Le parti des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’émergence (FARE An Ka Wuli) a fait sa première rentrée politique de l’année à Yanfolila. Occasion indiquée pour le précurseur de l’expression ‘’refondation du Mali’’ d’interpeller les autorités nationales à recourir aux solutions endogènes pour rebâtir un nouveau Mali.
-maliweb.net- La place publique de la ville de Yanfolila était parée des couleurs des FARE An Ka Wuli le week-end dernier. De nombreux militants venus de toutes les communes de Yanfolila, Bougouni et dans le district de Bamako ont pris part à la rentrée politique qui sonne le début des activités politiques du parti dirigé par l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé. Les notables, les élus et le secrétaire général de la section, Seydou Diakité, se réjouissent du choix porté sur la ville de Yanfolila. « Cette rentrée politique est significative pour nous et prouve à suffisance l’intérêt que les FARE porte à notre ville », se réjouit Seydou Diakité.
Le parti a enregistré son plus grand score lors des dernières élections législatives et communales avec 39 conseillers dont le poste de maire principale de la ville de Yanfolila. Une performance électorale que les militants aimeraient voir se consolider. Ils ont invité le président Modibo Sidibé a démarré la précampagne. « Nous voulons que tout le wassoulou vote pour Modibo Sidibé. Il a l’expérience et les compétences requises pour conduire le chantier de la refondation », martèle le maire Rokia Diakité. Et Djita Dem, vice-présidente du parti, de renchérir que Modibo Sidibé est le seul candidat qui pourra ramener le Mali dans le concert des nations.
Les artistes du terroir tels que Samba Diallo, l’auteur du tube ‘’ Cent Pour Cent Wassoulou’’, et la star Oumou Sangaré étaient tous rendez-vous. « Le wassoulou ne connaît pas uniquement que de la musique. Aujourd’hui, nous sommes en chemin pour Koulouba », lance Oumou Sangaré, qui demande aux populations de s’unir autour d’un seul candidat.
A Yanfolila, le président des FARE, Modibo Sidibé, a déploré le manque de vision inclusive des autorités de la transition autour du chantier de la Refondation qu’il défend contre vent et marée depuis 2013. « Les solutions rapides n’aideront pas le Mali qui a besoin d’un nouveau contrat social entre le gouvernement et la population afin de bâtir un modèle d’Etat que toutes les populations pourront accepter et dans lequel elles pourront se reconnaître.», a déclaré l’ancien premier ministre, qui prône « des assises nationales de la refondation»
Pour lui, celles-ci doivent être Préparées et conduites par un Comité de pilotage, impliquant tous les maliens où qu’ils se trouvent. Ces Assises nationales pour la Refondation porteront, selon lui, sur l’ensemble des sujets d’intérêt national. Il s’agit, selon lui, « de la gouvernance, l’Etat, la défense et la sécurité, la distribution équitable de l’éducation, de la santé, la justice, de l’emploi, de repenser le modèle économique, la Démocratie et la République… »
Modibo Sidibé a rassuré les militants que les différentes épreuves vécues depuis l’interdépendance nécessitent un changement. Celui-ci, a-t-il, rappelé doit permettre de soutenir des nouvelles institutions, de rebâtir l’armée et outil de défense et d’imposer un changement de gouvernance. Et de réitérer toujours que ce sont des vraies Assises nationales qui permettront au Mali « de disposer de propositions endogènes et partagées pour engager les réformes institutionnelles, politiques, économiques et sociales indispensables à la sécurité, au développement et à la croissance du Mali. » Aussi, a-t-il insisté, de délégitimer l’Etat et d’adopter un nouveau contrat social, de relire de façon consensuelle l’Accord pour la paix, de convenir d’une vision des territoires, leur découpage, leur organisation et leur aménagement équitable et prévisible et d’adopter un agenda malien de sortie de crise structurelle et durable.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net