Mali : La partition est-elle acquise ?

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Foi du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra en visite au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire le week-end écoulé, “malgré les événements de ces derniers jours à Bamako, le processus de sortie de la crise est sur la bonne voie. Pour le moment, je n’ai pas vu le capitaine Sanogo participer à quoi que ce soit contraire à l’accord-cadre que lui-même a signé”. Et pourtant !

Alors que le miraculé du palais de Koulouba, le président intérimaire Dioncounda Traoré, tente encore de se remettre de ses émotions et de ses blessures sur les bords de la Seine, la tension est loin de baisser dans la capitale malienne, où les pro-putschites multiplient marches et meetings pour exiger “l’investiture de leur champion, le capitaine Amadou Haya Sanogo”.

Un Sanogo qui, reclus à Kita et muet telle une carpe du fleuve Djoliba, reste et demeure une adresse privilégiée pour les fauves de la scène politique malienne qui continuent de le consulter nuit et jour. Statut d’ancien chef d’Etat oblige, ou parce que détenteur incontesté et incontournable de la clef de sortie de crise ?

En tous les cas, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui exhibait le fouet au lendemain du putsch qui a renversé Amadou Toumani Touré, malmenée par la rue bamakoise, a calmé ses ardeurs pour éviter, certainement, une autre raclée qui ternirait davantage l’image de l’institution régionale.

Mais, si pour l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, propulsé à la tête du gouvernement transitoire, l’urgence est de procéder à la consolidation de l’accord-cadre, à travers le vote des lois d’amnistie, d’indemnisation des victimes et de prorogation du mandat des députés, pour l’observateur de la scène, il serait utopique d’envisager une éventuelle sortie de crise dans l’ignorance totale de la gangrène qui ronge la patrie de Soundjata Keita depuis le nord ; région conquise, depuis maintenant deux mois, par les forces rebelles, qui viennent d’ailleurs d’enterrer la hache de guerre et de se donner la main pour asseoir les bases d’un Conseil transitoire de l’Etat islamique de l’Azawad (EIA).

Un mariage qui intervient après une excursion de leurs leaders à l’Union européenne.

Cheick Modibo Diarra a beau se convaincre de la dictature d’une minorité sur la majorité, une question s’impose aux lendemains de la signature de ce protocole d’accord entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar-Dine, créant l’Etat islamique de l’Azawad : la partition du Mali est-elle acquise et consommée ?

Alors que Bamako se refuse à y répondre par l’affirmative, le mouvement indépendantiste et le groupe islamique y instaurent le Coran et la Sunna comme source de droit, une voie royale tracée vers l’application de la charia traditionnelle.

Nouvelle épine au pied de la médiation.

Bernard Zangré

Source: L’Observateur Paalga (Burkina Faso) via lefaso.net

 

L’Observateur Paalga

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2 COMMENTAIRES

  1. Le silence des populations noires du nord malien cache quelque chose. Devant le feu, il n’est pas facile de s’opposer sinon, les touareg savent pertinnement qu’ils ont pris des armes pour se venger des actions du Gandakoye et non pour la création d’une république. Il est temps que le gouvernement convoque le corps diplomatique accrédité au Mali pour demander de l’aide militaire. Ce qui est sûr, les rebelles n’ont pas négocié pour occuper les trois régions. Ils les ont occupés par les armes et c’est avec les armes qu’il faut les déloger.

  2. diarra est un e.sc.rot cest clair il voulait faire tuer dioncounda pour prendre position A KOULOUBA LUI ET SES CONPLICE DE BIDASSE
    nous disons nom noM nom a DIARRA TU MERITE PAS LA PLACE DU PREMIER MINISTRE MAIS UN MINISTRE DES CHIOTE
    TU PENSE QUE LA CEDEAO EST BETE TU PENSE QUE LA POPULATION VA TE LAISSER FAIRE DIARRA
    NOM TOI ET TES CONPLICE SERONT JUGER PAR LE PEUPLE PAR CE QUE LA JUSTICE EST SOUS CONTROLE DE CNRDE DES CONPLICE AUSSI
    L ORTM ET LA RADIO LES COMUNICATION TELEPHONE SONT SOUS CONTROLE DES BERET VERT JUSQUA PRESENT CA VEUT DIRE DIARRA TU NA AUCUN POUVOIR A PART QUE TU SOIT CONPLICE CONPLICE DE CETTE JUNTE QUI NA QUE TROP DURER LE PEUPLE DU MALI A EN MARE MARE DETRE SOUS CONTRAINTE DE LA JUNTE ET DE SES BIDDASSE

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