Selon ce document reçu à Bamako, le MNLA s’inscrit dans la ligne défendue également à Kidal fin octobre par une autre branche de la Coordination, le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), à tendance autonomiste. “Nous lançons ici un appel à la CMA et à tous les autres mouvements partageant les mêmes idéaux pour fusionner en un seul mouvement politique capable de prendre en charge les préoccupations des populations de l’Azawad (terme utilisé par la rébellion pour désigner le nord du Mali, NDLR) dans le cadre de la construction nationale”, avait déclaré le chef du Haut Conseil, Alghabass Ag Intalla.Kidaal fait partie des vastes zones du Mali qui échappent de facto à l’autorité de l’Etat. Prise en 2012 par les rebelles jihadistes, elle est aujourd’hui, malgré la présence de bases française et des forces onusiennes, sous le contrôle d’ex-rebelles touaregs qui se sont soulevés contre le pouvoir central en 2012 avant de signer un accord de paix à Alger en 2015.
Le président du Niger Mahamadou Issoufou s’est entretenu à Niamey la semaine dernière avec des chefs touaregs de la région de Kidal, qu’il avait récemment accusés d’être “une menace” pour la stabilité du Sahel, selon des sources concordantes.Ses entretiens avec notamment une délégation de la CMA avaient “permis de mettre fin au +petit malheureux incident+ qui est désormais +clos+”, selon un membre de la délégation touareg cité par le site nigérien ActuNiger.Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a pour sa part appelé le 27 novembre le Mali et le Burkina Faso à agir davantage au plan politique pour rétablir la stabilité sur les territoires secoués par les violences jihadistes et intercommunautaires, réclamant notamment que “l’Etat malien revienne à Kidal”.