Mali : Le RPM fustige la gestion de la transition et s’oppose à toute prolongation de sa durée

2

Le Bureau Politique National du parti Rassemblement pour le Mali (RPM) a organisé le lundi 27 décembre à la maison des Aînés une rencontre d’échange avec les élus des collectivités territoriales membres du parti. Objectif : renforcer les capacités de ses élus afin de construire une stratégie politique et électorale harmonisée. C’était sous l’égide du président du parti, Dr Bocari Tréta.

-maliweb.net –Le Rassemblement pour le Mali (RPM) en ordre de bataille. C’est ce qui explique la tenue de cette rencontre dont l’objectif est de renforcer les capacités de ses élus afin de construire une stratégie politique et électorale harmonisée et partagée par l’ensemble de ses dispositifs sur le terrain. C’est également une occasion d’évaluer les forces et les faiblesses du parti. Au cours de la présente rencontre 04 thématiques seront abordées. Il s’agit de la « La Gouvernance locale », de « Maire et élections », « Gestion de l’espace communale, et enfin « Relations entre les élus et le parti ».

Dans son discours d’ouverture, le président du parti, Dr Bocary Tréta s’est lancé dans un long et sévère réquisitoire contre les autorités de la transition. Dans son viseur, le Premier ministre, Dr Choguel K Maïga, incapable selon lui d’asseoir l’inclusivité dans la conduite des actions importantes de la vie de la nation et de la réussite de la transition. Il accuse également de Premier ministre de créer et d’entretenir un conflit entre le département en charge de l’organisation des élections et celui des réformes politiques et institutionnelles.

Le tisserand en chef reproche également au Chef du gouvernement sa remise en cause du schéma d’organisation des élections libres, transparentes et justes pour lesquelles les acteurs politiques et de la société civile avaient réussi presqu’à trouver le consensus, sous la conduite du Ministre de l’Administration Territoriale. Aussi, le Dr Tréta pointe du doigt le piétinement chronogramme électoral publié et réaffirmé par le Premier ministre devant le CNT.

Le refus de cautionner le passage en force

Pendant ce temps, note le président du RPM, la situation sécuritaire et alimentaire des populations ne cesse de se dégrader. Il cite pèle mêle la vie chère, l’insécurité qui s’est déplacée du Nord vers le centre et le banditisme. « Tous ces malaises palpables se cachent difficilement sous l’impertinence de l’organisation des Assises Nationales de la Refondation », a rappelé le tisserand en chef, très en verve.

Face à ce tableau peu reluisant, le président du RPM a rappelé la position de son parti. Il s’agit de son opposition à toute prorogation du délai de la transition, de la non-participation du Cadre des Partis et Regroupements des partis politiques pour une transition réussie au Mali aux ANR, de son refus de cautionner le passage en force par le Premier ministre de l’organe unique de gestion des élections enfin son rejet du projet de loi électorale adopté par le Gouvernement.

Il faut rappeler que cette rencontre, qui a vu la participation de 300 élus du parti, s’est tenue le même jour que la cérémonie d’ouverture des Assises Nationales pour la Refondation (ANR).  Preuve que le RPM n’est pas concerné par les ANR.

Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

Comments are closed.