Plusieurs institutions internationales ont envoyé des missions d’observation au Mali pour veiller au bon déroulement du scrutin de dimanche 28 juillet. C’est notamment le cas de l’Union africaine, qui a tenu une conférence de presse mercredi 24 juillet. La mission d’observation de l’UA s’est exprimée, entre autres, sur les risques de fraudes qui menacent la crédibilité du scrutin.
1,9 million de cartes électorales ont été fabriquées en trop et sont restées vierges, sans nom ni photo. Certains partis politiques accusent déjà les autorités actuelles de préparer un coup d’Etat électoral.
Pourtant, Edem Kodjo, président de la mission d’observation électorale de l’Union africaine, ne juge pas ces accusations inquiétantes : « On a entendu des choses concernant les cartes Nina, les cartes d’identité qui vont servir de cartes de vote. On a entendu un certain nombre de suspicions qui tournent autour mais jusqu’à présent il n’y a pas eu une remise en cause fondamentale de toute la classe politique qui aspire à aller aux élections. »
Edem Kodjo se veut rassurant et affirme que les risques de fraude sont inhérents à tout processus électoral. « Le problème est de savoir si ces risques sont réels, fait-il remarquer, s’ils ne relèvent pas d’une psychose générale, si ce sont des risques qui peuvent conduire à la non validation des élections. Dans le cas malien, je ne le crois pas ».
Les autorités affirment, quant à elles, que les cartes qui sont au cœur de tous les soupçons n’ont pas quitté la France et qu’elles sont toujours dans les locaux de l’entreprise qui les fabriquées.
Par RFI