Mali : les conditions de la triche électorale sont réunies

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Elections locales, régionales et du district de 17 décembre : Report ou pas report et divergences au sein de l’exécutif
Un bureau de vote (photo RFI)

L’article 209 de la nouvelle loi électorale (votée moins de six mois avant la prochaine élection présidentielle fixée à fin juillet ce qui rend la loi illégale mais cela n’émeut pas le pouvoir en place), stipule qu’en cas de non disponibilité des cartes d’électeur biométriques, pour cas de force majeure ! à l’occasion les élections générales de 2018, les fameuses cartes NINA tiendront lieu de carte d’électeur. Outre le fait que la définition de la force majeure risque d’être purement arbitraire, reconnaissons qu’il est tout simplement inacceptable d’organiser des élections avec des cartes d’électeur différentes. Le gouvernement malien innove ! et son ministre Mohamed Ag Erlaf, porteur de la loi, explique benoîtement que la force majeure est tout ce qui dépend de l’administration dans la distribution des cartes d’électeurs !

Rappelons enfin qu’un stock de 900000 exemplaires vierges de cartes NINA (Numéro d’Identification Nationale) dorment au Ministère de l’Administration Territoriale sans que l’on sache exactement quel est le processus de contrôle de leur distribution. Qui plus est, les différentes propositions de l’opposition visant à améliorer le processus électoral (présentation d’un rapport par la CENI 48 heures après la proclamation des résultats provisoires, remises des cartes d’électeur biométriques aux titulaires par une commission indépendante dans laquelle figureraient les partis politiques, dépôt auprès du représentant de l’Etat des cartes non distribuées jusqu’à la veille du scrutin, organisation de débats électoraux contradictoires télévisés pendant les campagnes de premier et second tour présidentiel) ont été rejetées par un pouvoir qui craint pour son avenir.

Toutes les conditions d’une triche généralisée sont donc réunies pour un scrutin dont il est de plus possible de mettre en doute l’opportunité au vu de la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le centre et le nord du pays.

Le Parti de Gauche s’insurge contre cette manœuvre anti-démocratique du pouvoir IBK et dénonce le silence complice du gouvernement français uniquement soucieux de préserver sa mainmise militarisée sur un Mali fragilisé grâce à un accord de défense qui permet tant au président français qu’à l’armée française de se déplacer sur le territoire du pays comme ils l’entendent.

Pierre Boutry

Communiqué de la Commission Afrique du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon  

Paris, 23 Mai 2018

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4 COMMENTAIRES

  1. Un ancien président disait d’ibk qu’il n’est pas responsable. Et voilà le Mali est déjà dans la crise électorale et peut être dans la guerre civile et le régime ibk compte régler cela par la force. La CEDEAO et la communauté internationale sont averties et les maliens doivent se battre puisqu’aucun cadeau ne sera accepté qu’on ne l’aura mérité

    • Paris triche beaucoup et ne veut pas changer leur ligne de conduite malgrè qu’ils n’ont pas reussit son pari aux elections européennes, lui qui avait pourtant appelé à ce qu’on lui donne la majorité des voix afin de lui donner carte blanche pour manigancer ses réformes où vont encore se servir les plus riches au détriment des plus démunis! Et bien malgrè que ses adversaires l’ont dépassé et que se sont les gilets jaunes qui ont lui ont fait passer le message qu’il n’a pas compris ou s’obstine à ne pas comprendre!
      Après des “ajustements” qui sont en fait des trucages de chiffres (ses adversaires avaient plus de 24,30% et son parti 22%, s’est transformé en respéctivement 23,30% et 22,30%) tout ça pour prétendre une certaine égalité et rabaisser les adversaires à 23 sièges et se distribuer autant par jeu de leur ministère de l’intérieur!

    • Paris triche beaucoup et ne veut pas changer leur ligne de conduite malgrè qu’ils n’ont pas reussit leur pari aux elections européennes, lui qui avait pourtant appelé à ce qu’on lui donne la majorité des voix afin de lui donner carte blanche pour manigancer ses réformes où vont encore se servir les plus riches au détriment des plus démunis! Et bien malgrè que ses adversaires l’ont dépassé et que se sont les gilets jaunes qui ont lui ont fait passer le message qu’il n’a pas compris ou s’obstine à ne pas comprendre!
      Après des “ajustements” qui sont en fait des trucages de chiffres (ses adversaires avaient plus de 24,30% et son parti 22%, s’est transformé en respéctivement 23,30% et 22,30%) tout ça pour prétendre une certaine égalité et rabaisser les adversaires à 23 sièges et se distribuer autant par jeu de leur ministère de l’intérieur!

  2. IBK fut l’artisan du tout premier hold-up électoral de l’ère démocratique au MALI. Le vol était tellement flagrant que la cour constitutionnelle était obligée d’invalider les résultats. En 1997 l’ADEMA n’avait aucun doute de gagner mais le vol a été à la hauteur de la confiance de gagner l’élection. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il ne voit aucune possibilité de gagner qu’il va s’abstenir de voler mais nous sommes prêts à le lui le faire regretter fort !!

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