Mali: le référendum constitutionnel ne devrait «pas avoir lieu avant l’automne»

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Le gouvernement a bon espoir que l'opposition au référendum s'essouffle progressivement. © AFP/Habibou Kouyate

Au Mali, le gouvernement garde le cap et affirme sa volonté d’aller au référendum pour entériner le projet de réforme de la Constitution. L’opposition était dans la rue ce week-end pour une troisième manifestation qui a réuni plus d’une dizaine de milliers de personnes. Le référendum ne devrait pas avoir lieu avant la rentrée.

« On ne va pas faire une course de lenteur, mais on va prendre le temps ». Voilà ce qu’affirme un très proche d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, selon lequel le référendum, initialement prévu pour le 9 juillet, ne devrait « pas avoir lieu avant l’automne ».

Ce même conseiller s’explique : il faut que le texte repasse devant l’Assemblée après avoir été retoqué par la Cour constitutionnelle, et surtout le chef de l’Etat entend multiplier les consultations avant le scrutin pour ne pas donner l’impression « de ne pas être à l’écoute ». Des rencontres avec la société civile, les leaders religieux et les responsables politiques. Des rendez-vous qui ont cruellement « fait défaut » au début du projet, ajoute un membre du gouvernement d’IBK.

Le pari de l’essoufflement

Mais l’issue de ces rencontres est de toute façon connue : « Le référendum aura lieu, il en va de la démocratie », affirme le président.

Ces quelques mois de délai supplémentaires que s’octroie le gouvernement auront peut-être un avantage. C’est en tout cas ce qu’espère ce proche d’IBK qui se demande « si les opposants ont les capacités de maintenir la mobilisation » jusque-là.

 Par RFI Publié le 16-07-2017 

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2 COMMENTAIRES

  1. Bien avant leur match, les médias hexagonaux si sélectif n’ont pas parlé de cela:

    Un commerçant a été tué lundi soir à la sortie de l’autoroute à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) lors d’une attaque à main armée par des malfaiteurs déguisés en policiers qui lui ont dérobé 100.000 euros, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, vers 20H15, une voiture avec gyrophare de police oblige une camionnette à s’arrêter, à la sortie de l’A86. A son bord, un commerçant qui tenait un stand d’art et d’artisanat au Japan Expo, qui s’est tenu jusqu’à dimanche au Parc des expositions à Villepinte.

    Cinq hommes cagoulés et vêtus de gilets pare-balles siglés “police” en descendent et braquent le marchand d’art, également mis en joue par deux hommes à scooter.

    “L’attaque était audacieuse car à l’endroit où elle a eu lieu, au rond-point sous le pont autoroutier qui est souvent encombré, il y avait beaucoup de témoins mais ils ont cru à un contrôle de police comme on en voit dans les films”, a expliqué l’une de ces sources.

    La Brigade de répression (à géométrie variable…) du banditisme est chargée de l’enquête.

  2. Au contraire c’est le camp du oui qui va s’essouffler. Plus la Plateforme “An tè A baana- Ne touche pas à ma constitution” a le temps, plus elle peaufine son organisation et renforce la mobilisation autour de sa cause. Soyez certain de ça. Il y des fortes chances que la majorité présidentielle à l’assemblée nationale se divise. Merci au président de la république de renoncer à cette révision.

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