Dans une déclaration lue devant la presse, vendredi tard dans la nuit, les membres de la Synergie d’Action pour le Mali dénonce l’incapacité des autorités à sortir le pays de la transition interminable et insoutenable. Tout en s’opposant à toute idée de sa prorogation, ils réclament la mise en place d’une transition civile.
Election renvoyées aux calendes grecques sans consultation du peuple souverain, incapacité des autorités à sortir le pays de cette transition interminable et insoutenable, confiscation du pouvoir par les militaires, c’est le triste constat fait par les membres de la Synergie d’Action pour le Mali, une coalition de partis politiques, de regroupements de partis politiques et d’associations qui dit s’opposer à toute idée de prolongation de la transition.
« Après deux coups d’État, août 2020 et mai 2021, tous perpétrés par le CNSP qui disait être venu pour parachever la lutte du peuple. Aujourd’hui force est de constater qu’après quatre longues années de gestion, les objectifs de cette lutte du peuple ne sont pas atteints et la triste réalité est que le pouvoir est confisqué par les militaires », déplore la Synergie d’Action pour le Mali dans une déclaration lue devant la presse, le vendredi tard dans la nuit.
Tout en fustigeant la gestion des autorités de la transition, les membres de la coalition appellent à l’union sacrée de tous les fils du pays pour sauver la patrie en danger. « Soucieuse du bien-être des Maliens et convaincue que les autorités ont montré leur limite, la Synergie d’Action pour le Mali ne saurait accepter que quelques maliens prennent tout un peuple en otage », prévient la synergie. C’est pourquoi, elle lance un appel solennel à tous les patriotes à rejoindre l’idéal patriotique, celui de changer de trajectoire en refusant une nouvelle prorogation de la transition.
Pour cela, la synergie réclame la mise en place d’une transition civile, seule alternative à ses yeux pour sauver la Patrie en danger. « Il y va de la vie de la Nation », insiste la déclaration. Selon les membres de la synergie, cette voie qu’ils prennent pour sauver la patrie est imposée par des autorités qui veulent se maintenir au pouvoir sans mandat du peuple et sans aucune perspective d’un Mali meilleur.
La crise énergétique, l’échec patent de la transition
Selon les membres de la coalition, les autorités de la transition, qu’ils qualifient d’acteurs circonstanciels, ont plongé le Mali dans une crise sans précédent caractérisée par une multitude de conflits internes, la confiscation des libertés publiques et individuelles, la rupture avec les partenaires traditionnels notamment sous-régionaux. « La famine qui pointe à l’horizon, la crise financière et l’insécurité généralisée n’ont pas de réponse que le mépris et la répression », souligne la coalition.
Se servant des bougies pour lire la déclaration, faute d’électricité, les membres de la synergie estiment que la crise énergétique sans précédent que vit la nation entière est la preuve incontestable de l’échec de cette transition. La tenue de cette déclaration à la veille de la date initialement retenue pour le pour le 1er tour de l’élection présidentielle (samedi 24 février) n’est pas fortuite. Reportée depuis aux calendes grecques, cette élection était censée mettre fin à la transition qui a commencé depuis août 2020.
Il convient de rappeler que la synergie est composée de la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko, l’Espérance Jiguiya Kura, de l’Association Karoula Renouveau International, de l’Association Jaama Espoir, du regroupement NPVN et du Mouvement Wuli Ki Djo Mali.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net