Mali: l’UA rappelle “l’exigence de la subordination” de l’armée au pouvoir civil

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La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, le 4 décembre 2012 à Addis Abeba
© AFP

L’Union africaine (UA) a condamné les “conditions” de la démission du Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, rappelant “l’exigence de la subordination totale” de l’armée au pouvoir civil, dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, “condamne les conditions dans lesquelles est intervenue la démission du Premier ministre sortant” et “rappelle l?exigence de la subordination totale de l?armée et des forces de sécurité au pouvoir civil,” dit le communiqué.

M. Diarra a été contraint mardi à la démission par d’anciens officiers putschistes hostiles à une intervention étrangère contre les islamistes qui occupent le Nord du Mali.

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a nommé au poste de Premier ministre le médiateur de la République, Diango Cissoko.

Dans son communiqué, la Commission de l’UA, l’organe exécutif de l’organisation panafricaine, souligne encore la “détermination de l?UA à veiller au respect scrupuleux de la légalité constitutionnelle” au Mali.

Mme Dlamini-Zuma prend malgré tout “note avec satisfaction de la nomination (…) d?un nouveau Premier ministre”.

Et elle “forme l?espoir de la mise en place rapide d?un gouvernement inclusif”, qui soit capable de mener à bien la “restauration pleine et entière de l?autorité de l?État sur l’ensemble du territoire national et l?organisation d?élections libres, transparentes et crédibles.”

La démission de M. Diarra sous la pression des putschistes avait dès mardi suscité la réprobation en Afrique et en Occident.

Son départ forcé survient au lendemain de la décision de l’Union européenne d’envoyer au Mali 400 militaires début 2013 pour former l’armée malienne en vue de rétablir le contrôle de Bamako sur le nord du pays, occupé depuis huit mois par des islamistes armés.

Cet envoi sera la première concrétisation d’un engagement étranger sur le terrain, alors qu’est attendu avant Noël un feu vert de l’ONU sur le déploiement d’une force internationale.

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2 COMMENTAIRES

  1. Le gouvernement malien a besoin de diligenter des missions diplomatiques pour expliquer a la communaute internationale ce qui n’allait pas au juste. Je constate que tous les partenaies veulent saisir la moindre occasion au Mali pour justifier leur lacune, ou manque de compassion pour notre nous.

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