Le 4 septembre, Dioncounda Traoré, le président par intérim, a demandé l’aide de la Cedeao pour libérer le nord du Mali de l’emprise djihadiste. Une requête curieusement formulée et qui a apparemment pris de court le capitaine Sanogo.
Il aurait dû s’y attendre. Pourtant, le 5 septembre, peu après minuit, quand il reçoit un coup de fil l’informant que le Mali demande officiellement l’aide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le capitaine Amadou Haya Sanogo est pris au dépourvu. Lui le chef de la junte qui a renversé Amadou Toumani Touré le 21 mars et qui, il y a quelques semaines encore, était au centre de toutes les décisions apprend la nouvelle – presque – comme tout le monde. « Je fais partie des premiers à l’avoir appelé lorsque la presse l’a annoncé, affirme l’un de ses conseillers. Il m’a dit qu’il n’était pas au courant du courrier adressé à Alassane Ouattara [chef de l’État ivoirien et président en exercice de la Cedeao, NDLR]. »
L’homme fort de Kati n’aurait pas dû être étonné. Il y a longtemps que la sous-région invite instamment le Mali à adresser sa requête à la Cedeao. Depuis avril, le nord du pays est aux mains des djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et des islamistes d’Ansar Eddine. Les villes sont tombées les unes après les autres. Et presque chaque fois, les militaires ont quitté leurs positions, souvent en abandonnant armes et bagages.
Doléances
« Cela fait des mois que le gouvernement travaille à cette requête, fait valoir Hamadoun Touré, ex-ministre de la Communication, désormais conseiller spécial de Cheick Modibo Diarra, le Premier ministre. En l’absence du président [il était en convalescence en France, NDLR], c’est le Premier ministre qui suivait les travaux de l’état-major général des armées et du ministère de la Défense et qui en rendait compte régulièrement au président. » Plus de trois mois de discussions, de concertations et de réunions pour que le Mali consente enfin à demander le soutien de ses voisins de la Cedeao. Là encore, pas de vraie surprise. Tenant à la fois du plaidoyer politico-humanitaire et du cahier de doléances, la lettre – dont J.A. s’est procuré copie – de Dioncounda Traoré, le président par intérim, reprend presque point par point les conclusions de la rencontre entre le chef d’état-major général de l’armée malienne et ses pairs ouest-africains. C’était les 13 et 14 août à Bamako. Traoré demande cinq bataillons pour garder les villes lorsqu’elles seront reprises, et un soutien pour réorganiser les forces de défense et de sécurité. Autant dire qu’aucune intervention militaire ne sera possible avant de longs mois.
Une partie de l’armée refuse des troupes étrangères sur son sol…
En revanche, le Mali refuse le déploiement de la mission de la Cedeao (Micema, la force régionale) dans la partie sud du pays, s’estimant capable d’assurer la sécurité des institutions par ses propres moyens. « La position de l’armée malienne n’a jamais varié, assure Bakary Mariko, l’un des porte-parole du capitaine Sanogo. Nous ne voulons pas de troupes étrangères sur notre sol, mais une aide logistique pour reprendre le Nord. Surtout, nous voulons que la Cedeao lève l’embargo sur l’armement malien bloqué dans les ports de Dakar et de Conakry [au lendemain du coup d’État du 21 mars]. »
Des propos entendus les 5 et 6 septembre à Kati, où une partie des militaires ont bruyamment manifesté leur mécontentement. « C’est notre pays, nous le connaissons et nous sommes prêts à repartir dans le Nord », s’insurge Lamine, un adjudant. Pour toute une frange de la population, des troupes ouest-africaines sont avant tout des forces d’occupation. Sans compter que les Maliens ont très mal vécu le fait d’apprendre la nouvelle par les radios étrangères. L’information a filtré depuis le Burkina Faso par l’intermédiaire de Jean-Félix Paganon, le représentant spécial de la France pour le Sahel.
« L’armée malienne n’est pas capable de reprendre le Nord toute seule », s’impatiente un diplomate nigérien inquiet du désordre qui règne à la frontière. « C’est le mouvement d’humeur d’un groupuscule d’extrémistes, minimise pour sa part un proche du président malien. Et jusqu’à preuve du contraire, même si un de ses porte-parole a protesté dans la presse, le capitaine Sanogo lui-même ne s’est pas exprimé. »
Circonspect
Car, dans le fond, les relations Sanogo-Traoré sont au beau fixe. La junte n’est toujours pas officiellement dissoute, mais le capitaine a publiquement reconnu l’autorité du président par intérim lorsque celui-ci est rentré au Mali, en juillet. Bien qu’il réduise au minimum ses déplacements, Sanogo rencontre régulièrement le chef de l’État – parfois deux à trois fois par semaine – à sa résidence provisoire, au Quartier du fleuve (dans le centre-ville de Bamako), et ils se parlent presque quotidiennement au téléphone. Leur principal sujet de conversation ? La réforme des forces de défense et de sécurité, dont Sanogo a en partie la charge. Il prend soin de consulter et d’informer son aîné à chaque étape. Elle est loin l’époque où l’animosité régnait entre eux…
« Sanogo a compris qu’il a intérêt à rester dans l’ombre s’il veut la paix avec la Cedeao. Cela ne l’empêche pas de peser, insidieusement, sur certaines décisions », confie un diplomate ivoirien.
