Après avoir adressé début décembre 2017 une lettre de démission à sa hiérarchie, le général Moussa Sinko Coulibaly fait la Une de tous les journaux au Mali et prend la parole. Il dévoile ses ambitions pour le pays.
Désormais, c’est à visage découvert que celui qui fut ministre de l’Administration territoriale entre 2012 et 2013 évolue. Le général Moussa Sinko Coulibaly explique pourquoi il a démissionné de l’armée, condition sine qua non pour faire de la politique. Il propose « de mettre le Mali au cœur de nos préoccupations. Nous ne pensons pas qu’aujourd’hui ce soit la préoccupation première de l’équipe qui est en place ». L’ex-militaire appelle de ses vœux un « renouveau et une nouvelle gouvernance ici, au Mali ».
Et quand on demande au général démissionnaire, âgé de 45 ans, s’il est candidat à l’élection présidentielle de 2018, il avance à pas feutrés. « Je fais partie de ceux qui souhaitent aujourd’hui ce changement et je souhaite mettre toute mon énergie et toute ma force au service » de cet objectif. A l’entendre, son but avant tout est de « mobiliser une majorité de Maliens, de Kayes à Kidal, toutes communautés confondues ».
En fait, une équipe de campagne se met en place. Elle est notamment composée de cadres ayant occupé de hautes fonctions au Mali, mais aussi d’associations et de partis politiques maliens. Un seul slogan, « en 2018 le président IBK doit partir ».