors, « Soumaïla Cissé réussira-t-il à chasser du pouvoir IBK, le président dont le bilan est loin de lutter en sa faveur ?s’interroge Wakat SéraDans ce royaume du tout politiquement possible, aucune hypothèse n’est à écarter (…). En tout cas, avec la démonstration de force à l’occasion de son intronisation samedi, Soumaïla Cissé donnera sans doute des nuits blanches à IBK, actuellement en pleine opération séduction de sa diaspora, comme celle de la Côte d’Ivoire, où il était en visite ces derniers jours. »

… suite de l’article sur RFI.FR

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1 commentaire

  1. C’est la victoire du président IBK qui se dessine car tous les signes l’indiquent. La difficulté de l’opposition de faire un consensus autour d’un candidat et la pluralité des tendances de l’alternance va diviser les électeurs des adeptes de l’alternance. Il y’ aura pas de deuxième tour car les maliens ont compris dans cette incapacité de l’opposition de parler d’une même voix est due que chacun se bat pour son intérêt personnel et non pour le bien du Mali comme ils le chantent tous.

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