Mali-Niaiserie : Pourquoi et comment IBK veut éliminer Modibo Sidibé de la présidentielle de 2018 ?

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On dit que le ridicule est grand dans les usages de l’indécence, il glorifie l’incompétence et réduit son sujet à l’état esclavagiste, dit l’auteur. Du ridicule, le Mali  en est piégé par un Gouvernement véritable, orchestre de sourds, parfumé aux essences familiales. Dans le Gouvernement malien chaque ministre joue sa partition sans vraiment entendre les autres. Mais dans cette cacophonie, la famille est au labeur, pour sa seule survie politique, elle cherche à plonger notre pays dans une confrontation aux conséquences tragiques. Elle prépare un hold-up politique. Le pays s’achemine vers un conflit politique majeur. Le projet de loi soumis au vote de l’Assemblée nationale, par le système de parrainage aux élections présidentielles prochaines, qu’il veut instaurer, à savoir quinze (15) et cinq (5) conseillers nationaux (article 147), crée l’exclusion et conduit à un recul démocratique. Loi de circonstance, sa finalité est d’éliminer des candidats potentiellement lourds dans le pays en l’occurrence le Président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE) Modibo Sidibé.

Le président IBK fortement contesté depuis son arrivée au pouvoir par ses compatriotes, faute d’avoir su indiquer un horizon sur l’avenir du pays depuis le début de son mandat, se prépare un hold-up politique dont le premier pas est la tentative d’éliminer tous les candidats, potentiellement dangereux pour sa réélection, aux prochaines élections présidentielles, qu’il prépare frénétiquement à coup de milliards dans le pays. En dépit de la débauche d’argent qu’il déverse à l’intérieur du pays à l’occasion des voyages ministériels, la tendance lourde au rejet d’un pouvoir qui a tout promis et qui n’a jamais rien réalisé.

Le président et ce qui lui reste de dévoués, ont entrepris de violer notre constitution, de violer les engagements internationaux du Mali. Par cette relecture unilatérale de la loi électorale, le Mali, qui ait signé et ratifié, viole  le Protocole additionnel de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance, protocole additionnel relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, qui interdit toute modification substantielle de la loi à la veille des élections, ainsi que le Dr. Brehima Fomba, chargé des Cours à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, l’a brillamment démontré dans le journal L’Aube,  n° du 29 août 2016.

En effet, ledit Protocole stipule que: «Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques…». De même, cette relecture met en marche un coup d’Etat constitutionnel au Mali. Le président et son équipe ont décidé de pervertir notre démocratie, par la manipulation de la loi électorale qui, depuis 1991, a été adoptée de façon consensuelle. Désormais, IBK veut se taille une loi électorale à la mesure de son impopularité dans le pays. La manipulation ici est  l’utilisation orientée de la loi au profit des intérêts de clan. C’est le cas des articles 147 et 148 du projet de loi n°16-34/5L portant loi électorale, déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Cette manipulation des dispositions fondamentales de la loi  pour les conformer à ses intérêts personnels, est une démarche qui viole les droits constitutionnels des Maliens et par conséquent, est une promesse plus sinistre de plonger le Mali dans la tourmente politique.

L’article 147 qui fait obligation aux candidats d’être parrainés par 15 députés et 5 conseillers nationaux est une violation de la Constitution du Mali. Aux termes de la Constitution, la représentation nationale n’est pas un monopole des partis politiques, toutes les candidatures aux élections présidentielles sont indépendantes. Comment peut-on dès lors les subordonner à la signature des députés ? Le nombre exagérément élevé des députés renvoie à soumettre les candidats aux diktats de ces derniers et par voie de conséquence aux partis politiques. De plus, la base sociale de notre démocratie se trouve dans les élections de proximité, les élections communales, ni les députés, ni les conseillers nationaux ne peuvent prétendre à une légitimité supérieure à celles des élus communaux desquelles d’ailleurs, les conseilleurs nationaux tiennent leur mandat.

Aussi, exclure les élus communaux du parrainage des candidats aux élections présidentielles est une hérésie politique et juridique au regard de la Constitution. Qui mieux que l’élu communal dans notre système politique est plus proche des préoccupations des populations ? L’article 148 qui porte le cautionnement à 35 000 000 Fcfa est une plaisanterie de mauvais goût dans un pays comme le Mali. Certes, quand on a surfacturé les marchés publics à coût de milliards, on peut se le permettre, mais cela n’est pas la vision du peuple malien pour la conduite à prendre pour sa démocratie chèrement acquise au prix du sang et du vol. Notre démocratie ne doit pas être une démocratie censitaire à rebours.

Une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir

À la gouvernance IBK, il faut souligner qu’il y a des limites que la soif du pouvoir ne peut permettre de dépasser. La ligne rouge à ne pas franchir, c’est déjà la cohésion du peuple malien qu’une gestion politicienne a totalement malmenée. Comment depuis des siècles des peuples qui se côtoient et qui ont décidé de mettre en commun leur destin sous la bannière d’un pays qui s’appelle le Mali, peuvent brutalement manquer de discernement pour trouver une solution à leur problème de cohabitation, si des mains invisibles n’interviennent pour les diviser ? L’absence totale de l’Etat dans les zones d’affrontements, l’inefficacité organisée de l’intervention de l’Etat après les affrontements accusent la gouvernance actuelle.

