Les chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont décidé, dimanche 7 novembre lors d'un sommet exceptionnel, d'adopter des sanctions individuelles contre les dirigeants de la transition et leur famille. L'organisation sous-régionale entend ainsi rappeler les autorités de transition à leur engagement initial de tenir des élections (présidentielle et législatives), en février prochain, pour un retour à l’ordre constitutionnel. Le Mali décline l'échéance.
Les autorités maliennes ont indiqué vouloir repousser l'échéance de février, invoquant notamment le contexte sécuritaire. Et c'est ce qui a provoqué ce durcissement de ton de la part de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
Présidence, Primature, Conseil national de transition… Si la Cédéao n'a pas précisé le nombre exact des personnes visées par les sanctions annoncées, ces dernières se comptent en centaines. Civils et militaires.
Ce sont en fait tous les dirigeants et les membres des institutions de la transition ainsi que leur famille qui sont concernés par les interdictions de voyage ainsi que par le gel des avoirs financiers décidés par la Cédéao.
L’institution sous-régionale avait déjà brandi cette menace, au cours des derniers mois. Elle a donc décidé de passer à l’acte, après que les autorités de transition lui ont officiellement notifié leur «
incapacité à respecter la date limite de transition », selon les termes du communiqué de la Cédéao.