Mali : l’opposition fait entendre sa voix

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Soumaïla Cissé lors d'une conférence de presse à Bamako, le 2 août 2013. REUTERS
Soumaïla Cissé lors d’une conférence de presse à Bamako, le 2 août 2013.
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Les opposants au président Ibrahim Boubacar Keita, qui avaient soutenu son rival Soumaila Cissé s’expriment. Le Front pour la démocratie et la république a dénoncé le 10 septembre la reconduction dans le gouvernement du ministre de l’Intérieur qui a organisé les élections. Il s’agit du général Moussa Sinko Coulibaly, un proche du général Sanogo, auteur du coup d’Etat de mars 2012. C’est le premier communiqué de l’opposition donc depuis l’investiture du nouveau président le 4 septembre, premier acte peut-être aussi d’une opposition qui tente de se mettre en ordre de bataille après des années de ce qu’on a appelé le « consensus mou à la malienne » sous l’ère ATT, Amadou Toumani Touré.

La question agite les esprits politiques à Bamako. Que vont devenir les perdants de l’élection présidentielle ? Quelle stratégie vont-ils choisir ? Le premier concerné, Soumaila Cissé, candidat malheureux au deuxième tour, a émis toutes ses réserves sur la composition du nouveau gouvernement. Mais prendre réellement des habits d’opposant, ça n’a rien d’évident, confie t-il, car ce n’est pas dans la culture malienne.

 

 

Dans son camp, et notamment au sein du FDR, une coalition de plusieurs partis qui s’était vigoureusement opposée au dernier coup d’Etat, l’objectif est clair, c’est l’opposition, mais les moyens le sont moins. Nous devons nous affirmer, en étant critiques et vigilants confie un leader de parti, nous avons vu où le consensus nous a menés sous l’ère ATT, Amadou Toumani Touré.

 

 

D’autres prônent en revanche la méthode douce dans la perspective des législatives, avec un rêve, la cohabitation. Nous ne devons pas nous braquer car certains pourraient nous accuser de vouloir diviser le pays, explique un membre du FDR.

 

 

D’autres opposants sur le papier réclament des garanties pour entrer dans l’arène, comme celle de pouvoir s’exprimer sur l’ORTM, la radio et télévision nationale.

 

Par RFI / mercredi 11 septembre 2013

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3 COMMENTAIRES

  1. LE « consensus mou à la malienne »!!! LES MALIENS ONT HONTE D’EUX MEME DE TOUS CEUX QU’ILS CREENT. ON PREFERE L’IMPORT A NOS PRODUITS.
    CE CONCEPT DE CONSENSUS DEVAIT FAIRE LA FIERTE DU MALI. IL DEVAIT ETRE ENSEIGNE COMME SYSTEME POLITIQUE. NOUS DEVONS CHERCHE A EN AVOIR LE LABEL.
    Dans un pays ou il ya plus de 100 partis politiques, ou chaque chef de parti est un “dounoukoro kounkolo”, dans un pays ou adversaire politique veut dire ennemi, dans un pays le “tagnini et le yengoya” sont les “vertus” de l’ascension sociale et enfin dans un pays ou se cotoie plus 25 groupes ethniques, le consensus ne peut etre qu’un concept genial pour rassemble, pour construire une nation.
    NE JETER PAS CE BEAU BEBE PARCE CEUX QUI SONT CHARGE DE LE LAVER SONT TOUS DES “BOH KOLOKOLON MOUSSA” (L’INSECT DONT LA SEULE ACTIVITE EST DE COLLECTER-EN BOULE- LES EXCREMENTS.

  2. Opposants aw ni tiè aw ni baara!Je pense qu’il est assez tôt de parler d’opposition avant même les élections législatives!C’est avec le nombre de députés que nous saurons réellement qui est “opposition”,et qui est “majorité”. 😉

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