Mali: le Premier ministre accusé de débaucher des cadres du parti présidentiel

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Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga
Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga le 13 octobre 2018 à Mopti, dans le nord du pays. © MICHELE CATTANI / AFP

On ne peut pas dire qu’entre la direction du RPM, parti présidentiel, et le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, qui a sa propre formation (Asma), c’est la grande entente. Le Premier ministre malien est accusé de débaucher des cadres du RPM, parti au pouvoir dont il n’est pas membre. Sans le citer nommément – mais on l’a clairement compris-, le président du RPM, a lancé des piques bien senties au Premier ministre, lors de la conférence annuelle d’une structure régionale du parti.

Depuis quelques mois, élus et cadres du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, se bousculent au portillon de l’Alliance présidentielle pour la solidarité au Mali (Asma), formation politique du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga.

On entendait déjà des grincements de dents et là la colère du président du parti au pouvoir monte d’un cran. Bocary Tréta a tiré la première salve devant des militants lors d’une rencontre : « Ce qui se passe, c’est ce qu’on observe comme nomadisme en politique ».

« Des phénomènes passagers »

Et pour bien se faire comprendre, il poursuit en visant, sans le nommer, le Premier ministre : « Celles et ceux qui, profitant de leur position dans l’appareil, qui développent ses capacités d’attrait, qui appellent nos cadres, qui les perturbent, qui leur font donc des propositions tendant de les dévier de leur chemin, nous sommes convaincus que ceux-ci constituent des phénomènes passagers ».

Le numéro un du RPM termine : « Inch’Allah. Le RPM vivra et survivra à ces pratiques malsaines  ».

Bocary Tréta entend défendre son parti, mais peut-être aussi ses propres intérêts.

Par RFI Publié le 26-12-2018

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3 COMMENTAIRES

  1. Le RPM n’a jamais été un parti solide batti autour d’un idéal.
    L’adhésion a toujours été opportuniste.
    Il suffit de constater que le parti n’a pu briller réellement que quand son fondateur est devenu président avec la bénédiction des PUTSCHISTES et des organisations musulmanes,que son président n’aurait jamais occupé la haute fonction,ni confisquer le pouvoir avec l’appui du RPM.
    Même les déclarations de son président prouvent que le parti n’a aucune influence car il doit agir à travers les structures qu’ occupe le parti,en montrant au premier ministre que le pouvoir de fait est entre les mains du parti.
    Se limiter à des déclarations accréditent l’idée que le premier a les réalités du pouvoir.
    Il veut le concrétiser dans les structures étatiques d’où les débauchages .
    LE DEUXIÈME QUINQUENNAT D’IBK N’EST PAS DONNÉ PAR LE PEUPLE MAIS PAR UNE MANIPULATION RÉUSSIE PAR SBM.
    Le pouvoir appartient à SBM.
    IBK est ILLÉGITIME.
    IBK est comme un putschiste qui a fait pression sur les différentes structures de l’ÉTAT pour reconnaître son pouvoir.
    Il est détesté par le peuple comme l’était MOUSSA TRAORÉ à la fin des années 1980.
    Il se fait bluffer par un CLAN fossoyeur autour de sa femme qui lui fait comprendre qu’ il est aimé.
    ATT aussi a connu cette situation à la fin de son deuxième mandat.qui n’a jamais constaté son impopularité à cause de ses thuriféraires qui lui racontaient des contrevérités.pour ensuite l’abandonner..
    Que TRETA,en tant que président du parti majoritaire,provoque la démission du premier ministre à l’assemblée nationale,au lieu de se lamenter dans les déclarations.
    Le fera t’il qu’ il va précipiter la division du parti synonyme de sa déchéance.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Il faut lui chassé si vous êtes capable! Vous n’avez rien vu encore Boubeye va enterrer votre partie ainsi que votre chef suprême resterez sur vos fesses sans rien faire et continuer à faire des discours insensés vous allez regretter avec ce sanguinaire Boubeye.

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