Le chef de l’opposition parlementaire a rencontré le chef du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle. Une première depuis la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta en juillet 2018, contestée encore aujourd’hui par l’opposition conduite par Soumaïla Cissé, président de l’URD. Les relations de cette opposition avec le Premier ministre malien sont plutôt mauvaises. C’est dans ce contexte que chef de l’opposition et celui de la majorité se sont donc rencontrés jeudi et vendredi 18 janvier. Leurs entourages poursuivent les discussions avec pour objectif la décrispation politique.
Le chef de l’opposition malienne et celui de la majorité présidentielle sont arrivés à la rencontre avec leur délégation et une volonté affichée de dialogue.
« Nous sommes un pays de dialogue, a insisté Soumaïla Cissé, chef de l’opposition parlementaire de l’Union pour la république et la démocratie (l’URD). Nous sommes disponibles pour le dialogue. Je pense que nos amis du RPM et nous sommes pour la vérité et pour que de vraies solutions puissent être trouvées à notre pays ».
« Cadre de travail »
Bocary Tréta, président du Rassemblement pour le Mali (PRM), parti présidentiel et de la majorité, a rapidement dévoilé la prochaine étape de ce dialogue politique, qui ne devrait pas se tenir sous le contrôle du Premier ministre malien.
« Nous avons décidé de mettre en place une commission paritaire qui va rapidement nous faire une proposition de cadre du travail et qui va travailler à identifier les principaux défis qu’ensemble nous allons travailler à relever. Bien sûr en rapport avec toutes les forces politiques et sociales qui peuvent vraiment être concernées par cette démarche ».
Aucun sujet tabou
Aucun sujet ne sera tabou, dit-on, y compris la dernière présidentielle contestée par l’opposition, mais surtout les réformes nécessaires pour parvenir à une décrispation dans la perspective des prochaines échéances électorales.