Mali: le médiateur ouest-africain a quitté Bamako sans accord sur une date des élections

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Le médiateur ouest-africain pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a quitté Bamako après une visite de deux jours sans obtenir de la junte une date des élections pour un retour au pouvoir des civils, ont affirmé sa délégation et une source proche de la junte malienne.

La junte s’est cependant déclarée “favorable à une transition d’une durée largement inférieure à quatre ans”, a indiqué à l’AFP une source malienne proche des négociations avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), sans préciser de délai.

“Nous sommes à la fin de la mission à Bamako. Si c’est pour dire que nous sommes tombés d’accord sur une date pour la fin de la transition, je réponds tout de suite non”, a déclaré dimanche à l’AFP un membre de la délégation de M. Jonathan, qui était arrivé vendredi à Bamako.

“Je sais qu’il n’y a effectivement pas (eu), à l’issue de ces discussions, d’accord sur une date” des élections, a dit à l’AFP la source malienne proche des négociations.

Le médiateur ouest-africain avait appelé à une transition démocratique dans “les plus brefs délais”, au lendemain de l’approbation d’un plan permettant à la junte militaire de rester au pouvoir pendant cinq ans.

La dernière proposition faite par la junte à la Cédéao, lors du dernier sommet de l’organisation consacré à la question début février à Accra, était une transition de quatre ans.

L’organisation régionale avait lourdement sanctionné en janvier la junte du colonel Assimi Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d’Etat en août 2020 et intronisé président “de la transition” à la suite d’un second putsch, en mai 2021.

Ces sanctions – fermeture des frontières avec les pays de la Cédéao, embargo sur les échanges commerciaux et transactions financières notamment – punissent le projet des militaires de continuer à gouverner pendant plusieurs années, et leur engagement non tenu d’organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené des civils à la tête du pays.

Un comité technique de la Cédéao avait proposé l’organisation de scrutins dans un délai de 12 ou 16 mois, avec l’aide d’une Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), selon un document que l’AFP avait consulté.

L’organe législatif au Mali, contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020, avait entériné le 21 février une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant la tenue d’élections.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement en 2012 d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

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3 COMMENTAIRES

  1. Même si cette transition dure 20 ans les problèmes du Mali resteront comme tels, pour preuve : la distribution des logements sociaux à des proches, parents, ami(e)s et autres “griots” sur les réseaux sociaux des autorités; les recrutements en catimini dans les structures publiques et les conflits d’intérêts au sein des administrations publiques. “A bas la CEDEAO et la France ” sont des faux fuyants car les vraies difficultés du pays portent sur : l’emploi, la sécurité, la lutte contre les corrompus et la fin d’une justice sous ordre.

  2. TRES BIEN FAIT…!!

    NOUS NE VOULONS PAS D’ ÉLECTIONS AVANT 5 ANS.

    NOUS VOULONS SÉCURISER TOUT LE MALI AVANT TOUT..

    CE “médiateur ouest-africain” RESSEMBLE DE PLUS EN PLUS Á UN IDIOT RIDICULE….

    QUELLE HONTE…!

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