Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a fixé au nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, quatre missions prioritaires, dont la paix et la réconciliation nationale, lors du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement, dimanche, a appris dimanche Xinhua de source officielle.
Il s’agit, selon un communiqué officiel, de “parachever la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger”, “d’apaiser le climat social”, “de mettre en œuvre le Programme présidentiel d’urgences sociales” et d’adapter la diplomatie malienne “aux exigences de notre place et de notre rôle dans les questions régionales et internationales”.
Selon le président malien, le chemin vers la paix et la sécurité “est sinueux mais il n’existe pas d’autre alternative à la sortie de crise”.
Le chef de l’Etat malien a indiqué que le nouveau Premier ministre, nommé le 8 avril dernier, “hérite d’une situation sociale marquée par des grèves dans des secteurs sensibles et vitaux (éducation, santé)”.
“Les effets de ces grèves sont douloureusement ressentis par les populations”, a ajouté le président malien qui a félicité le nouveau chef du gouvernement pour la promptitude avec laquelle il s’est occupé de la situation et les efforts consentis pour aboutir à une solution.
La grève illimitée des agents de la santé, débutée le 9 mars dernier, a pris fin dimanche avec la signature d’un accord entre le gouvernement et les syndicats.
Le Chef de l’Etat malien a par ailleurs demandé au nouveau PM “de mettre en œuvre dans les meilleurs délais, le Programme présidentiel d’urgences sociales” qui “s’étendra sur la période 2017-2020” et “concernera les secteurs de l’eau, de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des pistes rurales”.
Sur le plan diplomatique, le nouveau PM aura à consolider la présence internationale du Mali, en veillant à son rôle de moteur dans l’analyse et le traitement des questions de “sécurité collective” dans la sous-région et à “œuvrera à préserver la sécurité juridique de nos compatriotes de la diaspora par le traitement des questions liées à la migration dans le respect des conventions internationales”, a conclut le communiqué.