Vingt ans après l’adoption de la dernière charte des partis politiques au Mali, le gouvernement de la transition, à travers le ministère de l’administration territoriale et des collectivités, s’apprête à relire cette charte conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation de décembre 2021. Le Ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral, Mamani Nassiré, a adressé en mi-décembre 2024 une correspondance aux partis politiques, à l’Association des municipalités du Mali et des organisations similaires en vue d’obtenir des suggestions et des propositions sur la question de la relecture de la charte des partis politiques.
Les bénéficiaires de la correspondance sont priés de faire parvenir leur proposition au ministère par voie électronique au plus tard le vendredi 14 mars 2025.
Cette relecture que le gouvernement entend faire de la charte des partis est une demande forte de la classe politique et les organisations de la société civile malienne. Lesquelles jugent moins drastiques les conditions de la création des partis politiques. Beaucoup dénoncent l’absence de durcissement des articles de la charte adoptée en Août 2005 et la pléthore du nombre des formations politiques, qui se chiffrent aujourd’hui à plus de 300 partis. De quoi laisser croire que la nouvelle charte qui sortira de cette réforme va certainement durcir les critères de création des partis voire dissoudre certains qui ne respectent pas les textes.
L’actuel premier ministre, ministre de l’Administration territoriale, le général Abdoulaye Maïga, a déclaré il y a moins de deux mois que 66 partis nouveaux politiques ont été créés au Mali entre 2020 et 2024. Son prédécesseur, Dr Choguel Kokalla Maïga, l’accuse d’avoir attribué 100 récépissés de création de parts politiques pendant la transition à des agents acquis à la cause des militaires en violation des recommandations des ANR. Malgré la divergence sur le nombre de formations politiques créées, l’ancien et l’actuel locataire de la primature sont unanime que le nombre des partis au Mali sont trop. «La relecture de la charte des partis politiques va faire mal. Le nombre de partis au Mali est intenable », a prévenu le premier ministre, ministre de l’administration territoriale.
Au Mali, les partis politiques poussent comme des champignons. Environ 300 partis politiques ont été créés ces trente dernières années. Près de 90 % de ces partis n’ont jamais présenté un candidat à l’élection du Président de la République. La plupart soutiennent généralement les grandes formations politiques en période électorale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
je suis très d’accord avec Kinguiranke, Il faut des changements très profonds dans ce domaine. AU maximum 4 partis politiques pour le Mali c’est mieux, pourquoi 300 partis politiques ? juste pour former des alliances en période électorale, nous n’en avons plus besoin vraiment,
Il faut des changements tres profonds dans ce domaine. Désormais, pas de fonds publics pour les partis politiques qui sont en verite des entreprises privées familiales! Nous ne pouvons pas continuer a democratiser la corruption comme Alpha Omar Konare l’avait fait! Ensuite il faut des critères tres solides pour être un parti politique en terme de nombres de membres et de couverture du territoire national, nous ne voulons pas de partis politiques de quartiers, de villes ou d’ethnies!
La vraie raison de la multiplication pléthorique des partis politiques est essentiellement ethnique. S’y ajoutent les incertitudes que posent les réticences de la junte à régler les questions qui se posent au quotidien au Malien lambda, à proposer des orientations claires et à maintenir le flou sur d’éventuelles élections libres. La prolifération des options politiques illustre cette angoisse devant un avenir incertain dont on tente, péniblement, ici et là, de devancer l’issue. Lorsque l’on sait – ce que le crétin de service semble ignorer… – que la famille est, chez nous, le point de très loin le plus stable d’une existence soumise à tant d’aléas, cet émiettement s’explique aisément.
L’ ethnocentrisme est mortel pour toute Nation Africaine. Nous sommes clairs sur ce point. Ensuite la famille est la source de tous nos problèmes car elle pousse vers la corruption et le vol du denier public au Mali. Combien de milliers de Maliens que je connais qui ont vole du denier public a cause des pressions familiales. Nous disons haut et fort que des changements très profonds du système politique est plus que necessaire au Mali car nous n’ avons pas besoin des fonctionnaires milliardaires et de democratiser la corruption comme AOK et son ADEMA-PASJ ont fait et pas de partage du Gateau-Mali d’ ATT ou la famille d’ abord les amis après de Boua le ventru IBK