De Modibo Keita (le Grand)  à Amadou Toumani Touré sous aucun régime, notre pays n’a été aussi ébranlé par des problèmes religieux et/ou ethniques, c’est seulement sous cette gouvernance que ces distinctions prennent une tournure dramatique. Face à un peuple totalement usé par son gaspillage, sa politique du bien public et sa stratégie de la mainmise sur les ressources nationales, le pouvoir IBK, qui n’a marqué sa compétence que par une corruption inégalée à l’état de métastase, poursuit sa marche funèbre, de la violation permanente de la constitution, de non-respect des sacrifices de notre peuple et de déni de sa démocratie acquise au prix des centaines de morts. Le pouvoir marche toujours masqué dans la violation des droits et de la liberté des Maliens. La défiguration de notre pays dans la violence et le mensonge n’en est que plus grande.

Comment sauver notre pays de cette délinquance politique ?

Que IBK n’ait pas été l’heureuse issue de la crise malienne, cela les Maliens  l’ont appris à leurs dépens, ils sont aujourd’hui presque unanimes à penser  que «l’homme de la situation» autoproclamé en 2013, s’est révélé n’être qu’un leurre et a, au contraire, provoqué une fausse couche de la renaissance de leur nation et de leur démocratie après le coup d’Etat et la crise multidimensionnelle. Malgré tout, le pouvoir continue sa fuite en avant, devenant ainsi un danger non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

À tout le peuple, ce régime montre qu’il est prêt à tout pour garder son pouvoir, allant même jusqu’à franchir les lignes rouges. Il est temps, pour tous les partis, les mouvements, de se ressaisir, le pays est en danger à cause de la politique politicienne, des hommes politiques qui ne voient plus, et ne se donnent plus de limites aux coups qu’ils assènent au Mali, alors la réponse doit être républicaine, le peuple doit se tenir debout.

Souleymane KONE

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6 COMMENTAIRES

  1. Bonjour Chers lecteurs,

    Qui est d’abord ce Souleymane KONE ? c’est pas le même que son ami Modibo Sidibé avait bombardé Ambassadeur ? si c’est lui, c’est que le ridicule ne tue pas dans ce pays.
    Pour quoi IBK veut éliminer ? je n’en vois pas la raison car ce gars est déjà éliminé par le peuple vaillant du Mali qui sait qui est qui dans ce pays.
    Ce Modibo SIDIBE ne représente que lui-même, sa famille et ses amis.
    Il peut nous dire qui est Abubacar TRAORE pour lui ? qui est Boubou DIALLO pour lui ?
    De grâce sachons raison gardée, car on se connait dans ce pays.

  2. Ils ne perdent rien pour attendre. Et ce sont leur amateurisme qui va les emporter en plein midi.

  3. Nous nous dirigions inexorablement vers une situation plus chaotique par la mauvaise gouvernance de ce pays. Après un pouvoir si squelettique comme celui d’ATT, il faut s’attendre à ,une situation comme celle-là, car les hommes politiques sont devenus comme des marionnettes, incapables de réfléchir et de prendre des décisions utiles pour le bonheur de leur peuple. Tous sont devenus des menteurs, des voleurs, des tricheurs croyant que c’est cette posture malveillante qui permettrait de garantir leur avenir. C’est dommage mes très chers compatriotes le pays s’est vidé de sa substance, la dignité, la sincérité, l’honnêteté et la justesse. Qu’Allah le tout puissant aide et protège le Mali, notre très cher Mali au bord du précipice.
    NB: C’est des vrais hommes qui font défaut pour la gestion rationnelle de ce pays.

  4. Personnellement rencontré cet homme que je n’aimais point, nous avions commencé un débat de vers les 20h 30 jusque vers les 23h franchement de façon cohérente et consistante il a répondu a mes questions et même parfois à mes attaques quand je lui disais par exemple que l’initiative riz a été son échec , il m a de façon efficace et sans langue de bois m’a explique la philosophie et la dynamique que lui Modibo avait voulu enclenchées et avec une fermeté embaumée de douceur a expliqué et justifié tous les sous destinés a cette initiative mais ce qui m a attiré l’attention c est surtout quand il appréciait la manière dont j abordai la conversation , il m a dit j aime ta franchise, et si tout le monde empruntait le même chemin les vérités éclateront et chacun saura à quoi s en tenir. MERCI, aussi je tiens à dire que j ai pressenti l’agacement et même de la gêne chez lui quand nous abordions la gestion actuelle du pays, il penserait que le pays ne mérite pas des dirigeants sans visions qui sont plutôt dans des affaires qu’aux affaires et que comme homme d’état il est gêné de parler mais il ajouta pour le pays il faut que je révise ma façon civilisée de m opposer sans être un permanent syndicaliste et que bien sur la centrale syndicale joue bien son rôle. IL NOUS a Juré QU IL PASSE parfois DES NUITS ENTIÈRES sans dormir tant il souffre de l’inertie dans le quel nous sommes ou la parole de l’homme politique attire les foudres des maliens sur le fait tout simplement qu’ on ait dans un passé récent dirigé le pays avec effectivement des hauts et des bats et il ajouta qu’ il mettra au défis quiconque a une seule fois entendu que Modibo est mêlé dans un scandale financier sauf si c est des gens de mauvaise intension qui se gave que de mensonge et prêt a vilipender à tout prix et dans ce cas même le prophéit Mohamed (psl )en a été victime donc que d’ale. Modibo je vous donne ces phrases pour votre respect et les gens qui nous connaissent savent que nous ne sommes pas des blablateurs : Pour toute grande œuvre il faut de la passion et pour être président il faut de la passion et de l’audace a hautes dose. Dieu nous garde, Rien ne pourrait empêcher à cet homme de se représenter, ce n’est pas ces trouillards quand meme.
    Bero

  5. DE toute façon éliminer MODIBO SIDIBE ou pas il n’est sera jamais le président de la république du MALI en 2018 cet homme qui a légalisé la corruption en 2006 au 2012 et il a traîné notre pays jusqu’au trou il est incapable de diriger le MALI .

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