C’est un arrêt de la Cour constitutionnelle qui l’annonce lundi 15 octobre. Le scrutin est à présent fixé à juin 2019.
C’est à la demande de l’Assemblée nationale que la Cour constitutionnelle a reporté de six mois les élections législatives maliennes. Une décision plutôt appréciée par une bonne partie de la classe politique locale.
L’arrêt de la Cour, dont RFI s’est procuré une copie, évoque « des raisons de force majeure », sans donner de détails. Mais dans l’hémicycle, les langues se délient. La nouvelle date fixée permettra de mieux organiser les élections, confie par exemple un député de la majorité. Des réformes institutionnelles sont en cours et il faut le temps nécessaire, confie un autre élu, qui fait référence aux fameux accords de paix d’Alger.
Ce nouveau report pourrait également permettre de ramener le calme dans le marigot politique local. L’élection présidentielle est toujours contestée par Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et finaliste malheureux du second tour, ainsi que par sa coalition désormais regroupée au sein du front pour la sauvegarde de la démocratie.
Il n’est pas donc exclu qu’entre temps, on puisse parler de décrispation.