Mali : un gouvernement d’union nationale à bâtir en trois jours

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Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra (D) et le colonel Gamou, à Niamey, le 12 juillet 2012.
RFI

Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra a été reconduit dans ses fonctions par le président de transition Dioncounda Traoré qui lui a demandé, dimanche 12 août, de former un gouvernement d’unité nationale dans les 72 heures. La nouvelle a été diversement accueillie dans les états-majors politiques à Bamako. Partis politiques et organisations souhaitant être associés à la formation du nouveau gouvernement ont donc jusqu’à ce 14 août au soir pour se faire connaître.

Les postulants au nouveau gouvernement malien d’union nationale devront envoyer leurcurriculum vitae et c’est sur la base des « candidatures » que le Premier ministre fera ses propositions au chef de l’Etat. Les partis politiques et les organisations qui souhaitent être associés à la formation du nouveau gouvernement ont jusqu’à mardi 14 août au soir pour se faire connaître.

Répartition des postes

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) – coalition des partis opposés au coup d’Etat – craignait un simple remaniement et non la mise en place d’un véritable gouvernement d’union nationale. Pour cette raison, ses leaders ont vu d’un mauvais œil la reconduction de Cheik Modibo Diarra. Mais, un rendez-vous, ce lundi 13 août au soir, avec le président Dioncounda Traoré, a permis, visiblement, de clarifier la situation.

Joint par RFI, Kassoum Tapo, député de l’Adema et porte-parole du FDR, révèle le principe de la répartition des postes ministériels et affirme qu’il y aurait, au total, « trente postes dont la moitié serait réservée à la classe politique et à la société civile et l’autre moitié répartie entre le président lui-même, le Premier ministre et les militaires. »

Kassoum Tapo

Porte-parole du FDR

Nous allons accompagner ce gouvernement et le FDR sera prêt à apporter toute sa contribution.

Un gouvernement « illégitime »

Dans la classe politique malienne, les avis sont très partagés sur le maintien de Cheik Modibo Diarra au poste de Premier ministre et tous ne sont pas d’accord pour participer au nouveau gouvernement. C’est le cas, contrairement au FDR, du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi).

Selon son secrétaire général, Oumar Mariko, le Premier ministre aurait dû organiser, comme il l’avait promis, mi-juillet, une convention nationale ou encore, des assises associant toutes les composantes de la société civile, pour préparer le nouveau gouvernement.

Oumar Mariko précise que le Premier ministre « n’a pas tenu parole » et estime que Cheik Modibo Diarra n’a donc plus de légitimité à son poste. Dans ces conditions, le responsable du Sadi affirme que son mouvement politique ne participera pas au nouveau gouvernement.

Oumar Mariko

Secrétaire général du Sadi

Nous allons accompagner ce gouvernement et le FDR sera prêt à apporter toute sa contribution.

L’urgence d’un gouvernement

« Pour pouvoir accélérer les négociations, le dialogue politique et surtout les crises avec les mouvements du Nord, il faut qu’il y ait, très rapidement, un gouvernement légitime », a souligné le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, vendredi dernier.

De son côté, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest se dit disposée à envoyer, au Mali, une force pour appuyer l’armée malienne et aller combattre les groupes islamistes dans le nord. Mais pour cela, encore faut-il qu’il y ait l’aval d’un gouvernement malien « qu’il est urgent de constituer », comme l’ont rappelé, à leur tour, les chefs d’Etat membres de l’organisation ouest-africaine, vendredi dernier à Accra, en marge des obsèques du président ghanéen Atta-Mills.

Par ailleurs, depuis ce lundi 13 août, une réunion des chefs d’état-major de la Cédéao se tient à Bamako pour définir précisément les contours de cette force militaire composée d’environ 3 300 hommes et les pays prêts à y participer, dans l’espoir d’obtenir un mandat de l’ONU et la demande, officielle, des autorités maliennes.

Le choix de la stabilité

Bien que contesté au sein de la classe politique où les avis sont partagés, le Premier ministre Diarra bénéficie de l’appui des forces politiques pro-putschistes et il peut également compter sur le puissant soutien des représentants religieux musulmans. En revanche, ses relations avec le président de transition Dioncounda Traoré sont plutôt tendues. Ce dernier, rentré à Bamako le 27 juillet, a passé deux mois de convalescence en France après avoir été blessé, en mai, par des partisans de la junte dans son bureau de la présidence.

