Les membres de la Coordination des Mouvements et Soutiens à l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS), l’Espoir Mali Koura (EMK) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD)fulminent contre le contenu du communiqué de presse publié le 1erjuin par la Cour Constitutionnelle. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué de presse conjoint daté du 3 juin.
–Maliweb.net– La présidente de la Cour Constitutionnelle, Dame Manassa Danioko, constitue le problème et non la solution. C’est ce qu’estiment la Coordination des Mouvements et Soutiens à l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS), l’Espoir Mali Koura (EMK) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD)dans un communiqué de presse conjoint daté du 3 juin. Une sortie médiatique qui fait suite au communiqué de presse daté du 1er juin publié par la présidente de la Cour Constitutionnelle engageant le Gouvernement à faire respecter scrupuleusement, sans préjudice des dispositions pénales. Ce qui ne passe pas auprès des trois regroupements.
Comme pour narguer la présidente de la Haute juridiction, ils réitèrent leur appel à la manifestation générale de toutes les forces patriotiques le 5 juin au Monument de l’Indépendance. Selon la CMAS, le FSD et l’EMK les dérivent et agressions traduisent « hélas l’état de sénilité très avancé » de la présidente de la Cour Constitutionnelle. « En s’autoproclamant gardienne de la Constitution, la Dame Manassa Danioko est sortie du cadre l’égale et des missions de la Cour Constitutionnelle », soulignent les trois regroupements.
Ce qui constitue à leurs yeux comme une violation du serment prêté solennellement par Dame Manassa Danioko devant l’Assemblée nationale et la Cour Suprême réunies sous la présidence du président de la République. Comme si tout cela ne suffisait pas, ils reprochent à la présidente de la Cour de s’être écartée des prescriptions déontologiques de l’article 8 de la LOI N°97-010 DU 11 FEVRIER 1997, modifiée portant Loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la procédure suivie devant elle.
Selon cette disposition « les membres de la Cour Constitutionnelle ont pour obligation générale de s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leurs fonctions. Ils ont l’obligation en particulier pendant la durée de leurs fonctions de n’occuper au sein des partis politiques aucun poste de responsabilité et de direction même à titre honorifique, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique sur les questions ayant fait ou susceptibles de faire l’objet de décision de la part de la Cour, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la Cour Constitutionnelle ».
Pour terminer, la CMAS, le FSD et l’EMK, tout en s’indignant du contenu du communiqué de la présidente de la Cour Constitutionnelle, rappellent que la mobilisation du vendredi 5 juin vise à sauver le Mali de la mal gouvernance économique, politique, sociale et sécuritaire.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net