Mali: le président de l’Assemblée nationale investi jeudi chef de l’Etat de transition

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Le président de l'Assemblée nationale malienne Dioncounda Traore (d) à côté du capitaine Amadou Sanogo, le 9 avril 2012 au camp de Kati, près de Bamako © AFP

BAMAKO (AFP) – (AFP) – Le président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré a été désigné mardi comme chef de l’Etat de transition au Mali et sera investi jeudi à la tête de ce pays sahélien dont le nord se trouve sous la coupe de rebelles touareg et d’islamistes armés.

“Le président de l’Assemblée nationale, M. Dioncounda Traoré, assure l’intérim du président de la République”, indique la Cour constitutionnelle dans un arrêt, après avoir constaté la “vacance de la présidence” pour cause de démission ce week-end du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré (ATT), renversé par un coup d’Etat militaire le 22 mars.

“L’investiture du président intérimaire aura lieu après-demain (jeudi) à 09H00” (locales et GMT), a indiqué à l’AFP une source proche de la Cour.

Son intronisation marquera le coup d’envoi de la transition, prévue par un accord conclu entre la junte qui a renversé ATT et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Un Premier ministre de transition investi des “pleins pouvoirs” doit dans la foulée être désigné, avant la formation d’un gouvernement d'”union nationale” qui sera aux affaires jusqu’aux élections présidentielle et législatives.

Dans son arrêt, la Cour constitutionnelle stipule que “le scrutin en vue de l’élection du nouveau président de la République doit être organisé 21 jours au moins et 40 jours au plus à compter de la notification du présent arrêt”.

Cependant, l’accord de sortie de crise précise que les “circonstances exceptionnelles” que connaît le Mali rendent “impossible” la tenue des élections dans ces délais, et qu’une transition sera mise en place jusqu’à ces scrutins dont les dates ne sont pas précisées.

La junte se retire donc comme promis, mais selon nombre d’observateurs les putschistes devraient tenter de conserver un droit de regard sur les dossiers militaires, alors que l’armée malienne vient de subir la plus cuisante déroute de son histoire.

La Cédéao a obtenu de la junte “un accord de principe” pour la libération de neuf personnalités du régime ATT, dont au moins cinq ministres, arrêtés après le coup d’Etat, une libération qui pourrait intervenir jeudi, a déclaré mardi l’AFP le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Adama Bictogo.

Après le coup d’Etat, le Nord est entièrement passé sous le contrôle de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dont l’offensive avait démarré en janvier, de groupes islamistes armés, de trafiquants et d’autres groupes criminels.

“Profonde inquiétude” de l’ONU

La Cédéao fait toujours planer la menace d’une intervention militaire pour contrer les combattants du Nord.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé lundi sa “profonde inquiétude à propos de la menace terroriste grandissante” dans cette région, “due à la présence parmi les rebelles de membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’éléments extrémistes”.

Le Conseil a condamné l’enlèvement de sept diplomates algériens le 5 avril à Gao, l’une des capitales du Nord malien, par un groupe dissident d’Aqmi, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Selon des témoins, des membres du groupe islamistes nigérian Boko Haram, qui sème la terreur au Nigeria, ont participé à l’opération. Au total, au moins une centaine d’éléments de ce mouvement ont été signalés dans la ville, selon des sources concordantes.

Aqmi –qui a multiplié les rapts d’Occidentaux dans le Sahel ces dernières années– et Boko Haram ont noué des contacts et, selon certaines sources, ont entamé une coopération qui fait craindre une plus grande déstabilisation de la zone.

Au cours d’une marche de quelques centaines de personnes mardi à Bamako pour la “libération” du Nord, certains protestaient contre la présence d’éléments “étrangers” parmi les groupes armés de la région.

“A bas les indépendantistes, à bas les séparatistes”, ont scandé les manifestants. Safiatou Traoré, 68 ans, a tenu à être présente: “je suis vieille mais aujourd’hui je vais trouver la force de marcher pour la libération du nord du Mali”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Enfin, le ministère français des Affaires étrangères a mis en garde les journalistes qui voudraient se rendre dans le Nord, en raison de la présence de “terroristes en tous genres”.

