Mali : le Parti FARE demande au Président de la transition d’abandonner le projet de nouvelle Constitution en cours

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Alors qu’un décret de finalisation  de l’organisation du référendum  a été pris récemment  par le Colonel Assimi Goïta, le parti FARE dirigé par l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, demande au Président de la transition d’abandonner l’idée de l’élaboration d’une nouvelle  constitution en cours  et  l’invite à créer les conditions d’inclusivité autour des forces politiques et sociales.

 Le Mali se dirige-t-il vers le scénario de 2017 avec   la création d’un front anti- révision constitutionnelle ? En tout cas,  le climat qui se dégage au sein des mouvements et des partis politiques n’est pas loin de plonger le pays  dans une nouvelle contestation contre l’organisation d’un référendum Constitutionnel.  Hier  mardi, le Parti Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence qui a contribué à l’avènement du régime de transition a opposé un «  niet catégorique » à l’initiative d’élaboration et d’adoption d’une nouvelle Constitution de la République du Mali. « Le Parti FARE demande au Président de la transition d’abandonner le projet de nouvelle Constitution en cours et l’invite à reprendre l’initiative en créant les conditions d’inclusivité, autour des forces politiques et sociales pour une refondation réelle du Mali en crise », a  indiqué  ce parti dirigé par l’ancien premier ministre Modibo Sidibé.

Ce parti justifie les raisons de cette prise de position  suite à une rencontre  avec  le Comité d’Experts mis en place par le Président de la Transition pour la rédaction d’une nouvelle constitution durant laquelle  plusieurs  interrogations sont restées sans réponse.   En substance,  les FARE  ont demandé de savoir : Les motivations réelles  de la rédaction de la  nouvelle constitution ?  La vision politique et les objectifs  qui  sous-tendent  cette démarche ? Les Autorités de la Transition sont-elles habilitées à réviser la Constitution dans le même schéma des trois tentatives passées ? Avec le comité d’experts, les FARE indiquent que les préoccupations légitimes, qui sont également celles d’une frange non négligeable des maliens, sont sans   réponse.

Dans ce communiqué, les FARE s’affichent comme des adeptes  de  certaines positions qui  ont contribuées  à l’échec des trois précédentes tentatives de la révision de la loi fondamentale  du Mali.  «  Toute révision de la Constitution actuelle devrait être limitée et rigoureusement encadrée selon les dispositions déjà prévues »,  pense le  parti du baobab  qui rappelle l’article 118 de la Constitution qui dispose que « l’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux Députés. Le projet ou la proposition de révision doit être voté par l’Assemblée nationale à la majorité des deux tiers de ses membres.  La révision n’est définitive qu’après avoir été approuvée par référendum. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire. La forme républicaine et la laïcité de l’Etat ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l’objet de la révision ».

Pour le parti FARE, la Constitution du 25 Février 1992, est, au-delà d’une loi. Ainsi, le parti de l’ancien premier ministre réitère son attachement à cette Constitution  estimant qu’elle est la  résultante des combats pour la démocratie  du peuple Malien durant des décennies.  « Elle est le produit des luttes sociales et politiques, le fruit de la nouvelle dynamique interne de notre société marquée par le rejet des régimes de parti unique »,  ajoute  le communiqué des FARE, mettant en garde contre toute tentative qui compromettra les acquis de ces combats. Avant de s’exprimer que «  le remplacement ou la  révision de cette Constitution  doit être motivée, justifiée et en sus de recueillir l’approbation légitime du Peuple Souverain ».  En bref, beaucoup d’organisations des forces vives du pays demandent au Président de la transition  de renoncer à son  projet de l’élaboration de  la nouvelle Constitution.  Certaines  motivent  leur position par l’absence des institutions  légitimes.

 

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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12 COMMENTAIRES

  1. Bonsoir heureux de vous lire, je voudrai apporter ma contribution au débat, je pense que tout le monde à le droit de dire son opinion; je pense aussi que Mr Sidibé a été clair, il voudrai juste nous inviter y voir par le fond et non la forme. Tout simple il veut dire, d’attendre l’élection du nouveau président et la législation en place, pour donner place à la révision constitutionnelle.

  2. Scumbags is accurate description plus every insult that could be intended is fit for Malian political class. No matter what condition this world is in they stay on course where governance of their desire if allowed will facilitate corruption with impunity our old constitution allowed. I personally would have them before machine gun manned by me to end their lives before next mealtime. They are despicable plus of greatest of Stupids should not be given ” break”. Their existence in positions of power is unforgivable insult to us all.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. Les chiens aboient la caravane continue
    Celui qui ne veut qu’ont change la constitution qu’ils vivres ailleurs
    Des gars qui pendant 30 ans n’ont fait que sucer le sang du pays
    Des gars comme ces chiens de politiciens doivent tous pendus

  4. Laissez les colonels changer cette constitution et apportez leur vos préoccupations, amendements ou conseils! Après les Maliens ne seront unis derrière aucun politique pour la changer car le changement sera toujours Tendancieux ou suspicieux!

