‘’Le Mali sous Moussa Traoré’’, est le titre d’un pamphlet écrit par un groupe d’anciens dignitaires de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) sous la direction de Djibril Diallo, secrétaire politique du BEC contre la gestion des démocrates sincères et patriotes convaincus. La parution d’un tel livre était prévisible dans un contexte de démocratie récupérée par les dignitaires de l’ex- régime unique (UDPM).
‘’Le Mali sous Moussa Traoré’’ parait à grand cri parce que le fondateur (Choguel Kokala Maiga) du parti du tigre débout dirige le département de la Communication. Un ministère stratégique, piloté par un ancien membre du bureau exécutif de l’Union nationale des jeunes du Mali (UNJM). Cela démontre que le président Ibrahim Boubacar Keïta ne contrôle pas son gouvernement. Comment comprendre que ce livre soit présenté au JT (journal télévisé). Quant aux auteurs de cette satire, c’est une insulte en l’endroit des démocrates sincères et convaincus.
Lorsque Bamako était à feu et à sang, le général Moussa Traoré a dit ceci aux étudiants marcheurs : «Quand il y aura manque de linceuls, les petits pagnes de vos mamans les remplaceront». La conséquence de la récupération de la démocratie par les Moussaistes est la parution de cet ouvrage écrit par Cheick Oumar Doumbia, Pr Issiaka Amadou Singaré, Pr Oumar Kanouté, Amadou Daouda Diallo, Pr Abdouramane Touré, Pr Jean Bosco Konaré, Modibo Alassi Sidibé, Oumar Issiaka Ba, Souleymane Dembélé, encadrés par le secrétaire politique de l’exUDPM, Djibril Diallo. L’ADEMA est née des cendres de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM). La ruche serait le «crachat» du parti du lion débout. Autrement dit, Choguel a ressuscité l’ex- parti unique avec son tigre débout. Lisez plutôt cet extrait.
«Les Forces armées du Mali de mars 1991 à mars 2012
Modibo Keïta a doté notre pays d’une armée nationale. Moussa Traoré a fait de cette armée une institution efficace en lui assignant une double mission : d’une part, celle qui, sous tous les cieux, fonde son existence; la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes et, d’autre part, celle qui l’intègre dans la vie du parti : la participation aux actions de développement. Après mars 1991, avec Amadou Toumani Touré et Alpha Oumar, l’armée est émasculée.
D’abord, sous la transition
L’entreprise de destruction débute sous la Transition (mars 1991-mai 1992). Profitant de la clôture des travaux de la Conférence nationale, conseillé en la matière par «les démocrates sincères et les patriotes convaincus», Amadou Toumani Touré, président du CTSP, invite l’armée à la tribune pour présenter ses excuses au peuple. Un officier monte à la tribune et s’acquitte de la tâche : «l’armée présente ses excuses au peuple pour les actes commis en son nom mais contre elle», devait-il déclarer. La déclaration est accueillie par une ovation nourrie. L’on estima que l’armée venait de «se réconcilier avec son peuple». Par cette ovation, un public manifestait son oubli ou son ignorance des exploits d’une institution qui, par trois fois, avait empêché que l’ennemi foulât le sol sacré de la patrie, qui, sur tous les fronts du développement, avait y apporté une contribution inestimable.
Donc, sous la Transition, l’armée a été obligée de se reconnaître coupable. Cela eut une conséquence négative sur la discipline qui fait sa force. Cette situation sera aggravée par la distinction que les nouvelles autorités établissent entre «officiers patriotes» et «officiers restaurateurs» : des officiers qui n’avaient nullement démérité, qui s’étaient illustrés sur plus d’un front, plus d’un chantier, sont «autorisés à faire valoir leur droit à la retraite».
Autres signes manifestes de la destruction progressive de l’institution: la suppression du Service national des jeunes (SNJ) suivie de celle de l’escadron des blindés.
Profitant du chaos qui commence à s’instaurer au sein de nos forces armées et de sécurité, les rebelles touaregs qui avaient été contenus sous le régime précédent au terme d’une campagne qui n’a pas duré plus d’un mois, relèvent la tête et reprennent les hostilités. Et, ni la Transition, ni la IIIème République ne peuvent plus les réduire, pour la simple raison qu’ils ne trouveront plus en face d’eux des officiers pétris de vertus guerrières, mais des hommes qui, dans une tourmente qui les dépasse, se cherchent avant de se reconvertir en hommes d’affaires, tout en continuant à porter l’uniforme.