Pourquoi alors le président malien a-t-il reconduit Cheik Modibo Diarra au poste de Premier ministre ? Selon un homme politique malien contacté par RFI, le président devait garder Diarra pour maintenir un équilibre entre pro et anti-junte et construire une transition consensuelle. Un choix qui serait vu comme celui de la stabilité.

 

RFI / 14/08/2012

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15 COMMENTAIRES

  1. Reconduction du PM qui a refusé de rendre sa démission. Puisqu’il a refusé de demissionner ne parlons donc pas de reconduction, car ce terme est la résultante d’une demission.

  2. en regardant la photo de l’article ,je trouve qu’il y a une ressemblence extraordinaire entre CMD et un gorille que j’ai vu au zoo la semaine dernière :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

    • dit de la part d’un kul de babouin blanc lâche…

      Ton gorille il a travaillé à la nasa alors aucun membre de la famille blanche kul de babouin n’y travaillera jamais

      😈 😈 😈 😈 :mrgreen: 😈 😈 😈 😈

    • Qu’importe la beauté d’un homme,la majorité des maliens sont convaincu
      que le premier cheick Modibo Diarra est un gros travailleur et patriote.Seuls apatrides et égoises sont contre lui.

  3. Au Révélateur: M Mariko est tout simplement malhonnête. CMD a proposé une concertation de ce type, mais qu’à été la réponse des partis politique? Donc quand le chef de famille a devoir de réunir la famille en cas de crise et que certains membre de cette famille ne veulent pas entendre parler de réunion et ne vois que leur interêt propre, le chef de famille est tenu par son devoir, de passer à autre chose pour le bien de la famille. Que Dieu assiste le Mali!

  4. A l'occasion du putsch Mariko s'était déjà dit prêt à diriger un gouvernement d'union nationale, ce que son petit SADI ne lui permettra jamais.

    Mariko veut être 1er ministre, ce que son petit parti SADI ne peut pas lui offrir faute d’électeurs et tant que les loubards ne seront pas majoritaires au Mali.

    Donc, à defaut d’arrêter et juger Mariko pour attentat à la sécurité de l’Etat et l’ordre public, incitation à la haine et à la violation, il faut le multiplier par zero et penser à l’essentiel.

    On n’ a pas le temps d’écouter des opportunistes et des apatrides comme Mariko.
    Il faut aussi que les autorités maliennes résolvent le problème d’impunité qui sévit au Mali depuis le coup d’État.

    • Je tiens à mettre en place la République du Mali une relation très forte avec l’État d’Israël avec la reconnaissance de sa souveraineté en tant qu’État.

  5. sanogo tu veux que mali soit calme tres rapidement.donc il faut arret .miriko amadou amion. y toure.apres .deque la guerre de nord elle fini.ont. va leurs libere.si non le.mali. ne peux pas contune.leve vous sanogo ne ecoute personne arret les trois pernsso

    • Au contraire le capitaine Sanogo devrait foutre tous les responsables du FDR en prison jusqu’à la libération totale du nord.ILS ne font qu’entraver toutes solutions de sortie de crise.En tout cas les populations du nord ont pris acte du rôle que joue ces apatrides et traîtres du FDR.

  6. Mariko a suffisemmnt dosé la pagaille au mali qu’il est en partie responsable dela deconfitur actuelle.
    ce n’est ni avec lui, encore moin avec Diarra que des solutions vont etre trouvées. dieu sauve le Mali!

  7. Mr Mariko, c’est tout fait juste de dire non à cette manière de former le gouvernement: lorsqu’il y’a un problème dans une famille en Afrique précisément au Mali, les membre de la famille doivent s’assoir tous pour échanger sur le problème dans le but d’avoir une solution d’ensemble. Cette manière fait partie des bonnes manières de tout bon chef de famille, de village , d’état. Le fait de consulter les personnes d’une même famille une à une pour un problème de la même famille n’est pas bon. se n’est pas le rôle d’un bon chef de famille, d’un bon chef de village ni d’un bon chef d’état. Que Dieu aide la vérité.

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