À l’invitation de son homologue nigérien, Ali Mahamane Laminé Zeine, les Premiers ministres malien et burkinabè, respectivement Choguel Kokalla Maïga et Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela ont effectué une visite de 48 heures à Niamey (Niger). Cette visite entre dans le cadre du renforcement du partenariat «assumé» entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le chef du gouvernement malien conduisait une forte délégation composée de plusieurs ministres, des délégués de la Présidence, du Conseil national de Transition (CNT) et de la Primature.
Les trois pays multiplient actions et initiatives de regroupement en vue de mutualiser les stratégies et moyens de lutte contre le terrorisme. Il s’agit également pour eux d’affirmer leur souveraineté dans les relations bilatérales et multilatérales en ayant la possibilité de choisir eux-mêmes les partenaires avec qui ils souhaitent coopérer. C’est dans ce contexte qu’il faut placer cette visite.
Les deux personnalités malienne et burkinabè ont participé avec leur homologue nigérien, Ali Mahamane Laminé Zeine, (au sit-in de la souveraineté organisé, vendredi, à l’ex rond-point Escadrille (Ndlr), désormais baptisé «Place de la résistance de Niamey». L’objectif de cette mobilisation était de «saluer et soutenir les vaillants patriotes» qui se sont battus pour exiger le départ des troupes françaises basées à l’escadrille. «De la Place de la résistance à l’hôtel Radisson Blu de Niamey, c’est un accueil chaleureux qui a été réservé aux chefs de gouvernement des États membres de l’AES par la population nigérienne ainsi que les communautés malienne et burkinabé vivant au Niger. Tous ont manifesté leur satisfaction et soutien au CNSP et aux gouvernements de transition dans les trois pays», selon l’Agence nigérienne de presse.
Les chefs des trois gouvernements auront ensuite une séance de travail. Ces travaux ont été sanctionnés par une conférence de presse. Ouvrant les débats, le Premier ministre du Niger a salué le rôle du Mali et du Niger pour empêcher «la démolition du Niger» qui était envisagée par la Cedeao. Ali Mahamane Laminé Zeine a noté que la peur a changé de camp au Sahel grâce à la puissance de feu de nos Forces armées et de défense.
Prenant la parole, le Premier ministre malien, a salué la grande mobilisation du peuple nigérien qui rappelle celle du M5-RFP. Choguel Kokalla Maïga est revenu sur le contexte qui a favorisé l’avènement de ces pouvoirs de Transition, notamment au Mali. «Les militaires qui tombaient par centaines étaient enterrés dans des fosses communes. Pendant ce temps, la corruption avait atteint tous les segments de l’État dans l’impunité la plus totale. Sans oublier la mauvaise gouvernance qui a fini par provoquer une crise politique et institutionnelle sans précédent», a-t-il insisté. Les soulèvements que ces dérives ont occasionné ont été parachevés le 18 août 2020 par les militaires, a insisté Choguel Kokalla Maïga.
Le patron de la Cité administrative a, au regard des résultats obtenus, rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité qui terrorisent les terroristes jusque dans leur dernier retranchement. Djibo (au Burkina) et Kidal suffisent comme illustration, selon le chef du gouvernement malien, qui a dénoncé les sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines prises par la Cedeao.
Menace en réponse à laquelle, les trois pays ont décidé d’unir leurs forces. «Nous, on n’est pas resté en attente, on est en action, ainsi naquit l’AES, par les questions militaires. Aujourd’hui, le processus enclenché par les pays de l’AES est irréversible», a commenté Choguel Kokalla Maïga. Un standing ovation a sanctionné l’intervention du Premier ministre malien, qui a tenu en haleine la salle des Conférences Mahatma Gandhi. Le Premier ministre du Faso a, dans son intervention, fait remarquer la particularité de l’AES avec ses programmes structurants. Il faut de l’intégrité, de l’honnêteté, de la détermination et du patriotisme, a insisté Dr Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela, faisant ainsi allusion aux tentatives d’union qui ont échoué.
Après une audience accordée à eux par le chef de l’État du Niger, Abdourahamane Tiani, ils participeront à Agadez à la finale de la 44è édition de lutte traditionnelle. Les trois Premier ministres ont rendu une visite de courtoisie au Sultan d’Agadez tradition oblige, avant de regagner Niamey.
Samedi, 30 décembre 2023, après le conseil des ministres du Niger élargi à la délégation des pays de l’AES, tenu dans les locaux de la Primature du Niger et après un déjeuner officiel offert par le Premier ministre du Niger et les Premiers ministres du Mali, du Burkina Faso ont échangé plusieurs cadeaux.
Avant son départ du Niger, Dr Choguel Kokalla Maïga a décoré le Premier ministre burkinabé Dr Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela de la médaille d’officier de l’Ordre national du Mali à titre étranger. Quant au ministre du Commerce du Burkina Faso, Serge Gnanioderm Pona, il a élevé au grade de chevalier de l’Ordre national du Mali à titre étranger.
Mohamed DIAWARA
Une coalition de trois pays parmi les plus misérables du monde reste une coalition misérable. Kinguiranke affirme pour c’est pour le bonheur des peuples nobles du Burkina, du Mali et du Niger ; il ne suffit qu’à leur demander …. La réponse sera sûrement beaucoup plus nuancée
ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL (AES): Mille fois merci Choguel, Apollinaire et Ali pour votre leadership et votre lutte pour le bonheur des peuples nobles du Burkina, du Mali et du Niger! Ensemble pour une meilleure Afrique libre, souveraine et prospere!
Mille fois merci Choguel, Apollinaire et Ali pour votre leadership et votre lutte pour le bonheur des peuples nobles du Burkina, du Mali et du Niger!