L’armée sous la Troisième République
L’entreprise de destruction se poursuit, méthodiquement, sous la 3ème République avec l’accession au pouvoir d’Alpha Oumar Konaré. Cherchant à s’affirmer comme intellectuel, il va se concevoir pacifiste et estimer qu’un pays comme le Mali n’a pas besoin d’armée. Il en arrive à considérer les sommes investies pour doter le pays d’une armée digne de ce nom comme des dépenses inutiles, du gaspillage. Ne pouvant pas décréter la suppression de celle-ci, il va s’employer à l’émasculer, méthodiquement, pour la transformer en une armée d’opérette. De la sorte, sous sa présidence :
– la bravoure, le dévouement et l’abnégation de nos soldats engagés dans le désert saharien pour la préservation de l’intégrité du territoire national sont ignorés : d’après lui, ces soldats se sont rendus dans le Nord uniquement attirés par «la peau blanche et les cheveux lisses des femmes tamashek» ;
– l’armement et l’équipement constitués sous le régime de l’UDPM et qui avaient fait de notre armée la plus puissante de l’Afrique occidentale francophone sont laissés à l’abandon, ne font l’objet d’aucun entretien. Les matériels en dégradation avancée sont démontés en pièces, et bradés.
Pour cet entretien, 500.000.000 FCFA sont demandés par les Russes auprès de qui ils ont été acquis ; «le premier président démocratiquement élu de la République du Mali» estime la dépense inutile et ne l’effectue pas. Dans le même temps, il aurait investi 100.000.000 FCFA dans la communication pour soigner son image sur la scène internationale et 900.000.000 FCFA pour s’approvisionner en gaz lacrymogène afin de gazer son opposition.
Pire, lors d’une cérémonie fortement médiatisée, en présence des diplomates accrédités à Bamako, il procède à la destruction de nos stocks de mines anti- personnelles :
– Les officiers dont le nombre ne cesse de croitre, ne sont plus commis aux tâches d’encadrement et de formation de la troupe.
A leur intention, des postes sont créés dans la haute administration et dans la diplomatie : ils sont nommés «hauts fonctionnaires de défense» au sein des ministères ou «conseillers consulaires» dans les missions diplomatiques.
Certes, durant son premier mandat, il y a eu une loi de programmation militaire. Mais cela fut un échec pour deux raisons : elle a renforcé la bureaucratisation au sein de l’armée et, avec les millions distribués lors des tournées dans les caserne, encouragé le culte de l’argent au sein d’un corps dont l’abnégation est l’une des vertus. Voilà donc ce qu’était devenue l’armée en passant du régime de l’UDPM au régime instauré dans notre pays à la suite du sommet de La Baule.
Le 08 juin 2002, Amadou Toumani Touré succède à Alpha Oumar Konaré, un militaire succède à un civil. Le peuple était en droit de s’attendre à une reprise en main de son armée, à sa réorganisation, à sa formation, à sa dotation en moyens lui permettant de s’acquitter de ses missions. Il n’en fut rien.’’
A qui la faute ? Aux putschistes du 19 novembre 1968.
Extrait de «Le Mali sous Moussa Traoré» (Ouvrage collectif sous la direction de Djibril DIALLO).
Nous avons tous lutter contre Moussa et son régime, Nous constatons aujourd’hui que Moussa et son régime valent mieux que ces pseudo-démocrates voleurs et pilleurs de deniers publics.
Si on avait couper la tête de ces dictateurs le 26 mars 1991, ils ne seront pas là pour dire des bêtises. Vous soufflez aujourd’hui grâce à la démocratie et vous avez tué des gens qui ont osé vous contester? Vous oubliez très facilement tous les malheurs que vous avez fait subir le peuple malien? Ne profitez pas de certaines défaillances d’aujourd’hui pour vous proclamer oiseau de bonheur pour le peuple. On vous connaît.
Malheur à vous et aux “démocrates” malhonnêtes qui ont tronqué le combat de la jeunesse en 91 et trompé le peuple.
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