Plusieurs jours après le sommet de la Cédéao qui s’est tenu dimanche, les autorités de transition du Mali ont finalement réagi, par la voix du ministre des Affaires étrangères.
C’est sur les ondes de l’ORTM, la télévision d’État, que le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, s’est exprimé suite aux décisions du sommet de la Cédéao de dimanche. « C’est d’abord avec soulagement parce que, de tout temps, la préoccupation du président de la transition, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement a été d’œuvrer à éviter que des sanctions supplémentaires puissent être posées », a-t-il déclaré.
« Les efforts qui ont été entrepris pour pouvoir expliquer à nos partenaires de la Cédéao, la difficulté dans laquelle nous nous trouvons, mais aussi la nécessité d’écouter davantage les Maliens, de leur permettre d’être partie prenante de toutes solutions, de notre point de vue, ce message a été entendu », a-t-il rajouté.
« Calendrier alternatif »
Lors du rendez-vous, les chefs d’État ouest-africains ont exigé que les élections devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel se tiennent comme prévu le 27 février prochain, alors que Bamako a déjà indiqué qu’elles seraient reportées. « Le fait que ces mesures aient été différées pour permettre aux Maliens d’aller dans les assises et de revenir à la communauté régionale avec un chronogramme, nous pensons que c’est un pas important. La date du 27 qui est réitérée dans le communiqué de la conférence des chefs d’États et de gouvernement, c’est une position de principe de l’organisation. À mon avis, il faut dépasser cela », estime le ministre des Affaires étrangères.
Mais la Cédéao a aussi accordé un délai supplémentaire aux autorités de la Transition, pour démontrer leur engagement dans la préparation de ces élections. « L’objectif, aujourd’hui, c’est de pouvoir vraiment travailler à un calendrier alternatif », conclut le ministre.
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