Le triumvirat aurait-il enfin trouvé son équilibre ? « Traoré se charge de la partie politique, Diarra de l’aspect technique et Sanogo de l’armée », analyse un connaisseur.
« Cette lettre n’est que le début du processus, explique Hamadoun Touré. Le Premier ministre devra se rendre au Conseil de sécurité de l’ONU pour défendre le dossier malien. » Ce sera une autre affaire. Dans les représentations diplomatiques occidentales, on se montre circonspect. Jusqu’à présent, les premières propositions militaires de la Cedeao, jugées trop imprécises, ont été retoquées.
13/09/2012 à 15h:37 Par Malika Groga-Bada, avec Baudelaire Mieu
De fait, le Mali est dirigé par un clan composé de la junte et du sous-clan chèque Diarra. Ces deux alliés et leurs complices font tout pour maintenir le Mali en otage au profit de leurs intérêts personnels et claniques.
Depuis le coup d’état catastrophique, ils se sont toujours opposés à l’intervention de la CEDEAO malgré l’incapacité de l’armée malienne à libérer le Nord.
La seule vrai raison de leur opposition à la force de la CEDEAO, c’est leur crainte qu’elle ne nuise à leur pouvoir et aux privilèges de leur clan. Sécuriser les institutions signifie mettre en insécurité la junte et le 1er ministre qui travaillent en connivence pour se maintenir au pouvoir pour leurs intérêts et ceux de leurs familles et proches.
Djoncounda est un otage qui ne décide de rien.
Tant que le Mali ne sera pas libéré du clan junte-CMD, le Nord ne sera pas libérer pour passer aux élections qui n’arrangent pas ces mafieux.
La CEDEAO doit décider et imposer ses décisions pour libérer le Nord et organiser des élections démocratiques, crédibles et transparentes.
Elle doit contraindre la junte et son complice Chèque Diarra.
tant que la junte ne sera pas dissoute et que ses membres continueront d’exercer une influence politique, l’aide internationale sera stoppée…pendant ce temps, tous les prix augmentent et les Maliens ont du mal à vivre. La crise économique et sociale va arriver. Cela fait le jeu des extremistes.
Mais l’essentiel, c’est que les gens de la junte continuent à s’enrichir, du coup, ils n’ont pas du tout envie que la CEDEAO ou d’autres, viennent aider le pays, cela mettrait fin à leurs petites affaires.
Moi j’en veux à Baba BERTÉ qui fait le jeux de cache cache contre notre armée nationale contre le peuple. Comment a t-il oser sortir avec une demande sous son boubou sans être un ministre des affaires étrangères.
Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action.
Vous voyez, même les militaires qui ont abattu sans sommation les paisibles religieux maliens et mauritaniens à Diabali ont reçu l’ordre du capitaine SANOGO.
Une chose est certaine si nous ne prenons garde le bateau Mali va couler car c’est un maudit ce capitaine qui cherche vaille que vaille le pouvoir.
Il essaye de tromper la communauté internationale et nationale en disant qu’il a cédé le pouvoir mais au fait c’est un menteur il dit ça pour échapper à la justice internationale, heureusement pour nous il ne va jamais s’échapper à cette vraie justice.
La CEDEAO doit désarmer le camp de KATI et attendre la fin d’une élection pour remettre les armes au nouveau pouvoir sinon je vous jure que les alcooliques de KATI vont s’accaparer de nouveau
Ce journaliste est en retard sur l’actualité.
Le malheur est que Sanogo ne maitrise pas toute l’armee. Et toutes armes livrees au Mali viendra renforcer lde dispositif son dispositif securitaire a lui et a ses truffions. Ils ont fait leur coup par peur d’etre renvoye au Nord ou ils ont fui, laissant entre les mains des envihisseurs le materiel militaires que nous enviaient nos voisins. 5 mois ont passe depuis que des apprentis soldats ont fait un putsh pour le Nord. Aujoud’hui, malgre “les primes Sanogo”, les nouvelles armes et le soutien de toutes les populations maliennes, ces bidasses trouvent toujours un pretexe pour ne pas aller au front. ON S’EN FOU DE QUI DIRIGE AU MALI. ON NE VEUT PLUS ETRE LE DINDON DE LA FACE: ne venez pas casser notre mainson, soit disant qu’il est mal construit, et ne rien construire a sa place. Maudits soient ces poisseux qui ont amene le malheur sur le Mali.
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