Mali: le Premier ministre évoque la situation dans le centre devant les députés

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Soumeylou Boubeye Maïga

Une semaine après l’assassinat de 37 civils peuls dans le centre du Mali par des hommes armés, le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, était face aux députés avec des membres de son gouvernement, ce lundi. La situation sécuritaire au centre du pays, qui inquiète de plus en plus, était au cœur des discussions.

Pour les députés maliens, la situation au centre inquiète. Des efforts sont faits, ont rappelé des élus de la majorité, alors que pour des parlementaires de l’opposition l’insécurité est partout. Les populations civiles, notamment peules, sont la cible permanente de groupes armés, a affirmé un élu de la région de Mopti qui a martelé : « J’appelle ça une épuration ethnique ».

Prenant à son tour la parole, un autre député de l’opposition, Boureïma Beridogo, a posé des questions en rafale au Premier ministre malien : « Quels sont les solutions et moyens proposés par le gouvernement pour venir à bout de cette insécurité ? Que faites-vous pour dissoudre les milices dont les populations civiles se plaignent ? N’est-ce pas l’expression de l’échec des politiques mises en œuvre ? »

Invitant les uns et les autres à ne pas faire le jeu des terroristes qui veulent diviser pour régner, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a ajouté : « La première chose, c’est que nous allons continuer de renforcer notre présence militaire et sécuritaire. Nous allons insister pour pouvoir protéger les populations, leurs activités et le territoire. Nous allons renforcer la présence administrative de l’Etat, renforcer la présence de l’administration et de la justice aussi ».

Trois mille hommes supplémentaires seront engagés dans l’armée nationale pour notamment assurer la sécurité dans le centre du pays, a par ailleurs affirmé le chef du gouvernement.

Par RFI Publié le 08-01-2019

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2 COMMENTAIRES

  1. Que faire quand les fils d’un pays conspirent contre leur propre pays? C’est malheureusement le cas des maliens d’aujourd’hui. L’intérêt personnel a tué en tous l’amour de la patrie. Nous avons vu des politiciens promettent l’enfer aux maliens s’ils ne venaient pas au pouvoir. On s’en fout du Mali et du bien-être des maliens. Des maliens qui depuis bamako attisent la flamme de la haine dans le centre tout simplement pour nuire selon eux au régime qui leur a pas accordés certains avantages. Ensuite quand un fils malien est tué, ces gens s’en servent comme grief contre le régime. Ces massacres cesseront quand les maliens commenceront à penser au bien-être du Mali.

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