Mali : Savoir se faire respecter

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Le Mali est désormais un modèle et une référence en Afrique, après avoir connu les affres de la mauvaise gouvernance politique et économique pendant plusieurs décennies.

C’est pourquoi, Assimi Goïta et son équipe imposent aujourd’hui le respect pour avoir su faire entendre la voix du Mali dans le concert des nations et tracer une ligne de démarcation qui a mis à nu le jeu trouble des politiciens corrompus et sclérosés dont aucun ne s’est jamais révolté contre les multiples atteintes et outrages à la souveraineté nationale. Solidaires dans le mal, obnubilés par le seul accaparement des postes et biens publics, on les voit s’installer dans une logique de blocage de la refondation alors que les maliens ont déjà choisi leur camp. C’est l’annonce d’une retraite sans gloire pour nombre d’entre eux qui ont conduit le pays au purgatoire.

Déjà en conflit armé avec des groupes rebelles et des terroristes, le pays a dû faire face à une crise ouverte avec la CEDEAO, l’UEMOA et la France. En effet, la volonté des autorités de la transition de privilégier la ligne souverainiste et l’intérêt supérieur du peuple malien est perçue comme un crime de lèse-majesté par les « missi dominici » de la Françafrique. L’affaire qui au départ se présentait pour de nombreux observateurs comme un problème quasiment insoluble en dehors de la capitulation annoncée d’Assimi, va tourner à la Bérézina à l’échelle sous régionale et même au-delà, grâce au courage et à la clairvoyance des jeunes officiers militaires épaulés par Choguel K. Maïga qui a fortement contribué à la stabilité sociale, avec sa maîtrise du microcosme politique infesté d’oiseaux de proie et de dangereux reptiles.

Sa déclaration à la tribune des Nations Unies incriminant directement la France pour son abandon du Mali en plein vol, a fait franchir au pays un nouveau palier sur la scène diplomatique mondiale et dans le cœur des maliens. Le coup de grâce sera donné quelques mois plus tard à la même tribune et en des termes particulièrement choisis, par le Premier Ministre intérimaire Abdoulaye Maïga. Voilà comment le peuple malien a pu larguer des politiciens pervers prêts à se précipiter à Ouagadougou et ailleurs pour exiger des sanctions contre leur propre pays, pour des militaires sobres et audacieux. La gestion du dossier des « 49 soldats » venus de la Côte d’Ivoire et arrêtés à l’aéroport de Bamako le 10 juillet 2022 a été la cerise sur le gâteau. Assimi a tellement bien joué dans la cour des grands que ceux-ci ont eux-mêmes mordu la poussière.

Les maliens et leurs voisins africains continuent à se demander comment l’armée des replis stratégiques de 2011-2012 a pu se transcender pour mener la grande offensive actuelle. Toutes les réponses renvoient imparablement à Assimi Goïta, hier seulement soldat en arme sur le terrain, aujourd’hui décideur de premier plan bien au fait de la problématique sécuritaire du pays. Les FAMA n’ont jamais été aussi bien équipées et motivées, prenant résolument la suprématie sur terre, sur l’eau et dans les airs. L’immense majorité des maliens, jusque-là silencieuse se réveille et nourrit le rêve d’un sauvetage du Mali, grâce à son armée. C’est aussi malheureusement en ce moment précis que des politiciens impénitents demandent urbi et orbi l’organisation des élections, pensant pouvoir ainsi étancher leur soif et leur faim de pouvoir et d’argent. Leur maître ayant été chassé du pays et les finances publiques mieux orientées pour la défense opérationnelle du territoire, les sébiles sont vides.

Pour la première fois, un Etat africain colonisé décide d’affronter ouvertement le néo-colonialisme jusque dans ses derniers retranchements. Le Mali des grands hommes et des grands empires que nul n’a jamais réussi à dompter est de retour. La France qui a donné au monde « le siècle des lumières » a été mise au ban par le Mali pour son soutien au terrorisme dans le Sahel.  A la surprise générale, elle a refusé le débat contradictoire sur la question à l’ONU. Qui l’eût cru ? C’est assurément la victoire du Mali sur l’imposture et la grande forfaiture, mais aussi la grande désolation dans le camp des dirigeants assimilés vivant au Mali dans la nostalgie de l’Europe. Honte à eux pour ce qu’ils ont ourdi contre le peuple. Djandio pour l’armée malienne. « Petit marteau a fini par casser gros caillou ».

Le but d’une élection est de trouver des responsables dignes de s’occuper des affaires publiques conformément à la volonté de la majorité. Une transition est une période charnière pour engager des réformes politiques, économiques et sociales mais aussi une période d’essai. Assimi Goïta qui ne voyage pas mais dont la réputation a largement franchi les frontières nationales commence à faire rêver par sa simplicité et son efficacité sur le terrain. L’essai n’est pas loin d’être concluant et cela effraie ceux qui, ici et ailleurs pensaient détenir des privilèges de premier rang sur la gestion du pays. Braves et dignes fils du Mali, debout sur les remparts et haut les cœurs !

Mahamadou Camara

Email : mahacam55mc@gmail.com

 

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1 commentaire

  1. Le Mali d’hier Le Mali aujourd’hui et le Mali de demain le Mali survivra et ces ennemis internes et externes se font himulliers Sans arrêt les apatrides et les colons ont déjà perdues ils vont souffrirent jusque dans leurs tombes les politiques voyous voleurs votours et apatrides sont tous démasquer le Maliens est de plus en plus vigilants la politique est fini au Mali. L’état se réforme petit à petit mais sûrement.
    La patrie ou la mort nous vaincrons.

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