Mali : Le président Ibrahim Boubacar Keïta remercie les Maliens qui sont allés voter au premier tour

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Le président IBK
Le président IBK s'est adressé à ses partisans, à Bamako, le 3 août 2018. © REUTERS/Luc Gnago

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a remercié vendredi les Maliens qui sont allés voter au premier tour et ont ainsi « donné tort à ceux qui prédisaient le pire », le plaçant loin devant son principal opposant, Soumaïla Cissé et « sur orbite » pour un second mandat.

IBK a obtenu au premier tour le 29 juillet 41,42% des voix contre 17,8% des voix à M. Cissé, selon les résultats officiels provisoires annoncés jeudi soir. Les deux hommes s’affronteront donc au second tour le 12 août, comme en 2013.

Le chef de l’opposition a battu vendredi le rappel des éliminés pour tenter de refaire son retard.

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a succédé à l’opération Serval, déclenchée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.

Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

« Vous m’avez placé sur orbite », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta devant quelques centaines de cadres de sa majorité, qui l’ont accueilli aux cris de « IBK président! », lors de cette première apparition depuis le vote. Il a appelé à « amplifier cet élan et confirmer le choix de la paix et du progrès » au second tour.

« Vous avez donné tort à ceux qui prédisaient le pire », s’est-il félicité, en référence à la tenue du scrutin dans la majeure partie du pays, malgré les menaces d’attaques jihadistes. « Je déplore les incidents survenus dans certaines localités du pays, qui ont empêché certains de nos compatriotes d’accomplir leur devoir citoyen », a-t-il ajouté.

Ces attaques ont néanmoins perturbé le vote dans plus de 700 bureaux sur quelque 23.000, malgré la mobilisation de plus de 30.000 membres des forces de sécurité, nationales et étrangères.

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