 

AFP

10:31 – 11/04/12

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12 COMMENTAIRES

  1. vraiment sanogo nous a vendu aux rebellex en affirmant tout simplement devant tout le monde entier qu’il n’y a pas d’armement et qu’il faut qu’on s’équipe avant de faire face aux problèmes du nord.ces bandits ne sont pas dingues pour attendre à ce que tu te armes, ils ont profité de ces infos pour prendre tout le nord et voilà les conséquences. Je ne suis ni pour ATT, ni pour personne, mais Il faut reconnaitre que malgré qu’il n’y a pas d’armements ATT a su tenir par sa “bouche”ces rebelles .Il faut que ce sanogo saches qu’on a pas besoin d’être un super hoe pour savoir que c(est aussi une straégie de guerre . Mieux il se permet de dire aux militaires de replier et ces pauvres populations et leurs biens qui sont au nord, qui les protège? Donc on a pas besoin d’un chef coe lui de grâce qu’il s’éfface!!!!!!

  2. Le nord du mali est tombé au main d’arabe, mauritanien, qui n’ose même foutre le bordel chez eux du faite qu’ils ont été virée et non emprisonné, que l’on me dise pourquoi, la guerre sainte est fini depuis l’époque du prophète, que l’on me dise pourquoi ses hommes sont-ils fou à ce point pour ne pas laisser les Hommes tranquille, il est écrit que SEUL DIEU peut juger, pour qui ce prenne t-il pour juger, pourquoi les laisser vous faire, je ne peux tolérer qu’un homme me juger sachant que lui aussi sera juger pour les péchés qu’il a commis et/ou aura commis

  3. mes chers compatriotes il est temps qu’on ses rendu compte de la gravite de la situation,car depuis le coup d’etat je constate que les chose ne font que agraveè,nos condition de vie sont empiré,le prix de produit de premiere necessite ne cesse d’augmentè,le inquietude demeure dans le opinion public.je ne sais pas combien de temp mon pays peu tenu?il faut que sanogo et ses bandis alle au front se ca leur job au lieu de faire aprentissage de politique…si sanogo n’est ce resaisir pas les population vont finir par lui lache.il faut qu’ils prenez de bonne decision concrete au lieu d’inspire par le pouvoir.on veut reconquerir le nord avant tout et a tout prix.

  4. vous auriez pu prendre WADE comme president ,maintenant qu’il est disponible 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  5. 🙁 🙁 🙁 cet coup d’état n’a fait que de nuire le mali et non de résoudre nos problèmes car le putschiste n’a rien fait de concret que reculer face à l’énnémie et de demander de l’aider or lors de son arriver c’était lui qui disait que l’autorité en place était incompetant et lui qu’à t’il fait jusqu’à présent ❓ ❓ ❓

      • On reprend les mêmes et on recommence. Après l’investiture de ce fantoche néocolonial, un pilier du régime pourri d’ATT, un obligé de la CEDEAO, c’est-à-dire de la Françafrique, ou en sous-mains, de l’impérialisme français, après l’investiture dis-je, d’un tel politicien qui a toujours marché sur le ventre en servant le consensus et des phrases creuses aux Maliens, on fait quoi maintenant concrètement?
        On organise des Djimbé et des Sabars électoraux dans les rues des villes, en attendant que les Salafistes et autres Touaregs ethno-sécessionnistes libèrent la zone Nord qu’ils occupent, massacrent, pillent et violent?
        On nous dit qu’un président constitutionnel et des élections sont nécessaires dans un Mali confronté aux pires menaces, ou même le nourrissent et lui garantissent un avenir meilleur. Un mythe ou une bonne blague ! Ou les deux. Mais pour nous, la preuve n’a jamais été faite de la vérité de ces bobards que propagent dans les masses africaines, les prédateurs de tous poils ; et qui réduisent la démocratie à la tenue d’élections financées par les Occidentaux et leurs observateurs patentés. Du pain béni pour satrapes africains et couches réactionnaires décidées à accompagner l’exploitation et l’asservissement de nos populations. L’avenir nous donnera raison. Et nous sommes prêts à faire amende honorable, si avec un fantoche et des élections pipées d’avance, le Mali recouvrait son unité et son intégrité face à des criminels sociaux, des corrompus et des menteurs-gérants de l’ordre néocolonial. Ici sous nos yeux, nous n’avons que des égarements et un processus honteux de complicité face au morcellement de la Nation ! A suivre !

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