  5. Modibo Sidibé:
    1- 1986 – 1989 conseiller à la défense, inspecteur grl de la police, sécretaire d’état au ministère de la défense et à la sécurité intérieure en 1991 …c’était sous le régime du GMT!

    2- 1992 – 2012, ministre de santé, de la solidarité et des personnes âgés de 1993 – 1997, puis ministre des AE (1997) sous AOK… sécretaire d’Etat avec rang de ministre sous ATT (2002-2007), puis 1er ministre jusqu’à la chute de ce dernier en 1991!

    – Après 30 ans au sommet de l’état malien, on dira que comprendre la politique est extraordinaire, quand il s’agit de comprendre Modibo SIDIBÉ et au delà de lui, il n’existe plus rien! Seulement on sait tous qu’il y a de la prospérité aux vices et des malheurs à la vertu…!

  6. sangare tu es véritablement aveugle mentalement, tu te souviens de Modibo Sidibe–Operation RIZ?

  7. Sois le meilleur quoi que tu sois; « Si tu ne peux être pin au sommet du coteau sois broussaille dans la vallée, mais sois la meilleure petite broussaille au bord du ruisseau. Sois buisson si tu ne peux être arbre, si tu ne peux être route sois sentier, si tu ne peux être soleil, sois étoile ; Ce n’est point par la taille que tu vaincras ; sois le meilleur quoi que tu sois. Examinez-vous sérieusement afin de découvrir ce pour quoi vous êtes faits et alors donnez-vous avec passion à son exécution.». Martin Luther King.

  8. L’avant projet à été soumis a votre appréciation faites vos suggestions à la lumière des leçons que vous avez tiré après 30 ans d’application de l’ancienne constitution au lieu de rejeter tout simplement.
    SOYONS RAISONNABLE MONSIEUR SIDIBE

  9. Laissons le jugement au peuple souverain. Les choses doivent changer. Depuis 1992, ceux qu’on a appelé les représentants du peuple laissent à désirer vu la manière dont ils ont été élus.

  10. Foutons nous la paix on a pas besoin de politiciens corrompus , 30 ans de magouilles ça suffit .

  11. Un autre charognard qui parle, pourquoi les politiciens Maliens n’aiment pas le Mali et se prennent pour le nombril de la terre? Zou, Modibo, Koniba, Pouloh, Daba, Yousouf Diawara/Dicko, Tieblen, Moussa Joseph, etc.. Vous avez conduit le Mali dans le gouffre et ayez un peu de honte cas-meme, regardez-vous dans le miroir de l’histoire! MALANKOLONW ANI FASO MADJUGUW

    • En deux ans les CINQ COLONELS ont tellement rabassé le Mali qu’il est isolé du reste du monde,même la Russie se méfie du Mali des CINQ COLONELS.
      MODIBO SIDIBE L’A PLACÉ TRÈS HAUT DEPUIS 1992 JUSQU’À SON DÉPART DE LA PRIMATURE AVEC ATT.
      Seulement les incultes n’ont pas la capacité intellectuelle de l’apprécier.
      Oser même affirmer que ce pouvoir de la transition vaut mieux que ceux auxquels MODIBO SIDIBE a participé est une hérésie.
      MODIBO SIDIBE avec ALPHA OUMAR KONARE,ensuite ATT ont mis le Mali au sommet de l’Afrique.
      Les ignorants insistent sur les malversations financières comme si elles ne sont pas une réalité dans les pays qui avancent économiquement tels la côte d’Ivoire et le Sénégal.
      Le Mali qu’a servi MODIBO SIDIBE était envié par ces deux pays.
      Avec SANOGO,IBK et maintenant ASSIMI GOITA,il est devenu la risée du monde.
      IL N’Y A PAS DE DOUTE QUE LA CONSTITUTION EN PRÉPARATION NE CORRIGE PAS LES INSUFFISANCES CONSTATÉES DEPUIS 1992.
      Elle est taillée sur mesure pour les COLONELS qui ne pensent pas passer le témoin aux représentants du peuple.
      Dire que “la révision de cette constitution doit être motivée,justifiée et en sus de recueillir l’approbation légitime du peuple souverain” n’est rejetée que par ceux qui sont engagés à confisquer le pouvoir du peuple malien.

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