Pour un Mali nouveau : Aussi fort qu’il soit, IBK ne peut pousser une colline

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta

D’entrée de jeu, nous rejetons cette idée saugrenue tenue au Ghana par le président américain Barack Obama : “L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais des institutions fortes…”. Alors que pour construire un Etat et fort de surcroit, il faut des hommes forts et des institutions fortes. Pour un Mali nouveau, IBK bien qu’étant un homme fort semble esseulé. Comment alors relever le défi ?

 

L’élection du président IBK avec plus de 77% est confortant et devait lui permettre de gérer facilement un pays qui sort d’épreuves difficiles. Nous assistons malheureusement à un scénario contraire.

 

Au sortir de la présidentielle de 2013, les Maliens aspiraient à un véritable changement, dans le fond et dans la forme. Quelques dix mois après, la désillusion semble gagner les cœurs et les esprits. Car, les chantiers sont énormes et l’ancien Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré est esseulé. Arrivé par la confiance du peuple, IBK s’est trompé dans le choix de certains des hommes. Ce qui lui crée aujourd’hui d’énormes problèmes. Pourtant, il a la solution et commence à l’appliquer. C’est vrai qu’il a été aidé par la majorité parlementaire mais signalons que l’élection des cadres Rpm émane tout d’abord de la confiance placée en IBK. Alors, eux qui doivent être son soutien s’entredéchirent pour des strapontins. Et puis, ayant placé sa confiance à pas mal de cadres pour former son cabinet et son secrétariat, il a vite déchanté. Les uns et les autres s’étant plus occupés de leur propre personne que de jouer leur rôle de conseiller ou d’éclaireur. Finalement, seul avec sa conscience et son engagement patriotique, il patauge souvent dans les affaires. Pis, ayant placé sa confiance aux jeunes pour leur fougue et leur capacité de réaction, IBK semble aujourd’hui très déçu. La jeunesse a répondu défavorablement à son entendement.

Seul comptable devant la nation à la fin de son mandat, il doit alors opter pour un changement radical. Primo, procéder à un nettoyage sans arrière pensée au sein de son cabinet. Secundo, réduire la taille du gouvernement réduisant le train de vie de l’Etat. Tertio, revoir le choix des jeunes dans le gouvernement et enfin quarto, se séparer du Premier ministre Moussa Mara si nécessaire ou lui inculquer une nouvelle façon de faire. Cette dernière action permettra à son parti de jouer franc jeu et de le soutenir sans anicroche. Puisqu’un parti au pouvoir doit être l’antichambre du pouvoir exercé par le président. Sans s’immiscer dans la conduite à tenir par le président et le gouvernement, il sert de courroie de transmission entre le pouvoir et le peuple.

 

Enfin, le président pour travailler tranquillement dans les règles de l’art doit avoir une opposition forte et constructive. C’est-à-dire une opposition qui critique et qui propose. Pour ce fait, IBK doit vite donner un vrai statut à l’opposition et lui donner les moyens de son existence. Pour pouvoir répondre aux aspirations du peuple, IBK doit avoir une presse libre et responsable. Pour y parvenir, il faut éviter le clanisme, la chasse aux sorcières car le Mali a aujourd’hui besoin de l’unicité, de l’entraide afin de se remettre dans le sens de son renouveau. L’homme qui a été choisi l’incarne mais il est seul face aux problèmes. C’est un homme fort sans soutien alors qu’un seul doigt ne peut pas prendre le caillou. Revenons sur terre et ensemble avec IBK pour un avenir radieux.

 

Boubacar DABO

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3 COMMENTAIRES

  1. “Aussi fort qu’il soit, IBK ne peut pousser une colline”

    Pousser, non!

    Mais il peut très bien en DESCENDRE une!…
    A dos d’homme!…

    Ca s’est déjà vu!… :mrgreen: :mrgreen: Y a pas si longtemps… :mrgreen:

  2. Personne ne lui demander de pousser la coline.

    On lui demande seulement d’amorcer la pompe et d’avoir une vision pour notre MaliBa.

    -D’éteindre le feu au nord et de ramener la paix
    -De mettre le développement du Mali sur les rails
    -De mettre le système de santé Malien sur les rails
    -De mettre le système éducatif Malien sur les rails
    -De mettre le système agricole Malien sur les rails (office du niger,)
    -D’arriver à diminuer la corruption et de mettre fin à l’impunité

    Il et tenir au moins une partie de ses promesses électorales. Une partie seulement.

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