Mali : Le PARENA invite le Premier ministre à renoncer aux « assises nationales de la refondation » au profit des élections
Trois jours après le massacre d’une cinquantaine de civils à la frontière nigérienne, le Parti pour la Renaissance nationale dirigé par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, est sorti de son silence dans un communiqué pour inviter le Premier ministre à renoncer aux « assises nationales de la refondation, » au profit de la restauration de la légalité républicaine et constitutionnelle.
maliweb.net - Le PARENA qui a soupçonné depuis la prise de fonction du nouveau Premier ministre de la transition de vouloir prolonger la transition à travers la convocation des assises nationales de la refondation revient à la charge. Dans un communiqué datant d’hier, la direction du parti du bélier blanc a, à nouveau, invité l’exécutif malien à renoncer à ses projets qui divisent le pays comme, les « assises nationales de la refondation », à épargner les deniers publics destinés à cette opération hasardeuse. Pour ce parti, au regard de la situation sécuritaire très détériorée avec son lot de civils tués, les autorités de la transition doivent se concentrer sur l’essentiel à savoir « la restauration de la légalité républicaine et constitutionnelle à travers la tenue d’élections crédibles sur la base d’un code électoral consensuel ».
« Rassembler le pays pour endiguer l’insécurité et sauver la Nation »
Le PARENA a saisi la circonstance pour condamner les tueries de masse (50 civils tués) perpétrées à Ouatagouna, Dirga, Kaarou et Daoutegeft, le 8 août dernier par les groupes terroristes. Une attaque meurtrière qui a occasionné également de nombreux blessés, le vol de troupeaux de bovins, d’ovins et de caprins.
Au-delà de ces assassinats ciblés, le Parti du bélier blanc se dit préoccupé, par ailleurs, par la persistance et l’aggravation de l’insécurité dans plusieurs régions du Mali, « la détérioration de la situation sécuritaire au Centre devenue une menace pour la cohésion de la Nation », prévient la direction du parti. Laquelle a cité succinctement les dernières tueries qui ont endeuillé le pays. Parmi lesquelles, il a cité la fermeture de nombreuses écoles comme principal indicateur de l’insécurité, des villages du centre du Mali coupés du reste du pays depuis le début de la saison des pluies, des blocus des groupes armés terroristes interdisant les travaux champêtres et de toutes formes de relations inter villages et l’enlèvement du bétail des paysans.
A cela s’ajoute, selon le communiqué du PARENA, des femmes et les jeunes filles contraintes par les groupes assaillants à porter le voile. Toujours selon le comité directeur du PARENA, périodiquement, des affrontements sanglants opposent les assaillants djihadistes et les donsos dans cette partie du Centre engendrant une asphyxie des villages d’exploitants agricoles de l’Office du Niger. En rappelant toujours les tensions de Farabougou l’an dernier dont une médiation des érudits du Haut Conseil Islamique dépêchés a permis d’apaiser les tensions et jeté les bases d’un accord entre acteurs locaux, ce parti indique que les mêmes scènes persistent dans toute la zone obligeant des habitants à devenir des otages impuissants.
Selon le Parti, depuis le 8 juillet, « les entrées des villages de Diambé, Songo et Barikoro (secteur de Diabaly) sont bloquées par des hommes armés ». Le PARENA affirme que ces tensions ont tué deux notables - chef des donsos, un puits à grand diamètre de Songo dynamité, des explosifs posés sur l’unique pont reliant Songo à Diabaly, un blocus imposé dans le village de Dionguebougou situé à 50 km de Ségou, deux chasseurs exécutés dans un bois proche dudit village et 20 donsos ont trouvé la mort suite à l’explosion des cadavres sous les habits desquels des explosifs avaient été enfouis. S’y ajoute au lot de mauvaises nouvelles relatives à l’insécurité dans les régions de Mopti, Ménaka, sur les routes du Sud, à l’Ouest du pays, au Sahel occidental.
Au regard de ces circonstances graves susmentionnées, le parti soutient que la Nation doit être rassemblée en bloc derrière les forces de défense et de sécurité. Ce, en lançant un appel aux autorités militaires et civils, à créer les conditions de l’union nationale, du rassemblement national et du sursaut pour endiguer l’instabilité et l’insécurité qui représentent, selon le PARENA, une menace pour l’existence de l’État et de la Nation.
Siaka DIAMOUTENE/maliweb.net
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