La Coalition pour le Mali s’est rendue ces dernières semaines dans le nord du pays pour rencontrer les groupes armés qui occupent cette région depuis 150 jours. De retour à Bamako, cette initiative citoyenne exhorte le pouvoir malien à prendre des initiatives de dialogue avec « les maîtres des lieux ». Des initiatives qui tardent à se mettre en place.
La Coalition pour le Mali n’est pas un sous-marin du pouvoir malien, clament ses responsables. Cette initiative citoyenne chercherait-elle alors à faire sortir les institutions de transition de leur torpeur et de leur inaction dans ce dossier délicat?
Le putsch du 22 mars devait faciliter la reconquête du nord. C’est la charia qui s’applique désormais dans les trois régions. A Bamako, de plus en plus de voix s’élèvent contre les autorités de transition qui ont bien du mal à trouver le juste tempo sur ce dossier. A l’exception de quelques initiatives isolées, aucun canal officiel n’a pour l’instant été mis en place pour prendre langue avec les occupants du Nord.
Fin juillet, le président par intérim avait promis une commission nationale aux négociations. Un mois plus tard, ce projet semble au point mort. A telle enseigne qu’aujourd’hui la seule initiative officielle du Mali est portée par le médiateur burkinabè mandaté par la Cédéao.
Le ministre Djibril Bassolé s’est rendu en personne à Gao et à Kidal, des émissaires des différents groupes ont été reçus à Ouagadougou mais en vain ! Car une question demeure : peut-on négocier avec tout le monde? Faut-il composer avec des jihadistes qui contrôlent un territoire, qui entendent bien dicter leur loi aux populations et imposer leurs conditions aux autorités de Bamako ? L’Etat laïc du Mali pourrait en sortir très affaibli.
RFI / 31/08/2012
On répond un imbécile par le silence! 🙄
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