Après l’annonce par la junte malienne d’une prolongation de la transition de cinq ans supplémentaires, c’est la « stupeur » au sein du Cadre des partis politiques pour une transition réussie, coalition de 100 partis et de 60 associations de la société civile. L’un de ses porte-parole, Ismaël Sacko, président du PSDA, le Parti social-démocrate africain au Mali, « rejette » ce chronogramme et demande aux Maliens de ne plus reconnaître les autorités de transition à partir du 27 février.
Le délai de cinq ans demandé par la junte est « irresponsable » dénonce Ismaël Sacko, président du PSDA, le Parti social-démocrate africain, et un des porte-parole du Cadre des partis politiques pour une transition réussie, au micro de Claire Fages de la rédaction Afrique.
L’échéancier proposé par la junte table sur la tenue d’un référendum constitutionnel en janvier 2024, sur des élections législatives et sénatoriales couplées en novembre 2025 et sur une élection présidentielle au plus tard en décembre 2026.
Ismaël Sacko appelle à l’union pour que à partir du 27 février, date à laquelle les autorités de la transition s’étaient engagées à organiser un scrutin. celles-ci soient déclarées illégitimes et « qu’une autre équipe, que nous choisirons entre Maliens, prenne la direction du Mali ».
« Le Mali est dans l’impasse »
Ismaël Sacko demande à la Cédéao, qui se réunit en sommet extraordinaire dimanche à Accra, d’être ferme contre la junte pour, dit-il, sortir le pays de cette « impasse ». « Nous sommes dans l’impasse parce que nous craignons que la Cédéao sanctionne le pays, parce que nous avons une population qui pourrait être demain à court de moyens et de nourriture... »
Le Mali tente de négocier mais c’est aux chefs d’Etat de la Cédéao d’être fermes parce que nous, nous ne voulons pas retomber dans la dictature
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